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Resident Evil - Bienvenue à Raccoon City : game over pour la franchise ? Critique

Le 26/11/2021 à 15:56
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Notre avis
4 10 Bien plus respectueuse des jeux vidéo dont elle s’inspire que ne l’étaient les précédentes, cette nouvelle adaptation de la saga horrifique de Capcom n’est pour autant pas dénuée de défauts. La faute à un scénario qui s’emmêle les pinceaux en voulant adapter sur moins de 120 minutes deux jeux aux histoires trop denses pour être contenues en si peu de temps.

Resident Evil - Bienvenue à Raccoon City n’est pas un échec cuisant, mais le long-métrage de Johannes Roberts déçoit autant sur le fond que sur la forme.


Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

La malédiction des adaptations décevantes a encore frappé. Cette fois-ci, c’est sur la petite bourgade de Racoon City qu’elle a jeté son dévolu.

 

Annoncé comme un retour aux sources, ce reboot de la franchise promettait de faire oublier les six films de Paul W.S. Anderson. Et si Bienvenue à Racoon City n’est pas foncièrement honteux, on est très loin de la claque espérée.

 

Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

Le scénario, à vouloir condenser deux histoires en une, se perd, se précipite, et loupe l’occasion de rendre crédible les personnages archetypaux découverts dans les jeux originaux. Si certains demeurent caricaturaux mais fidèles à leurs alter egos de pixels, d’autres, en particulier Leon Kennedy (Avan Jogia), sont carrément écrits en dépit du bon sens.


Le héros des jeux Resident Evil 2 et 4, passé à la moulinette de la plume de Johannes Roberts, n’est plus que l’ombre de lui-même. Le flic badass au cœur pur est ici devenu une sorte de Gaston Lagaffe dépassé par les événements et est absolument méconnaissable. Une infidélité certainement imputable à la peur que ce personnage fasse doublon avec celui de Chris Redfield, protagoniste principal du premier jeu.

 

Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

Visuellement, Resident Evil - Bienvenue à Raccoon City peine également à convaincre. Tout sonne cheap, des costumes aux SFX en passant par le jeu des comédiens, parfois presque aussi peu inspiré que celui des  acteurs de la séquence d’introduction très Z du jeu de 1996.


Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

Avec un budget de 40 millions de dollars, on devine qu’il n’a pas été évident de restituer le chaos frappant la ville, et on se demande vraiment pourquoi le réalisateur et scénariste ne s’est pas résigné à se contenter d’adapter le premier jeu, se déroulant principalement dans un même lieu : le manoir Spencer.

Peut-être aurait-il mieux valu viser le petit écran que le grand, et préférer étaler la densité des événements dépeints dans les jeux se déroulant à Racoon City sur plusieurs épisodes. Mais reconnaissons tout de même qu’on sent une volonté sincère, bien que maladroite, de rendre hommage avec justesse à la franchise née sur consoles 32 bits.

 

Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

Easter eggs et clins d’œil sont là pour nous prouver la volonté du réalisateur de montrer qu’il connaît ses classiques. Mais c’est paradoxalement en voulant parfois trop coller aux jeux originaux qu’il échoue à construire un univers cohérent et réaliste, notamment avec l’équipe des Stars, qui ressemblent souvent plus à des Expendables version Asylum qu’à d’authentiques flics d’une petite bourgade américaine.

 

Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City

 

Resident Evil - Bienvenue a Raccoon City n’est ni totalement raté ni détestable, tant on sent l’amour de son auteur pour la license. Reste qu’on attendait beaucoup mieux du reboot de la saga qui nous a fait frémir sur consoles et n’est à ce jour toujours pas parvenue à nous faire sursauter sur grand écran.

 



Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City






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