CREED 2 : Rocky retrouve Ivan Drago, 35 ans après Rocky IV - verdict

Le 11/01/2019 à 23:29
Par Michael Gardenzio

Notre avis

7 10

Creed 2 a du coffre mais manque de coeur. Jamais il ne parvient à retrouver l'émotion et l'intensité de Creed ou de Rocky Balboa. Il n'en reste pas moins pas un film de boxe percutant qui ravira les amateurs de grosses patates en pleine poire. Sans oublier ce plaisir de revoir Stallone et Lundgren ensemble avec leurs gueules cassées d'inoxydables guerriers. Un demi K.O.

Si vous êtes fan inconditionnel de Rocky comme nous, Creed 2 vous fera jubiler et vous donner envie de bondir sur votre fauteuil. Cette suite reprend tous les ingrédiens nécessaires à un Rocky. Le réalisateur Stephen Caple Jr réutilise les codes de mise en scène de Ryan Coogler (qui reste ici producteur) et les combats sont percutants, notamment sur grand écran. D'autant plus avec un Viktor Drago (interprété par le boxeur Florian Munteanu) démesurément grand par rapport à Adonis Creed.

Cependant, on ne peut s'empêcher d'avoir quelques regrets. Même en grand fan.

Si Creed était une surprise absolue et a offert à Sly l'une des meilleures prestations de sa carrière, Creed 2 apparaît à côté comme une simple suite. Jamais le scénario ne surprend. On sait toujours où l'on va avant même ses personnages.

Autre déception et pas des moindres, le face à face Stallone / Dolph Lundgren tant attendu n'existe quasiment pas. C'est notre plus grand regret. A part une scène dans le restaurant de Rocky à Philadelphie, jamais les deux hommes ne se retrouvent ensemble (une scène de bagarre a été filmée mais coupée au montage).

C'est d'autant plus dommage qu'à 60 ans, Dolph Lundgren a de la gueule et un charisme de dingue. Dans ses rares scènes, il porte incroyablement bien tout le poids de son rejet par la Russie et ses années d'errance à Kiev après sa défaite cuisante contre Rocky.

Son histoire avec son fils, qu'il coache avec dureté pour en faire un champion façon char d'assaut russe et s'offrir sa revanche, et son ex femme (Brigitte Nielsen fait une apparition) est la dramaturgie la plus intéressante et forte de Creed 2. Mais Ryan Coogler, Sly et Stephen Caple Jr ont préféré se concentrer sur Michael B Jordan et Tessa Thompson (Bianca), ce qui est plus convenu.

Stallone en Rocky Balboa plus fatigué et las que jamais offre de belles respirations au film. Même s'il demeure en retrait. Désormais il est là pour transmettre le relais à Adonis et faire en sorte qu'il ait les épaules necessaires pour continuer à porter la franchise sans lui.

En résumé, Creed 2 a du coffre mais manque parfois de coeur. Il n'en reste pas moins pas un film de boxe percutant qui ravira les amateurs de grosses patates en pleine poire. Sans oublier ce plaisir de revoir Stallone et Lundgren ensemble avec leurs gueules cassées d'inoxydables guerriers.