La Guerre des Boutons
Le 14/09/2011 à 10:30Par Assia Hamdi
Notre avis
Peut-être un peu légère mais définitivement attendrissante, la Guerre des Boutons de Yann Samuell atteint le but qu'il s'était probablement fixé : divertir son public et lui arracher de naifs sourires. Le film s'impose comme une comédie, certes sans grande surprise, mais assez originale pour captiver le jeune public tout en s'imposant comme une très agréable madeleine de Proust pour les parents... Découvrez ici la critique de la Guerre des Boutons
Qui dit septembre, dit rentrée des classes et, c'est donc le bon moment, l'arrivée en salles des deux adaptations de la Guerre des Gosses, le roman de Louis Pergaud publié en 1912. La Guerre des Boutons de Yann Samuell débarque au cinéma le 14 septembre, avant la Nouvelle Guerre des Boutons de Christophe Barratier, prévue en salles pour la semaine suivante. Et comme le dit le proverbe jamais deux sans trois, une version restaurée de "La Guerre des boutons", plus célèbre adaptation ciné du roman, réalisée par Yves Robert (1962) fera sa sortie numérique le 12 octobre. Vous suivez ? Cet enchaînement de films est simple : les droits d'adaptation film tombent cette année dans le domaine public. Les deux adaptations d'abord prévues pour l'hiver 2012,ont finalement été avancés pour débouler en pleine rentrée.
Premier film prévu, donc, l'adaptation de Yann Samuell. La Guerre des Boutons raconte les aventures d'enfants de 7 à 13 ans, habitant deux villages rivaux, Longeverne et Velrans. On se bat à coups de bâtons, de lance-pierres, on vise la tête de son ennemi avec des prunes, on balance des insultes dont on ne comprend souvent même pas le sens.. Mais attention, malheur à celui qui se retrouve prisonnier du camp ennemi ! Il doit alors subir la torture suprême qui consiste à subir un découpage des boutons de sa chemise et de rentrer chez soi rempli de honte ! La guerre est déclarée et c'est bel et bien le sujet du film.
Edulcorée et attendrissante, cette Guerre des Boutons survole avec sourire et légèreté son époque pour se focaliser sur les éternelles valeurs universelles d'amitié, d'entraide, et de respect. A première vue assez naif, le film de Yann Samuel n'est pas sans rappeler ses Jeux d'enfants, s'impose comme une réalisation sincère et rafraîchissante. On n'en demandait pas plus.
Premier film prévu, donc, l'adaptation de Yann Samuell. La Guerre des Boutons raconte les aventures d'enfants de 7 à 13 ans, habitant deux villages rivaux, Longeverne et Velrans. On se bat à coups de bâtons, de lance-pierres, on vise la tête de son ennemi avec des prunes, on balance des insultes dont on ne comprend souvent même pas le sens.. Mais attention, malheur à celui qui se retrouve prisonnier du camp ennemi ! Il doit alors subir la torture suprême qui consiste à subir un découpage des boutons de sa chemise et de rentrer chez soi rempli de honte ! La guerre est déclarée et c'est bel et bien le sujet du film.
BAGARRES MAIS PAS QUE...
Pourtant, La Guerre des Boutons n'est pas seulement une histoire de bambins se bagarrant pour l'honneur. Yann Samuell, qui a déjà réalisé par le passé trois films sur l'enfance (L'Age de raison, Jeux d'enfants, The great ghost rescue) a réussi à ne pas se laisser enfermer dans la thématique de l'insouciance enfantine qui offre au film son intrigue principale. Au delà des bisbilles entre les deux bandes ennemies, on fait connaissance avec une communauté de villageois haute en couleurs, en caractère et dont les responsabilités sont à l'image de la société du début des années 60. Le rôle principal du long-métrage est incarné par William, dit Lebrac, chef touchant de la bande de Longeverne. Celui-ci mène les hostilités contre la bande de Velrans et joue à la fois le rôle du grand frère et celui du père puisqu'il doit gérer ses devoirs et les travaux agricoles qu'il exerce bien malgré lui, suite à l'absence de son père. Les instituteurs de chaque ville (Eric Elmosnino et Alain Chabat) campent les meilleurs ennemis de La Guerre des Boutons. Leurs chamailleries nous font d'emblée penser qu'ils sont faits pour ne pas s'entendre...mais tout au long du film on se demande en fait ce qui les différencie réellement... On retiendra aussi le rôle de Fred Testot dans le rôle du Père Simon, personnage rempli de bonne foi, et dont la naïveté nous ferait presque oublier les maladresses. Enfin, les deux personnages féminins s'avèrent plutôt attendrissants, à l'image de Lanterne (interprétée par Salomé Lemire), la fille de la bande, qui va devoir se faire sa place dans leur petit monde. Enfin, la mère de Lebrac (Mathilde Seigner), femme courage, éleve seule ses trois enfants. Une peinture de l'époque qui se garde à chaque instant de tomber dans le larmoyant, pour privilégier l'émotion sincère.Edulcorée et attendrissante, cette Guerre des Boutons survole avec sourire et légèreté son époque pour se focaliser sur les éternelles valeurs universelles d'amitié, d'entraide, et de respect. A première vue assez naif, le film de Yann Samuel n'est pas sans rappeler ses Jeux d'enfants, s'impose comme une réalisation sincère et rafraîchissante. On n'en demandait pas plus.