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Jack Brooks – Monster Slayer

Le 20/11/2008 à 08:33
Par
Notre avis
4 10

Aucun doute là-dessus, Jack Brooks étale modestement toute son admiration pour les premières œuvres de Sam Raimi. Et même s'il n'atteint jamais la gouaille visuelle d'un Evil Dead, ce premier essai au budget riquiqui transpire des mêmes motivations jouissivement puériles. Proposer une sorte de Lonney Tunes live et sanglant d'une façon old school. S'il y a peu de chance que se dernier se taille la même réputation que son modèle, il parvient néanmoins à proposer un univers slapstick et délirant propre aux films pour ados des années 80 ainsi qu'un lot de créatures carrément cartoon et ne succombant jamais aux sirènes de la 3D.


Critique Jack Brooks – Monster Slayer

Critique Jack Brooks – Monster Slayer

 

Les canadiens ont visiblement la patate en ce moment, replongés dans une industrie horrifique des plus inspirées en mode backward, comme pour contrer une réappropriation du genre par les studios. Après Gutterbals le slasher extrême à tous les niveaux, dont on vous parlait encore il y a peu, Jack Brooks Monster Slayer emprunte les mêmes routes. Pas celui du porn/gore outrancier, parce que les deux semblent clairement ne pas s'adresser au même public, mais celui d'un cinéma d'auteur, écrit et réalisés par des mecs qui ont baigné dans le genre depuis tout mômes. Jon Knauts, le réalisateur, avait même vu les choses plus loin : Il envisageait de faire de son Jack Brooks le Evil Dead des années 2000 en signant, le temps d'un film (ou d'une franchise), le retour à la farandole des effets plateaux. Dans les faits, on est quand même assez loin du compte et à défaut d'être le nouveau Evil Dead, il en demeure une déclinaison familière. Sam Raimi voyait quand même au-delà d'un simple ''on va faire comme ''... C'est ce qui trace la frontière entre les deux, tout comme l'utilisation de la caméra, nettement moins sauvage dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui. Mais on comprend et reconnait les intentions dans des éléments façades comme le bestiaire franchement réussi, en particulier l'énorme créature finale, et un personnage principal iconographique. Le neveu de Ash, en quelque sorte...


 

Critique Jack Brooks – Monster Slayer

 

L'Histoire de Jack Brooks c'est celle d'un jeune type, une étudiant sympa de prime abord, mais qui perd très rapidement patience. Le genre de mec qui cogne à la moindre surchauffe de ses cellules grises, un sanguin qui part au quart de tour pour évacuer cette espèce de rage bouillonnante. Il tape sur tout : les bureaux, les portes qui résistent, les murs, les gens, et accessoirement certains vieux tuyaux récalcitrant puisqu'il exerce le métier de plombier pour arrondir ses fins de mois. Une attitude que le jeune homme essaie de maitriser, aidé par un psychiatre conciliant parce que le pauvre Jack a quand même subit un trauma déclencheur pas commun : Gamin, alors qu'il était en pique-nique avec papa, maman et soeurette, tout le reste de sa famille s'est faite bouffée par une sorte sanglier-garou sous ses yeux tandis que la radio continuait de jouer joyeusement Somewhere Beyond The Sea... De quoi transformer n'importe quel bambin en boule de nerfs, effectivement. Pourtant, comme dans une prophétie, Jack Brooks va vite s'avérer comme l'élu (enfin, surtout le seul dans les alentours capable de cogner sans réfléchir) lorsqu'une antique créature surgie d'une tuyauterie défaillante va prendre possession du corps de son prof de physique et semer la panique dans le bahut !


 

Critique Jack Brooks – Monster Slayer

 

Dans sa propre petite mythologie qu'il pose modestement, Jack Brooks - Monster Slayer s'attarde peut-être un peu trop sur son héros, même s'il est évident qu'à l'instar d'une adaptation de comics, ce film est construit comme un prologue à d'éventuelles futures aventures. Chose qu'on lui souhaite, en prenant tranquillement le temps cette mise en place un poil trop détendue. Le jeu en vaut pourtant la chandelle puisque si la seule chose réellement fun là dedans pour nous faire patienter est la métamorphose latente d'un Robert Englund qui s'éclate comme à l'époque du premier Freddy (parce que le prof possédé, c'est lui), le film passe alors la seconde dans son dernier chapitre où l'on passe carrément d'un extrême à l'autre. Un machin visqueux échappé d'une VHS des 80's, des grognasses qui braillent la mâchoire ouverte comme dans un dessin animé de Bill Plympton, des zombards/possédés qui dégoulinent par tous les orifices et surtout l'autre furax qui s'amuse à leur casser la gueule avec ses outils...


 

Critique Jack Brooks – Monster Slayer

 

Bam ! Des clefs de 12, des clefs de 9 dans la tronche, des têtes écrabouillées, une bébête à mi-chemin entre Lovecraft et Jabba The Hutt et des couloirs de lycée désertés dans lesquels s'échappent des traine-la-patte déjà condamnés. Ah ça, pour être crétin, c'est crétin, joyeusement rétrograde, et finalement aussi sincère que puisse être un naïf petit film d'horreur bricolé avec soin (les monstres ont vraiment de la gueule) à défaut d'une réelle inventivité. C'est déjà bien, dans le principe, de faire les choses qu'on a envie sans se laisser marcher sur les pieds quand on débute. Gageons que si suite il y a, la fine équipe se lâchera totalement sur le côté cartoon bourrin, qui marche déjà foutrement bien ici...







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