FilmsActu.com

Maléfique : Angie met les formes [Critique]

Le 27/05/2014 à 16:50
Par
Notre avis
7 10 Fidèle à son statut de spécialiste des effets visuels, Richard Stromberg signe avec Maléfique un spectacle de premier ordre. Si sa première réalisation n'est pas dénuée de défauts, parmi lesquels un casting inégal et un récit moins ambitieux qu'il n'y paraît, elle est portée par une Angelina Jolie convaincante. Découvrez ci-dessous la  critique de Filmsactu de Maléfique.

Maléfique : la critique du film [Filmsactu]

Maléfique : la critique du film


Propos : Maléfique est une belle jeune femme au coeur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son coeur pur en un coeur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…

 

Maléfique

"Maléfique en met plein les yeux pendant 90 minutes"

 

200 millions de dollars, c'est le plus gros budget jamais accordé à un novice de la réalisation par Disney. Mais la firme de Mickey savait parfaitement ce qu'elle faisait en confiant les rênes de Maléfique à Robert Stromberg. Superviseur des effets visuels du Labyrinthe de Pan et de L'Odyssée de Pi, chef décorateur sur Avatar, Alice au Pays des Merveilles et Le Monde fantastique d'Oz, celui qui fut également concepteur artistique sur Hunger Games remplit parfaitement l'objectif qui lui a été fixé par sa production avec cette nouvelle adaptation de La Belle au bois dormant : en mettre plein les yeux pendant un peu plus de 90 minutes. Dès l'introduction "avataresque", le cadre est en effet planté alors que le spectateur virevolte en compagnie de la jeune et naïve Maléfique, entre les cascades, dans les nuages ou au beau milieu d'une forêt organique teintée de lueurs féériques. Si cet univers chatoyant s'assombrit rapidement, à l'instar de l'esprit de la fée désailée, l'esthétique du film, qui profite d'effets spéciaux réussis et d'une 3D très efficace, demeure son incontestable point fort.

 

Maléfique

"Angélina Jolie convainc le plus lors des scènes les plus sombres, mais
malheureusement trop rares"

 

Mais comme écrasé sous le poids de son formidable habillage, le métrage peine cependant à confirmer sur tous les tableaux. Si la relecture du conte de Charles Perraut est plutôt bien vue (et donnera certainement de nouveaux maux de tête à certains pasteurs américains), on regrette toutefois que Maléfique n'aît pas saisi l'occasion de transcender son genre, le personnage incarné par Angelina Jolie n'étant en effet pas aussi noir que le laissait présager la promotion du film. C'est pourtant bien dans les séquences graves que l'actrice convainc le plus, par son regard perçant et son rire diabolique, tout droit venus de l'original de Disney. On ne saurait non plus lui en tenir trop rigueur puisqu'en dépit de quelques séquences impressionnantes (notamment l'affrontement entre humains et créatures de la forêt), le film s'adresse clairement à un public jeune. Si elle ne cesse d'énumérer les faiblesses de l'Homme durant les deux premiers actes, la fée Maléfique est en effet loin d'être la grande méchante du film (qui n'en compte au final pas vraiment) et est constamment tourmentée par des sentiments bien humains. Le bien et le mal sont eux toujours au programme, mais l'approche adoptée est moins manichéenne qu'à l'accoutumée.

 

Maléfique

"À l'image de son casting, Maléfique est un divertissement satisfaisant bien qu'inégal."

 

En définitive, le dernier bébé de Walt Disney Pictures, à l'image de son casting, se révèle être un divertissement satisfaisant bien qu'inégal. Si les fées Hortense, Capucine et Florette, incarnées respectivement par Imelda Staunton, Juno Temple et Leslie Manville sont sans grand intérêt (leurs gags à répétitions sont loin d'être indispensables), Sharlto Copley rend, face à Angie, une partition aboutie dans la peau du caricatural Roi Stéphane. De même, Sam Riley (bras droit de l'héroïne) et Ella Purnell (Maléfique jeune) livrent une belle copie à l'inverse d'Elle Fanning (la gentillette mais exaspérante Princesse Aurore) et du fade Brenton Twaithes (son "sauveur", le Prince Philippe). Malgré tout, seuls les plus âgés tiqueront sur ces défauts. Loin d'y prêter attention, les têtes blondes seront elles assurément happées par le récit soutenu - bien que parfois décousu - qui leur est offert, et par son enrobage formel spectaculaire.

 


Suivez l'actu cinéma en temps réel sur Twitter, Facebook & Youtube !




Depuis 2007, FilmsActu couvre l'actualité des films et séries au cinéma, à la TV et sur toutes les plateformes.
Critiques, trailers, bandes-annonces, sorties vidéo, streaming...

Filmsactu est édité par Webedia
Réalisation Vitalyn

© 2007-2024  Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation.