Peter Ibbetson

Le 20/01/2009 à 15:49
Par Yann Rutledge

Notre avis

8 10 Pour avoir été longtemps invisible, Peter Ibbetson attisa au fil des ans les fantasmes cinéphiliques pour devenir une sorte de film intouchable, tout aussi sacré que maudit. Une fois n'est pas coutume, sa réputation n'est pas déméritée, Henry Hathaway évitant avec une aisance déconcertante de tomber dans la facilité du tire-larme ou dans le fantastique toc. Débutant de façon très classique aussi bien formellement que dans ses enjeux (un homme retrouve son amour de jeunesse, aujourd'hui mariée à un Duc), le film se retrouve bouleversé dans sa seconde partie alors que Ibbetson se retrouve jeté dans un cachot pour avoir accidentellement tué le mari. Loin de tout, il n'a comme seule et unique solution pour tenir le coup que de s'évader mentallement, retrouver dans ses rêves la femme qu'il aime. D'un onirisme jamais grossier, ce qui aurait pu être un mélodrame larmoyant à la poésie de pacotille, prend un ton plus joyeux où l'amour triomphe malgré la distance physique qui sépare les deux être.