Rhum Express
Le 08/11/2011 à 17:00Par Alexandra Bresson
Notre avis
Rhum Express : Critique
Porto Rico. un homme se lève, la tête en vrac avec une belle gueule de bois et les souvenirs qui flanchent après une nuit de fête mémorable... La première scène de Rhum Express semble annoncer un nouveau Very Bad Trip à la sauce Johnny Depp. Mais si le film de Todd Phillips avait eu le mérite de nous tirer quelques sourires, l'adaptation du bouquin de Hunter S.Thompson publié en 1988 tombe à plat dès les premières minutes. Johnny Depp y incarne Paul Kemp, un journaliste qui part vivre à San Juan en 1960 pour travailler au sein d'un petit journal local. Avec ses confrères il aime adopter le rythme de la vie locale et découvrir à sa manière les traditions de l'île. Mais parallèlement ce dernier va découvrir les magouilles d'un promoteur immobilier qui pourrait bien dévaster l'île ...
Rhum Express se voudrait dans la lignée de Las Vegas parano sorti en 1998 - également tiré d'un bouquin de Hunter S. Thompson paru en 1972 et qui avait contribué à révéler Johnny Depp. Mais force est de constater que c'est loin d'être le cas. Car même si on dénote un peu de Raoul Duke (personnage principal de Las Vegas Parano également tenu par Johnny Depp) dans l'interprétation de l'acteur, ce dernier se rapproche beaucoup plus d'un Jack Sparrow avec ses mimiques qui ponctuent allégrement tout le film. Pendant la première (longue) heure, le spectateur ne fait que découvrir de manière succincte et assommante les traditions et les dérives de Porto Rico en même temps que le personnage principal, avant de le regarder lui-même s'enfoncer incidemment dans ses problèmes de drogues et d'alcool. La trame principale du livre ne fait son apparition qu'au milieu du film avec le personnage d'Aaron Eckart qui campe admirablement un homme d'affaires véreux. Et là encore l'hésitation du protagoniste entre son désir de révéler un trafic sordide ou celui de sortir avec la fille de ses rêves (Amber Heard qui doit avoir en tout et pour tout trois répliques) devient rapidement lassant, au point de tirer inutilement le film en longueur. En gros, les irréductibles de Hunter S. Thompson préféreront sûrement relire le livre tandis que les simples spectateurs pourront remarquer un manque de rythme.
Après avoir délaissé les plateaux de tournage pendant 18 ans, le réalisateur Bruce Robinson (Jennifer 8) paraît un peu rouillé en nous offrant des plans trop statiques qui manquent cruellement d'originalité. Notons tout de même que ce dernier aura quand même le mérite de passablement bien faire ressortir la complicité qui unit Paul Kemp et ses deux compères journalistes totalement déjantés, Bob Sala et "Moburg". Ces derniers, interprétés respectivement et brillamment par Michael Rispoli et Giovanni Ribisi, constituent d'ailleurs la bonne surprise de Rhum Express (outre les magnifiques paysages de Porto Rico) et arrivent presque à nous faire oublier le scénario qui ne nous offre aucun sujet principal et qui nous laisse un peu, voire beaucoup, sur notre faim. Car à défaut de ne pas avoir adapté Rhum Express aussi bien que Las Vegas parano le fut par Terry Gilliam, Bruce Robinson réussit quelque peu, grâce à un bon casting (Johnny Depp et sa prestation en tête) à préserver l'héritage de Hunter S. Thompson et sa vision du "journalisme à la Gonzo".
Porto Rico. un homme se lève avec la tête en vrac avec une gueule de bois et les souvenirs qui flanchent après une nuit de fête mémorable... La première scène de Rhum Express annonce un nouveau Very Bad Trip à la sauce Johnny Depp mais si le film de Todd Phillips a eu le mérite de nous tirer quelques sourires, l'adaptation du bouquin de Hunter S. Thompson publié en 1988 tombe à plat dès les premières minutes. Johnny Depp y incarne Paul Kemp, un journaliste qui part vivre à San Juan pour travailler au sein du San Juan Daily News. Avec ses confrères il aime adopter le rythme de la vie locale et découvrir à sa manière les traditions de l'île. Mais parrallèlement ce dernier va découvrir les magouilles d'un promoteur immobilier qui pourrait bien dévaster l'île ...
Rhum Express se dit dans la lignée du film Las Parano (également tiré d'un bouquin de Hunter S Thompson paru en 1972), qui avait contribué à révélé Johnny Depp mais force est de constater que c'est réellement loin d'être le cas. Car treize ans après, même si on dénote un peu de Raoul Duke (personnage de Las Vegas parano) dans l'interprétation de Johnny Depp, ce dernier se rapproche beaucoup plus de Jack Sparrow et de ses mimiques qui ponctuent allégrement le film. Pendant la premières heure, le spectateur ne fait que découvrir de manière succincte et assomante les traditions de Porto Rico en même temps que le personnage principal avant de le regarder s'enfoncer insipidement dans ces problèmes de drogues et d'alcool. La trame principale du bouquin ne fait son apparition qu'au milieu du film à travers le personnage d'Aaron Eckart qui campe magistralement un homme d'affaire véreux. Et la encore l'hésitation de Johnny Depp entre son désir de révéler un trafic sordide ou celui de sortir avec la fiancé de se dernier devient rapidement lassant au point
Rhum Express se dit dans la lignée du film Las Parano (également tiré d'un bouquin de Hunter S Thompson paru en 1972), qui avait contribué à révélé Johnny Depp mais force est de constater que c'est réellement loin d'être le cas. Car treize ans après, même si on dénote un peu de Raoul Duke (personnage de Las Vegas parano) dans l'interprétation de Johnny Depp, ce dernier se rapproche beaucoup plus de Jack Sparrow et de ses mimiques qui ponctuent allégrement le film. Pendant la premières heure, le spectateur ne fait que découvrir de manière succincte et assomante les traditions de Porto Rico en même temps que le personnage principal avant de le regarder s'enfoncer insipidement dans ces problèmes de drogues et d'alcool. La trame principale du bouquin ne fait son apparition qu'au milieu du film à travers le personnage d'Aaron Eckart qui campe magistralement un homme d'affaire véreux. Et la encore l'hésitation de Johnny Depp entre son désir de révéler un trafic sordide ou celui de sortir avec la fiancé de se dernier devient rapidement lassant au point