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Simetierre : le film d'horreur qui va te donner envie d'être sympa avec ton chat - critique

Le 19/04/2019 à 14:02
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Notre avis
6 10 Précédé de critiques dithyrambiques venues d'Outre-Atlantique ("le film de terreur de 2019", "la meilleure adaptation de Stephen King", "un cauchemar total"), Simetierre déçoit. Pas parce que c'est un mauvais film (loin de là) mais parce qu'il choisit de ne pas aller jusqu'au bout de son concept. Dommage... Il reste le petit chat...

Non, Simetierre n'est pas le chef d'oeuvre de la trouille annoncé. Nos amis américains et anglais se sont réellement trop emballés pour cette seconde adaptation du roman le plus sombre du grand Stephen King.

Simetierre

On rappelle le pitch : Le docteur Louis Creed (Jason Clarke), sa femme Rachel (Amy Seimetz) et leurs deux jeunes enfants quittent Boston pour s'installer dans une région rurale du Maine. Près de sa maison, le docteur découvre un mystérieux cimetière caché au fond des bois. Peu après, une tragédie s’abat sur lui. Creed sollicite alors l'aide d'un étrange voisin, Jud Crandall (John Lithgow). Sans le savoir, il vient de déclencher une série d’événements tragiques qui vont donner naissance à de redoutables forces maléfiques.

Tout démarre pourtant plutôt bien. Le duo de réalisateurs Kevin Kölsch-Dennis Widmyer opte pour une approche sombre, intimiste et réaliste de l'histoire.



Dans son premier acte, Simetierre 2019 est soigné "à l'ancienne" et vogue loin du rythme effréné genre roller coaster de nombreux films d'horreur actuels. On est très vite intrigué par les bois qui entoure la nouvelle demeure des Creed, par leur ambiance malsaine et lourde, par cette bande de gamins qui déambulent le visage caché par des masques d'animaux et organisent une procession pour enterrer leurs animaux de compagnie dans une cimetière rebaptisée Simetierre (Pet Sematary). Et on se réjouit de la présence de John Lightow en Judd, le voisin agé des Creed.

Kevin Kölsch et Dennis Widmyer installent avec réussite le cadre de leur histoire dans un respect total de l'oeuvre de Stephen King.

Simetierre

Les thèmes qui ont hanté l'écrivain pendant la rédaction de son livre (le deuil, le traumatisme après la perte d'un enfant, parler de la mort aux enfants, la perte de l'innoncence) n'ont pas été oubliés. Et le chat Church, qui renversé par un camion se voit ressusciter est aussi inquiétant que dans le film original de 1989.

Bref, Simetierre a de la gueule et ne manque pas d'ambition. Jusqu'à ce que l'horreur prenne vraiment le dessus.

Simetierre

On évitera d'entrer dans le détail pour éviter de spoiler les futurs spectateurs qui liront cette critique. Mais le dernier acte gâche réellement le film. Comme si les réalisateurs n'avaient soudain plus le droit de tourner un film d'horreur sérieux et dérangeant et que les producteurs avaient d'un coup pris peur à l'idée de filmer de l'horreur avec des enfants. Le gore en devient grotesque et le final quasi risible. 

On a l'impression de switcher de Stephen King à la Famille Addams.

Simetierre

Passé une exposition réussie, Kölsch et Widmyer simplifient le récit d’origine et finissent par livrer un énième film d'horreur là où l'on attendait bien mieux.
 
La richesse émotionnelle de Simetierre n'aura pas eu les cinéastes qu'elle mérite. Ce qui ne va certainement pas l'empêcher de cartonner (on parle déjà d'un prequel). Et pourquoi ne pas avoir plus développé l'arc narratif autour de ces enfants masqués ?
 
Simetierre 
Simetierre





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