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The Crazies

Le 19/03/2010 à 20:00
Par
Notre avis
2 10

Les films qui souffrent d'être totalement irréfléchis et négligeants sont légion, certes, mais certains n'hésitent pas à repousser les frontières. D'ailleurs The Crazies ne se respecte pas lui-même un seul instant, laissant le réalisateur Breck Eisner (terroriste pelliculaire à qui l'on doit déjà Sahara) se contenter de composer quelques jolis plans sans avoir la moindre idée de ce qu'il pourra bien en faire par la suite. Ennuyeux, apparemment écrit par un môme de 11 ans, raconté et mis en boite de la façon la plus inintéressée qui soit, The Crazies se repose uniquement sur facilement une trentaine de "jump scare", où les tueurs surgissent devant la caméra sur un sursaut de l'orchestre. C'est fatiguant, épuisant, ça ne marche jamais et le grotesque absolu du scénario (très souvent involontairement drôle), la platitude de la mise en scène et des acteurs (Radha Mitchell est même carrément nulle), ne font qu'aggraver un film qui n'a pour lui que sa photographie, correctement executée et même parfois très belle (surtout à la fin). C'est vraiment maigre.

Découvrez ci-dessous la critique de The Crazies.

 

The Crazies



Critique du film The Crazies

CRITIQUE THE CRAZIES

 

Pourtant sur le papier, l'idée n'était pas mauvaise. La Nuit des fous vivants de George Romero, n'en déplaise aux fans du réalisateur, n'était franchement pas un bon film. Un bon thème, oui, un bon univers également, mais ce film ne restera pas une bobine aboutie. L'original se compromettant dans une espèce de n'importe quoi mal mis en boite, la notion de remake pouvait plus que jamais se justifier, pour dépoussiérer un concept qui méritait largement mieux. Comme c'était le cas sur La Colline a des yeux, aussi exécrable dans sa version d'origine qu'abouti dans sa relecture, on se rend compte que, quitte à faire des remakes, autant améliorer toute la recette originale. Le problème ici, c'est que The Crazies n'essaye même pas de rebondir sur ces thèmes et se limite à vouloir montrer que moyennant un peu plus de budget, le spectacle peut être décuplé... Surtout que le résultat ici présenté se rapprocherait plus d'un croisement improbable entre 28 jours plus tard et Chasse et pêche.

 

Critique du film Critique du film The Crazies


Comme s'il signait son film testamentaire (c'est peut-être le cas), le réalisateur Breck Eisner a mis ici tout ce qu'il pouvait, comme l'on bourre un cabas. Des explosions, des hélicos, des fous - qui deviennent un peu zombies pour certains, pleins de coups de feu, des fusillades, une foule qui casse tout, des photos satellites au top de la technologie et une ou deux poursuites qui ne servent pas à grand chose. Mais à force de vouloir faire du forain à tout prix, Breck en oublie tout le reste : une histoire correctement racontée, un minimum crédible, des acteurs bien dirigés (Radha Mitchell touche le fond, Timothy Olyphant joue tête baissée et sourcils froncés), un découpage bien pensé, et un soucis de ne pas plonger son histoire de fous dans le ridicule. Se précipitant sur la moindre péripétie pointant le bout de son nez ou n'hésitant pas à en créer de la façon la plus absurde qui soit (les héros, à l'abri dans une voiture installée dans une station de lavage paniquent lorsque l'appareil lave le véhicule !!), le film oublie les bases élémentaires de la mise en scène. Non seulement ça ne parle de rien, mais en plus c'est mal fait. Ce qui est forcément fatal pour un film de genre.

 

Critique du film Critique du film The Crazies

 

Plus rien ne va dans la gestion du temps et de l'espace, tout d'abord. Après une première bobine de mise en place plutôt accrocheuse (malgré les coupes apparentes dans le montage), le spectacle ne cesse de se dégrader minute après minute. Les personnages vont et viennent pour fuir la zone de danger, déambulent pendant trois ou quatre jours sans boire (normal, c'est l'eau contaminée qui rend tout le monde frappadingue) ni dormir et retournent une ou deux fois là où il ne faut pas être pour bien sûr re-fuir à nouveau. Dire que ça ne tient pas debout est un euphémisme. Même topo pour le syndrome de téléportation cinématographique qui permet aux personnages de valdinguer d'un étage à l'autre d'un bâtiment uniquement pour faciliter un effet de surprise qui tombe à plat neuf fois sur dix. Pire que tout, le nombre de "jump-scare" lorsqu'un agresseur entre dans le champ (même face à sa victime) ou apparaît de derrière un personnage (le comble du ridicule), accompagné d'un sursaut de l'orchestre, est tout simplement incalculable. Le genre de technique digne des portes qui claquent ou des chats qu'on jette devant la caméra, uniquement destinés à effrayer gratuitement les spectateurs, contredisant tout le principe de "peur" au cinéma, et qui devient le pire des gimmicks énervant lorsque la mise en scène ne compte que sur cet artifice toutes les deux minutes pour maintenir la cadence. Le comble d'un je-m'en-foutisme trop voyant pour que l'on accepte d'être pris pour des huitres. Faudrait pas confondre fous et imbéciles.





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