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The Raid 2 : Harder, Better, Faster, Stronger [Critique]

Le 09/07/2014 à 09:00
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Notre avis
9 10 Le film d'action n'est pas mort ! Dans la droite lignée de The Raid, Gareth Evans prouve à ceux qui en doutaient encore qu'il en avait largement gardé sous le coude. Plus beau, plus inventif et encore plus haletant, The Raid 2 impressionne et surpasse en tout point son prédécesseur. Découvrez ci-dessous la critique Filmsactu de The Raid 2.

The Raid 2 : la critique du film [Filmsactu]

The Raid 2 : la critique du film


Propos : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait enfin retrouver une vie normale avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : il devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent mafia indonésienne et yakuzas. Sous l’identité de "Yuda", un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.

 

The Raid 2

"The Raid 2 fait l'effet d'un gros coup de poing dans la face"

 

Ceux qui n’y verront qu’une interminable boucherie se seront manifestement trompés de salle car nous voici en présence d’une véritable "œuvre d’art martial". À une époque où, malgré des budgets mastodontes, Hollywood peine péniblement à se renouveler en termes de productions estampillées action, The Raid 2 fait l’effet d’un grand bol d’air frais ou plutôt d’un gros coup de poing dans la face. Même les aficionados du premier opus, qui savent déjà de quel pedigree est doté de son géniteur, finiront probablement essoufflés au terme de ces 150 nouvelles minutes de bobine concoctées par Gareth Evans.

 

The Raid 2

"Une gestion de la tension magistrale, une inventivité de tous les instants"

 

En effet, cette sequelle directe à la surprise indonésienne de Sundance 2012 fait tout plus vite, en plus grand et beaucoup plus fort. Rythme effréné, batailles monstres, effets spéciaux aboutis, le cinéaste prodige reprend paradoxalement la recette des studios de L.A  qu’il sublime en ajoutant deux ingrédients désormais maison : une gestion de la tension magistrale et une inventivité de tous les instants. Alternant entre plans-séquences et passages "clipesques", Evans parvient à rendre ultra lisibles les chorégraphies menées par Iko Uwais – aussi alambiquées soient-elles - grâce à une utilisation judicieuse de l’espace. Point de shaky cam lourdingue ici, les mouvements de caméra épousent gracieusement ceux des protagonistes pour un résultat aussi immersif qu’esthétique.

 

The Raid 2

"L'intrigue ? Toujours prétexte à un déluge de castagne"

 

Côté histoire, The Raid 2 est la fois similaire et très différent de son prédécesseur. Alors que certains s’étaient amusés à comparer The Raid premier du nom à Die Hard pour sa progression scénaristique tout en verticalité, l’intrigue de ce second volet – toujours prétexte à un déluge de castagne – s’apparente plutôt à une rencontre entre Le Parrain et Infernal Affairs. Ce virage mafieux s’accompagne de décors bien plus variés (mais à l'atmosphère moins oppressante, fin du huis clos oblige) et donne l’occasion au cinéaste de rehausser le niveau de violence d’un cran au point de flirter à plusieurs reprises avec le gore. Les quelques uns déjà mal à l’aise devant les premières mésaventures de Rama devraient peut-être s’abstenir cette fois-ci...

 

The Raid 2

 "Un divertissement grandiose et référencé"

 

Aussi grisant soit-il, The Raid 2 n’est pas exempt de défauts à l’image d’une séquence "Winding Refnesque" un poil longuette et de quelques passages intimistes peu crédibles. Rien qui ne suffise pour autant à gâcher ce divertissement grandiose par ailleurs assez référencés. À l’instar de son grand frère, la quatrième réalisation d’Evans empunte notamment au monde du jeu vidéo en présentant les principaux ennemis de Rama tels des boss de fin de niveau ayant chacun leurs spécificités. Hammer Girl, Baseball Bat Man - qui laisse continuellement traîner son arme au sol comme un certain Pyramid Head (Silent Hill 2) - et The Assassin profitent tout particulièrement de ce traitement et succèdent avec brio au charismatique Mad Dog. On ne peut également s’empêcher de voir un clin d’œil à Jackie Chan dans la tenue qu’arbore Rama lors de la seconde partie du film.

 

Initié en 2009, soit bien avant le premier volet, Berandal (devenu The Raid 2 par la suite) fut repoussé par Gareth Evans qui ne jugeait pas avoir un budget adéquat pour le réaliser à l'époque. Cinq ans plus tard, ce choix a largement porté ses fruits au vue de la qualité du résultat final. On espère maintenant voir cette patience récompensée par une large distribution en Blu-Ray et DVD puisque le film fut en effet un échec retentissant en mars dernier, n’engrangeant que 2,6 millions de dollars dans 950 salles outre-Atlantique... Vous avez dit injuste ?

 


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