Critique : Blue Dragon - Episodes 1 à 11
Le 26/02/2010 à 08:01Par Valérie Frot
Si Blue Dragon ne révolutionne pas le genre shônen, la série nous réserve malgré tout de belles surprises avec en l'occurrence la griffe reconnaissable entre toutes du mythique papa de Dragon Ball, Akira Toriyama. Cet atout non négligeable confère à la série un univers coloré distrayant qui s'avère au final plutôt attachant. L'humour décalé, espiègle et puéril par moments de Blue Dragon semble viser essentiellement le jeune public, mais les adultes y trouveront également leur compte.
Sorti au Japon en 2006 sur la console XBOX 360, Le jeu Blue Dragon est né de la rencontre entre le concepteur de jeux Hironobu Sakaguchi (créateur de la mythique saga Final Fantasy) et de l'un des mangakas les plus célébres du monde, Akira Toriyama, le papa de Dragon Ball et Dr Slump. La série animée du même nom sort quant à elle courant 2007. Elle est réalisée par Yukihiro Matsushita (Hunter X Hunter: Greed Island, Chocola et Vanilla) et compte 51 épisodes. A noter qu'elle à été produite par le studio Pierrot (Bleach, Naruto). Suite au succès de cette première série, une sequelle en 51 épisodes intitulée Blue Dragon: Tenkai no Shichi Ryū a été produite en 2008.
Il y a fort longtemps, la guerre faisait rage entre les forces de la Lumière et des Ténèbres. Le pouvoir suprême était celui de l'ombre, possédé par les sept chevaliers de la Lumière. Grâce à leur courage et leur abnégation, ces chevaliers parvinrent à anéantir et à sceller le pouvoir de l'ombre à tout jamais. Mais caché de la conscience des êtres humains, le pouvoir de l'Ombre survécut année après année, génération après génération. Aujourd'hui le cruel Nene souverain du royaume de Guran aspire à conquérir le monde en combinant les machines et la force de l'ombre. Pour contrer ce plan démoniaque, Zora et Jiro vont joindre leurs forces afin de retrouver les descendants des sept chevaliers de la Lumière. En combattant l'armée de Nene dans le village de Talta, ils rencontrent un groupe d'enfants mené par le jeune Shu. Ce dernier alors qu'il est sur le point de perdre tous ceux qu'il aime, réveille l'ombre légendaire : BLUE DRAGON. Shu et son amie Kluke vont désormais rejoindre Zora et Jiro mais parviendront t-ils à sauver le monde de la menace des forces des Ténèbres ?
Dans la plus pure tradition de l'anime shônen, Blue Dragon nous conte la quête initiatique d'un jeune garçon et de ses camarades qui cherchent à rétablir la paix dans le monde. Les poncifs habituels du genre ne manquent pas et ne dérogent pas à la règle : le dépassement de soi, l'amitié, le bien contre le mal ...
Si Blue Dragon ne brille donc pas par son originalité, la série reste néanmoins un divertissement fort agréable à regarder. Graphiquement on retrouve avec un plaisir certain la patte reconnaissable entre toutes d'Akira Toriyama. Lorsqu'elle est juchée sur son scooter, Kluke ressemble par exemple comme deux gouttes d'eau à son aînée Bulma de Dragon Ball. On s'aperçoit que nombre des personnages de Blue Dragon ont un petit air de ressemblance avec l'univers habituel et attachant du mangaka. De plus les plaisanteries potaches et grivoises de Marumaro rappellent les réactions de Sangoku ou encore celles de Tortue géniale à l'égard des filles, puisque le « sport » préféré de Marumaro est de soulever les jupes des filles pour voir leurs dessous, ainsi que de reluquer leurs poitrines...
La marque de Blue dragon est la conception de ces fameuses ombres qui s'avèrent être une forme de continuité des combattants qui composent la série. Cet « instrument » leur confère un pouvoir supplémentaire, qui s'accorde pour la plupart à leur personnalité. Au final, Blue Dragon est une série rafraîchissante et divertissante qui trouvera certainement aisément son public.