Moonlight Mile est une série de 2007 basée sur le manga éponyme de Yasuo Otagaki.
A la réalisation, on trouve Iku Suzuki (Maze, Yoshinaga-san'chi no Gargoyle) tandis que le character design est dévolu à Isao Sugimoto (Sketchbook ~full color's~). Le Studio Hibari est à l'origine de cette mise en images du manga. On lui doit des séries loufoques comme Sumomomo Momomo mais aussi des tâches de vérification sur des productions Ghibli.

A noter que Moonlight Mile se prolonge d'une seconde saison en 14 épisodes dont la diffusion vient de se terminer en décembre dernier au Japon.

 

 

L'humanité part à la conquête de la lune, ce nouvel eldorado qui possède une nouvelle énergie : l'hélium 3, prisonnier de ses sables. Afin de rendre ce projet viable, l'ISA, une organisation spatiale internationale voit le jour. Si Moonlight Mile s'intéresse à cette épopée en droite ligne de l'aventure Apollo, on va plus particulièrement suivre ici ses acteurs, un peu à la manière de L'Etoffe des Héros. Gorô le Japonais et Lostman l'Américain vont former le couple initial de cette histoire. Alors qu'ils sont amis de longue date, c'est après avoir vaincu le toit du monde dans de terribles conditions qu'une révélation apparaît à leurs yeux. Leur futur sera l'espace.

Leurs chemins vont alors diverger. Lostman va devenir pilote de la Navy et Gorô un expert en manipulation d'engins en tout genre au Japon. Gorô sera confronté à la bassesse de l'âme humaine car l'ambition et le pouvoir génèrent souvent de sombres personnages. Les différents protagonistes présentent des profils psychologiques variés et fouillés qui enrichissent grandement le récit. Le coté sexuel présent régulièrement dans le manga est ici légèrement édulcoré mais toujours perceptible.

 

 

Ceux auront lu le manga seront légèrement surpris par la scène d'ouverture de Moonlight Mile. En effet, ces images n'apparaissent que lors du septième volume. Cet aperçu d'un évènement ultérieur permet d'envisager cette histoire sous un angle différent et aiguise la curiosité. Le scénario de science-fiction se fonde ici sur des éléments tangibles. Les technologies employées étant celles de notre millénaire, le sentiment de réalisme ne s'en trouve que renforcé.

 

D'un point de vue technique, Moonlight Mile est de qualité inégale. Certaines scènes présentent des personnages dont le graphisme aurait mérité un meilleur traitement, défaut qui peut être imputable à une diffusion en série télévisée de 12 épisodes. Les vaisseaux spatiaux et autres décors réalisés en 3D s'intègrent parfaitement à l'image et l'on peut se rendre compte de l'évolution des techniques depuis quelques années. Dans l'ensemble, les scènes spatiales sont vraiment bien réalisées et parviennent à émerveiller comme ont pu le faire celles de 2001 l'Odyssée de l'Espace. Le générique de fin est joué par The Pillows que les amateurs reconnaîtront facilement pour peu qu'il aient apprécié la bande-son de Furi Curi du studio Gainax.