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Flander's Company : l'interview !

Le 18/11/2008 à 19:05
Par
Flander's Company : l'interview ! Le 12 novembre dernier sortait chez Kaze l'intégrale de la première saison de Flander's Company, une série comique française diffusée sur la chaîne Nolife depuis le début de l'année 2008. La particularité de ce programme pas comme les autres est de parler au coeur des geeks que nous sommes en renversant le point de vue traditionnel puisque la société qui lui prête son titre a pour vocation de recruter... des super-vilains ! C'est là la lourde tâche du DRH Hippolyte Kurtzmann que de dénicher, entretien après entretien, le méchant qui sera capable de faire frémir les plus invincibles super-héros de la planète.
Nous avons eu le plaisir de rencontrer l'équipe de la Flander's Company au grand complet lors de la dernière convention Chibi Japan Expo, qui avait lieu début novembre. Ruddy Pomarede (créateur, scénariste de la série et interprète du personnage de Caleb), Bastien Gilliet (créateur et scénariste), les acteurs Frédéric Hosteing (Hippolyte Kurtzman), Simon Brochard (Armand Trueman), Clémence Perrot (Cindy) et Vincent Ladeuille (Dr Parker) ainsi que le dessinateur Nicolas Hitoride se sont prêtés dans la (très) bonne humeur au jeu mouvementé de l'interview. Place aux plus terribles super-vilains du PAF !


Flander's Company : l'interview !


Filmsactu : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Ruddy Pomarede : Nous nous connaissons tous depuis plus ou moins longtemps. Il y en a certains ici avec lesquels je traîne depuis dix ans maintenant. A la base, on s'est tous rencontrés autour de projets de films amateurs qu'on réalisait pour le festival Cartoonist. Chacun d'entre nous participait à un concours dans différents groupes, que ce soit Simon, Clémence, Fred ou moi. C'est là qu'on s'est découvert des atomes crochus et depuis on ne s'est plus vraiment quittés, en participant aux productions des uns et des autres. On a rencontré Nicolas sur Damned, la série amateur qu'on faisait à l'époque. Il a pris contact avec nous et nous a fait de jolis dessins. Bastien s'est joint à nous via Damned lui aussi. Quant à Vincent, c'est un peu particulier puisqu'il a été entraîné de force sur cette série.

Vincent Ladeuille : Je n'ai pas eu le choix !

Frédéric Hosteing : C'est amusant parce qu'on venait tous de régions différentes : Bordeaux, Grenoble, Perpignan... Et on a monté des projets en commun.

Simon Brochard : A l'époque, il n'y avait pas tous ces groupes sociaux sur internet comme Facebook ou MySpace, donc ce festival représentait un point de rendez-vous stratégique. Ensuite, on a rapidement fait des tournages, des gros week-ends, des gros déplacements...

Ruddy Pomarede : C'était l'époque des balbutiements d'internet. On a commencé à prendre contact dessus mais il n'y avait pas la même aisance qu'il y a aujourd'hui à se rencontrer. Pour moi, c'était un moyen de m'informer car je faisais un peu figure d'OVNI dans l'environnement où j'évoluais.

 

Flander's Company : l'interview !

Ruddy Pomarede alias Caleb

 

Vous racontez dans le making of que le concept de Flander's Company part d'une soirée bien arrosée...

Ruddy Pomarede : Plusieurs choses se sont mêlées pour aboutir à l'idée principale. Je me rappelle d'une soirée en 2000 durant laquelle on était soit défoncés par le manque de sommeil, soit par l'alcool, ça dépend des gens (rires). Quoiqu'il en soit, on s'est dit qu'il fallait qu'on monte un grand projet ensemble. On avait eu l'idée de développer une histoire tournant autour de super-héros, parce que ça correspondait à ce qu'on aimait tous faire. Nos films amateurs étaient très inspirés par la japanimation. L'idée a germé de faire un film dans ce style, mais du côté des méchants. On avait imaginé des rôles pour chacun, des rôles de gros connards en quelque sorte.

Frédéric Hosteing : Il faut dire qu'il est quand même beaucoup plus agréable de jouer le connard que le bon héros.

Ruddy Pomarede : A cette époque, on parlait beaucoup et finalement on n'a rien fait. Mais le nom "Flander's Company" date de cette période, plus précisément de Damned 3. On y parle d'une société qui s'occuperait des intérêts des démons.

Frédéric Hosteing : Le côté administratif à l'intérieur de la boîte est arrivé après. Il nous manquait encore beaucoup d'éléments.

Ruddy Pomarede : C'est vrai, mais parmi les rôles qu'on avait créés, il y avait quand même plusieurs notables qui géraient la boîte.

Clémence Perrot : C'était un peu le Poudlard des méchants...

 

Flander's Company : l'interview !

Frédéric Hosteing et Ruddy Pomarede

 

Les personnages vous correspondent-ils de près ou de loin ? Apparemment, le personnage d'Hippolyte Kurtzmann semble avoir été écrit sur mesure pour Frédéric...

Ruddy Pomarede : C'est moi qui ai créé les personnages, et quand j'ai l'intention d'intégrer un ami dans un projet, j'essaie d'écrire un rôle qui lui convienne. En imaginant le rôle du DRH, je voyais la tête de Fred, et pour Cindy, je visualisais Clem... désolé ! (rires) Le rôle du psy était écrit sur la figure de Vincent.

Bastien Gilliet : Je me souviens effectivement que pour Fred, tu écrivais en espérant qu'il accepte parce que c'était vraiment lui que tu voyais.

 

Au niveau des scénarios, vous expliquez que vous travaillez en vous renvoyant la balle. Est-il possible pour chacun d'apporter ensuite sa contribution ?

Bastien Gilliet : Comme on discute beaucoup ensemble, chacun balance des idées. On les garde de côté pour les remettre en forme plus tard en tant qu'épisodes.

Ruddy Pomarede : On essaie, et c'est par exemple le cas sur la saison 2, de garder présent à l'esprit le nombre total d'épisodes avant chaque tournage et de maintenir une ligne directrice sur chacun d'entre eux.  Avec Bastien, nous utilisons un fichier commun : chacun écrit un épisode, puis on se renvoie la balle. Celui qui n'a pas écrit le corps de l'épisode apporte des modifications, et vice versa.

Simon Brochard : Cela dit, le scénario n'est pas non plus rigide. Il nous arrive parfois de rajouter une réplique. Il y a une certaine souplesse, du moment que ça correspond à l'état d'esprit, à l'envie du moment, ce qui est rendu possible par le fait qu'on tourne entre potes.

Frédéric Hosteing : C'est ça qui est agréable, justement. On est entre amis, sans contraintes techniques impossibles. On n'a pas non plus de producteur derrière nous qui nous met la pression, ce qui nous laisse effectivement le temps de discuter... même si parfois, on est un peu à la bourre ! (rire général)

 

Flander's Company : l'interview !

Clémence Perrot alias Cindy

 

Combien de temps consacrez-vous au tournage d'un épisode ?

Ruddy Pomarede : Ce n'est pas notre métier donc on fait ça sur nos heures de temps libre.

Simon Brochard : Les week-ends...

Ruddy Pomarede : Je sens une petite amertume... ! C'est vrai que le dimanche, c'est rude, d'autant que certains d'entre nous habitent en banlieue. Mais dès qu'on y est, on est tous très motivés.

Simon Brochard : Généralement, il nous faut environ une journée pour réaliser deux épisodes.

Ruddy Pomarede : Oui, quand les épisodes ne sont pas trop compliqués à mettre en place et qu'il n'y a pas de tension par ailleurs.

Simon Brochard : Dans ces cas-là, on tourne de 10h à 18h, sur une ou deux journées, ça dépend. Notre seule contrainte est celle de la livraison pour Nolife. Il faut prévoir un épisode par semaine, sachant qu'il y reste encore à s'occuper de la post-production une fois le tournage terminé.

Ruddy Pomarede : On a eu de la chance sur la première saison car à part le dernier épisode qui est plus long et qui n'a pas été diffusé, on n'a rencontré aucun problème d'agenda. Tout le monde a joué le jeu quand il fallait être là. J'espère que ça va continuer car quand on faisait Damned qui était beaucoup plus amateur, il nous est arrivé d'avoir quelques soucis horaires. En particulier quand il fallait être là à 10h et que certains débarquaient à 15h !

Bastien Gilliet : Sur Flander's Company, on a eu la chance d'avoir des locaux réservés.

Frédéric Hosteing : ... et de pouvoir tourner à l'intérieur ! Et non pas dans la forêt par moins dix...

 

Flander's Company : l'interview !

Vincent Ladeuille alias Dr Parker

 

Il y a un épisode qui est tourné en extérieur vers la fin de Flander's Company.

Clémence Perrot : Oui, il est tourné au même endroit que les épisodes de Damned. Sauf que cette fois, il faisait beau. (rire général)

Ruddy Pomarede : On est censé tourner de nouveau dans la forêt courant mars... !

Simon Brochard : Tourner dans des locaux, c'est aussi plus confortable pour poser la caméra, pour faire la prise de son.

Ruddy Pomarede : C'est surtout le son qui pose problème en extérieur.

Bastien Gilliet : Il est arrivé que des retards sur les prises soient dus à des cloches, à des avions...

Simon Brochard : ... et à des gens qui passent dans le champ ! Sur Damned par exemple, on tournait dans un parc et les gens nous posaient des questions. Or ça ne fait pas très sérieux d'être interrompu de cette façon quand on est en pleine bataille sur fond apocalyptique. Il faut refaire les prises. En intérieur, on n'a pas ce problème.

 

Et en même temps, le décor choisi offre un certain décalage, puisqu'on est bien dans les bureaux d'une entreprise, mais on aperçoit tout un tas de posters d'animes sur les murs.

Simon Brochard : Ce décor colle à la thématique de la série qui est d'inspiration manga / super-héros. Et puis, c'est une entreprise fun !

 

En plus, il y a même un psy sur place !

Ruddy Pomarede : Il n'est pas vraiment sur place, quoique...

 

Il est quand même souvent présent à son poste...

Ruddy Pomarede : Oui c'est vrai, il est à l'étage. Les scènes situées dans son bureau sont en réalité tournées chez moi.

Simon Brochard : En fait, c'est un glandeur, le psy. Mais il fournit effectivement un accompagnement psychologique aux têtes de connards qu'on est.

Vincent Ladeuille : Je carbure au prozac.

 

Les musiques de Flander's Company sont extraites pour la plupart d'OST d'animés.

Ruddy Pomarede : C'est vrai. On n'a pas la chance d'avoir un compositeur. On a demandé à Hans Zimmer mais il n'a pas répondu, je me demande pourquoi. Une partie de mon boulot consiste à écumer avec Bastien les OST qui existent en essayant de trouver des musiques rigolotes.

Simon Brochard : Il y a beaucoup de comédies parmi les animés, les musiques collent donc bien aux situations burlesques. Même chose pour les moments de tension. Et comme ça reste un peu underground, les morceaux ne paraissent pas forcément familiers à tout le monde.

Ruddy Pomarede : Et ça reste dans la thématique Nolife.

Simon Brochard : Ce qu'on voit dans les bureaux d'Animeland reflète ce qu'on met dans la série, et qui peut être assez varié : des séries, des animés, des chansons... Ce qui est intéressant, c'est justement de pouvoir piocher un peu partout dans cette culture, la culture "geek" en général qui commence à s'étendre partout.

 

Flander's Company : l'interview !Vincent Ladeuille alias Dr Parker

 

Il est frappant de constater qu'hormis sur Nolife, cette culture, celle de toute une génération, est totalement absente des autres chaînes. Et pas seulement cette culture, mais la fantaisie en général, dont les séries françaises sont dépourvues. Que pensez-vous de cette dissonance ?

Ruddy Pomarede : Parmi les séries françaises, il y a tout de même Kaamelott qui sort du lot.

Simon Brochard : Mais il est vrai qu'en termes de séries, on a plus tendance à se tourner vers l'étranger et en particulier vers les Etats-Unis, que vers la France. On est imprégnés de ce qu'on aime et on a envie de quelque chose de dynamique avec des relations assez tendues et extravagantes.

Ruddy Pomarede : Concernant l'absence de cette culture, je pense que c'est une question générationnelle mais aussi de mode de fonctionnement. Quand on propose un projet de série à une chaîne de télé, il faut passer par beaucoup d'avals. Au niveau du financement, on est obligé de dépendre de certains organismes qui posent leurs conditions. Enfin, les producteurs aiment avant tout que le projet soit rentable. Peu d'entre eux prennent le risque de faire quelque chose d'intéressant. Avec Kaamelott, ils ont pris ce risque. Je sais que lorsque la série a été faite, personne chez M6 ne pensait qu'elle allait jamais marcher, mais ils ont accepté car elle ne coûtait pas cher. Au final, elle a trouvé son public et a même cartonné. Ceux qui détiennent aujourd'hui le pouvoir de décision n'ont pas forcément le sens de la réalité du public actuel. Or la génération à laquelle on s'adresse, qui est effectivement celle des trentenaires, commence à avoir le pouvoir d'achat. Enfin, ce qu'il en reste !... (rires) On va certainement voir des choses se développer au moment du renouvellement des décideurs. De nos jours, il est certain que si vous voulez ne pas vous prendre la tête et faire quelque chose qui fonctionne, vous faîtes Julie Lescaut.

Simon Brochard : De notre côté, en tant qu'amateurs, on dispose d'une liberté totale dans la limite qu'on se fixe. Nolife nous fait en quelque sorte un chèque en blanc qui nous permet de faire ce qu'on veut en termes de contenu. On serait triste, tous autant qu'on est, de se retrouver dans un projet plus professionnel avec les exigences qui vont avec et l'intervention de producteurs.

Ruddy Pomarede : En même temps, ce serait peut-être différent dans un autre pays. Il suffit de regarder les séries qu'ils font, rien qu'au Royaume-Uni. Quand on voit par exemple Big Bang Theory qui s'inscrit totalement dans le générationnel, on se dit qu'on montrerait ça à France 2 et ce serait direct la porte ou le vide-ordures. Cela dit, en France, même si Canal Plus n'est plus ce qu'il était, on peut encore y voir des séries comme Brother and Brother ou Sévices Publics, qui sont hilarantes.

Simon Brochard : C'est parce qu'il est prof de physique que ça le fait rire... !

Ruddy Pomarede : (rires) Non, tous les auteurs de science-fiction qui ont marché ont utilisé des bases scientifiques pointues.

Bastien Gilliet : Les héros de Big Bang Theory sont des ingénieurs, mais des ingénieurs geek.

 

Flander's Company : l'interview !

Frédéric Hosteing alias Hippolyte Kurtzmann

 

Pourriez-vous nous dire chacun qui est votre "méchant" préféré ?

Ruddy Pomarede : Cortex de Minus et Cortex, la petite souris blanche qui veut conquérir le monde.

Nicolas Hitoride : Pour moi, c'est le méchant dans Taram et le chaudron magique. Mais il n'a pas de nom.

Frédéric Hosteing : Dans les Disney, j'aime bien les méchants comme Jafar (ndlr : Aladdin) et Scar (ndlr : Le Roi Lion) à cause de la voix. Sinon du côté des comics, ce serait Magneto.

Simon Brochard : En cherchant dans les comics, puisque c'est ce que je lis le plus, je dirais le Club des Damnés dans X-Men. Il s'agit d'une sorte de club regroupant des personnes extrêmement influentes dans différents milieux ; un club de bourges dont les membres détiennent chacun une pièce d'échiquier, et qui organisent une grande partie à l'échelle planétaire. Ils ont un petit côté Flander's finalement (rires), ils n'ont pas de réel but de destruction.

Vincent Ladeuille : De mon côté, ce serait plutôt dans les séries télé : par exemple Sylar dans la saison 1 de Heroes, qui est vraiment bien flippant. Il perd de son charisme dans la saison 2 en revanche, pour devenir un peu ridicule.

Bastien Gilliet : Moi, j'aurais juste un petit coup de cœur pour le Joker dans le dernier Batman (ndlr : The Dark Knight) parce qu'il a énormément de charisme. L'acteur est vraiment magnifique, il a totalement revu le personnage en mettant l'accent sur son côté trash, sa démence.

Clémence Perrot : J'aime bien les méchants guignols, comme le Shérif de Nottingham dans Robin des Bois. J'aime ce genre de personnage qui n'est pas crédible, qui ne sert à rien.

 

Etes-vous déjà en train de travailler sur la saison 2 ? Avez-vous commencé le tournage ?

Ruddy Pomarede : Oui, il y a déjà quatre épisodes en boîte. Fin novembre, on en aura peut-être huit... si on est bon.

Simon Brochard : La diffusion recommence le 14 novembre sur Nolife, donc on va reprendre le rythme de trois épisodes par mois.

Ruddy Pomarede : On commence par le dernier épisode de la saison 1 qui n'a pas été diffusé. Ça, c'est pour gagner une semaine ! (rires)

 

Flander's Company : l'interview !

Frédéric Hosteing alias Hippolyte Kurtzmann

 

Allez-vous rester sur un format de 5 minutes ou augmenter à 7-8 minutes comme avec cet inédit de la saison 1 ?

Ruddy Pomarede : Pour l'instant, on va rester sur un format de 5 minutes, tout simplement pour une question de faisabilité. Pour ce qui est des épisodes un peu plus longs, il faut que ça en vaille la peine. Je n'ai pas d'exemple sur la saison 1 d'un épisode qui aurait été trop long, mais le format court permet au spectateur de regarder l'épisode avec plaisir sans avoir l'impression de le subir.

Simon Brochard : Le dernier épisode de la saison 1 était plus long car il lançait la trame de la saison 2.

Ruddy Pomarede : Mais il y aura en effet des épisodes plus longs. Ce sera sans doute le cas de celui qu'on va tourner en extérieur par exemple, et du dernier de la saison 2.

Frédéric Hosteing : Autant pour la saison 1, il n'y avait pas véritablement de trame puisque les épisodes étaient faits un peu au fur et à mesure, autant là, on a bien travaillé.

Ruddy Pomarede : Au départ, on avait seulement l'intention de faire des séries de sketches. Mais une fois les personnages posés, on s'est dit qu'on pouvait ajouter une trame. On en a trouvé une à partir de l'épisode 7, qui va se prolonger jusqu'à la fin.

Frédéric Hosteing : De toute façon, il fallait passer par cette période-là où tous les personnages allaient prendre position les uns par rapport aux autres et trouver leur ton, leurs repères. C'est ce qui nous laisse à présent la possibilité de partir sur quelque chose de plus construit dans la saison 2.

Ruddy Pomarede : Il y a un aspect qui n'est pas visible lorsqu'on découvre la série avec le DVD mais que nous avons vécu avec la diffusion : les premiers épisodes mettent presque uniquement en scène Fred, or ils étaient diffusés au rythme d'un par semaine, ce qui créait un manque. On nous a fait pas mal de remarques dans ce sens, les spectateurs trouvaient dommage de ne voir que Fred et pas les autres personnages.

(rire général)

Simon Brochard : Il y avait une overdose de Fred, donc.

Frédéric Hosteing : Peut-être mais j'étais le seul à venir au tournage, en même temps !

Ruddy Pomarede : C'était écrit comme ça, on s'est fait avoir en tant que scénaristes là-dessus. Il faut savoir que quand on a commencé à écrire les épisodes avec Bastien, on en a pondu six en deux soirs !

Simon Brochard : Plus on avance, plus les personnages interagissent entre eux, et simultanément on garde ce côté fil rouge comme sur Damned, cette idée de série à suite.

Ruddy Pomarede : Sur la fin, on est parvenus à développer cette dimension. Certes, on ne voit pas assez le PDG et ça, c'est de sa faute...

 

Flander's Company : l'interview !Simon Brochard alias le PDG Armand Trueman

 

On le voit un peu plus vers la fin !

Ruddy Pomarede : Sur les six premiers épisodes, on voit à peu près tous les personnages, sauf Clémence qui était en vacances en Thaïlande, ce qui explique qu'elle apparaisse moins que les autres.

Simon Brochard : On a tous un travail à côté, on est donc parfois absent pour les vacances... Mais sur la saison 2, on verra apparaître plus de personnages.

Ruddy Pomarede : Les salles seront plus remplies et la mise en scène va par conséquent évoluer vers moins de vis-à-vis. On va d'autre part intégrer beaucoup de personnages supplémentaires qui seront récurrents. Le comptable intègre définitivement l'équipe, et il y aura environ 5 autres personnages qui seront amenés à revenir régulièrement.

Bastien Gilliet : Mais on verra surtout plus le PDG, il a un potentiel mèche à exploiter de toute façon.

Ruddy Pomarede : Je n'ai d'ailleurs toujours pas trouvé le bruitage correspondant au mouvement de ses cheveux.

Bastien Gilliet : Tu prends celui de Zorro quand il dégaine !

 

Flander's Company : l'interview !

 

Le DVD est assez fourni en bonus. Comment les avez-vous élaborés ?

Ruddy Pomarede : Je suis prof et j'ai donc deux mois de vacances en été. Sauf que là, ce n'était pas des vacances puisque j'avais 23 heures de dérushage qui m'attendaient, ce qui m'a pris un mois. Le DVD a été pour nous une surprise, la cerise sur le gâteau à la fin de l'année. On devait juste en discuter avec Sylvie Brévignon de Kaze et quand on l'a rencontrée, elle nous a sorti un pré-contrat.

Vincent Ladeuille : On avait déjà des bandes-annonces, des choses comme ça, mais on n'était pas préparés à une sortie DVD.

Ruddy Pomarede : Pour le making of, on débarquait puisqu'il faut savoir que le tournage se faisait avec une seule caméra. On ne se fera pas avoir sur la saison 2, il y aura beaucoup plus de bonus.

Simon Brochard : Cette fois, ils seront pensés en amont.

Ruddy Pomarede : Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais j'ai eu de bons retours sur le making of, disant qu'il était intéressant. On a fait travailler Nicolas, qui nous a fait des dessins.

Nicolas Hitoride : J'ai illustré le DVD.

 

Pouvez-vous nous parler des effets spéciaux de la série ?

Simon Brochard : Il y en a quelques-uns, mais moins que sur Damned où le potentiel de gros bourrin de Ruddy s'exprime pleinement.

Ruddy Pomarede : Il s'exprimera beaucoup plus dans la saison 2 de Flander's Company.

Propos recueillis par Caroline Leroy à Chibi Japan Expo le 1er novembre 2008
Remerciements à Aurélie Lebrun et Laurent Peroy






Flander's Company - Intégrale Saison 1
Flander's Company - Intégrale Saison 1
Sortie : 12 Novembre 2008
Éditeur : Kazé

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