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Flander's Company Saison 2 : l'interview

Le 26/11/2009 à 17:19
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Flander's Company Saison 2 : l'interview Sorti depuis le 4 novembre dernier chez Kaze, le coffret intégral de la saison 2 de Flander's Company pousse le concept original de la série plus loin que les premiers épisodes. Plus imprévisible, plus inventive, plus drôle aussi, cette nouvelle saison place nos super-vilains préférés face à de nouveaux défis et notamment de nouveaux adversaires, les prédateurs de la C.C. Corporation. En tournée promotionnelle à la récente Chibi Japan Expo ainsi que dans le reste de la France (Amiens, Lyon notamment), plusieurs membres éminents de cette entreprise pas comme les autres ont accepté de répondre à nos questions. Les acteurs Frédéric Hosteing (le DRH Hippolyte Kurtzmann), Clémence Perrot (Cindy), Vincent Ladeuille (le Docteur Parker) et Simon Brochard (le PDG Armand Trueman) nous disent tout sur les évolutions spectaculaires qui ont eu lieu entre les saisons 1 et 2 de Flander's Company.

Flander's Company Saison 2 : l'interview

Filmsactu : Quelles leçons avez-vous tirées de la première saison de Flander's Company ?

Vincent Ladeuille : Une envie de faire encore mieux, de développer la personnalité de mon personnage qui est assez « plat »  dans la première saison et qui tranche avec les personnages exubérants qui me côtoient dans l'entreprise. L'envie aussi de tenter plus de plans compliqués niveau réalisation.

Simon Brochard : Les leçons sont nombreuses et légitimes : la saison 1 était la mise en place de notre univers caustique, il fallait en poser les bases ainsi que les personnages principaux. Même si le concept de départ de la série peut se résumer en quelques lignes, il n'est pas pour autant évident de visualiser ce que cela peut donner. La saison 1 est là pour ça selon moi : donner une vision de ce que serait une entreprise sur le secteur des Super Vilains. Il y a bien entendu tout un tas de leçons techniques que nous a apprises cette première saison, ce qui explique en partie le « level up » sur la saison 2.  Enfin, c'était la première fois que nous avions un rythme imposé par les diffusions. Etant donné que nous avons tous un emploi par ailleurs, ce n'était pas une mince affaire à gérer mais on s'en est sortis et là aussi on a dû apprendre à travailler selon un cahier des charges plus défini que sur nos autres productions.

Frédéric Hosteing : Lorsque nous avons tourné la première saison, nous tâtonnions encore. Il y avait beaucoup d'inconnues, notamment quant à notre capacité à soutenir le rythme de production régulier que nous imposait la diffusion télé sur Nolife. De ce fait, Ruddy avait énormément cloisonné les différents pôles de la Flander's, pour simplifier au maximum la réalisation : les épisodes devaient au départ présenter chaque employé dans son activité professionnelle, sans véritable interaction. Le personnage de Caleb par exemple, n'était censé intervenir à l'origine que dans les pré-génériques, au moment des pauses café. Et comme les scénaristes avaient eu davantage d'idées concernant le recrutement de l'entreprise, la première saison tournait beaucoup autour des entretiens d'embauche menés par mon personnage, Hippolyte Kurtzmann. Toutefois, le système a rapidement trouvé ses limites, nous installant dans une réalisation assez « plan-plan ». Nous nous sommes aussi  rendu compte que les épisodes étaient beaucoup plus intéressants lorsque tous nos personnages farfelus interagissaient ensemble, et c'est ce que nous avons essayé de privilégier dans la deuxième saison.

 

Flander's Company Saison 2 : l'interview

 

Quels étaient les principaux challenges à relever ?

Clémence Perrot : Faire mieux que la première ! Améliorer le jeu d'acteur, introduire un fil rouge en cours de saison, approfondir les personnages principaux et en introduire des nouveaux.

Frédéric Hosteing : Dans la deuxième saison, nous avons décidé dès le départ de construire une trame scénaristique pour sortir les personnages de leur routine quotidienne : l'introduction d'une équipe concurrente les a ainsi forcés, bon gré mal gré, à s'unir pour lutter contre cette menace. Nous avons aussi tenté de creuser davantage leur personnalité, de leur apporter quelques nuances, en révélant par exemple leur passé de super vilains et leurs supers pouvoirs. Tout cela a bien sûr compliqué la réalisation des épisodes, nous demandant un rythme de tournage beaucoup plus soutenu.

Vincent Ladeuille : Etant donné que les épisodes sont plus longs et plus compliqués à mettre en place, le planning des tournages était assez serré.

Simon Brochard : De mon point de vue le challenge principal était de donner un nouvel intérêt à ceux qui suivaient la série depuis le début et pour ceux qui ne connaissaient pas, voire qui n'appréciaient pas, il s'agissait de leur montrer toute l'étendue du bon délire que nous mettons dans la série. Il fallait donc rompre la relative routine des entretiens et y insuffler une nouvelle énergie, sachant qu'avant tout c'est un désidérata de l'équipe de faire et proposer quelque chose de différent de ce qu'on a fait pendant un an. Aussi la saison 2 en termes de structure ne ressemble absolument pas à la saison 1, ce qui permet également de mettre en place de nouvelles idées et autres délires. Enfin en termes d'écriture, il y avait le challenge de réussir à gérer beaucoup de personnages : ceux qu'on connaissait de la saison 1 interagissent beaucoup plus ensemble et il y en a beaucoup de nouveaux. Faire vivre tous ces personnages est très intéressant mais c'est casse gueule car cela aurait pu rapidement devenir fouillis et décousu. Mais Ruddy a su les mettre en scène de façon très sympa et farfelue, on a découvert ainsi de chouettes relations entre eux et surtout ça fonctionne à l'écran !

 

Flander's Company Saison 2 : l'interview

 

Vous êtes tous présents pour introduire et conclure la plupart des épisodes, ce qui contribue à donner à l'ensemble plus d'unité. Etait-ce votre intention ?

Simon Brochard : Totalement. Durant la saison 1, les personnages ont été introduits mais pas forcément mis en interaction les uns par rapport aux autres et l'intérêt est bien là : un personnage aussi sympa soit-il ne prend une réelle dimension qu'à partir du moment où il agit avec d'autres. Je pense sincèrement qu'on a un lot de 5 personnages aux différences marquées et aux combinaisons nombreuses et fantaisistes. Il était donc évident qu'on avait envie de les mettre en scène les uns par rapport aux autres, selon une sorte de synergie du burlesque en somme. Et puis on a pu aussi rajouter dans cette équation déjantée les personnages de la CC Corporation, multipliant encore les possibilités. Beaucoup d'épisodes de la saison 2 fonctionnent sur ce principe : un personnage va dire ou faire quelque chose et tous les autres vont réagir à leur façon et la combinaison de tous ces individus névrosés donne généralement du grand n'importe quoi et il faut avouer qu'on adore ça !

Frédéric Hosteing : Nous voulions effectivement développer l'interaction des personnages, non seulement parce qu'elle est plus intéressante d'un point de vue scénaristique, mais aussi parce que les épisodes où nous sommes ensemble sont beaucoup plus drôles à tourner : plus on est de fous, plus on s'amuse !

Vincent Ladeuille : Dans un sens oui mais ce n'est pas le cas dans tous les épisodes ! L'intro de l'épisode OPA inspiré du Diable s'habille en Prada reflète bien cette intention : l'idée que le groupe est soudé et que cela va voler en éclat à l'arrivée de nouveaux personnages de la CC.

 

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En règle générale, les scénarios sont plus diversifiés et les changements d'intérieurs plus fréquents. Avez-vous consacré davantage de temps à la préparation de chaque épisode ?

Vincent Ladeuille : Tout à fait ! Les scénarios papiers sont plus complexes par rapport à la saison 1.

Clémence Perrot : On a même fait des lectures des textes avant de commencer à tourner.

Simon Brochard : Sur la saison 2 les épisodes étaient plus compliqués à mettre en place et à tourner car moins statiques que sur la saison 1, d'autant plus que la durée moyenne est plus longue également. Mais ça n'a pas été un frein, bien au contraire, car pour nous aussi cela a apporté une diversité qui empêche toute monotonie. Etant donné qu'on fonctionne à la passion, c'est essentiel de ne pas rentrer dans une routine, ce qui est très vrai pour le spectateur mais avant tout c'est vital pour nous. Je crois réellement que la saison 2 est une réussite de ce point de vue : très rares sont les épisodes qui se ressemblent, ils ont tous une dynamique différente et un délire original. Rajoutons à ça la mise en place d'une trame scénaristique qui se déroule du dernier épisode de la saison 1 jusqu'au final explosif de la saison 2. Il est clair que les épisodes clés pour l'histoire ont été plus travaillés dans la mise en place et durant le tournage. De façon plus anecdotique mais importante en termes d'organisation, il y a eu des épisodes très conceptuels comme celui du clip d'entreprise où on s'est livré à un exercice de style sans savoir quel serait le résultat. En ce moment on est en train de tourner un épisode de la saison 3 sur lequel on retente un défi de ce genre : on sait l'exercice super casse gueule et compliqué, on y passe beaucoup de temps mais on a trop envie de le faire alors on fonce, tout simplement et tant que l'envie est là, les difficultés restent anecdotiques finalement.

Frédéric Hosteing : Ruddy fait un énorme boulot concernant la préparation des épisodes : chaque scénario est écrit à l'avance, les dialogues sont envoyés aux acteurs assez tôt pour leur permettre de les travailler et de faire éventuellement quelques suggestions ou aménagements. Enfin, même s'il n'a pas le temps de faire un véritable story-board, Ruddy arrive toujours avec le découpage des plans qu'il a prévus et une idée très précise de la réalisation.

 

Flander's Company Saison 2 : l'interview

 

Dans la saison 1, il n'y avait qu'un seul épisode tourné en extérieur, cette fois on ne compte plus les scènes tournées hors des locaux d'Animeland. Comment avez-vous sauté ce pas ?

Frédéric Hosteing : Comme nous voulions sortir les personnages de leur train-train professionnel, les tournages en extérieur se sont assez naturellement imposés.

Clémence Perrot : Si on était resté dans la même lignée que la saison 1, le public tout comme nous aurait fini par s'ennuyer, je pense qu'il était important qu'on sorte du schéma de la saison 1, ce qui permettait une plus grande ouverture au niveau du scénario. En quelque sorte ça faisait un peu peur, parce qu'avec Damned, les tournages en extérieur étaient plus difficiles à mettre en place, imposant plus de trajet parfois pour certains, moins de confort de tournage (pour se changer, manger....), mais tout le monde a pris très « au sérieux » les plannings et finalement ça s'est très bien passé.

Simon Brochard : Je pense que c'est inhérent au fait d'avoir brisé le cycle des entretiens, ces derniers ne pouvaient se dérouler que dans les bureaux. Etant donné que la très grande majorité des épisodes de la saison 2 ne sont plus sous ce principe, on en profite pour changer de lieu pour là aussi apporter une diversité et ça permet aussi de tenter de nouvelles choses.

 

La réalisation est plus travaillée sur cette saison et varie d'un épisode à l'autre. La fin de l'épisode 2 est une parodie de film d'horreur filmée d'un point de vue subjectif, l'épisode 9 propose un clip vidéo complètement kitsch, par exemple. Etait-ce prévu dès le départ ou l'inspiration vous est-elle venue au fur et à mesure ?

Clémence Perrot : Ça dépend vraiment ! Parfois on en parle plus ou moins quand on se voit, on se lance des défis et Ruddy les inclut dans le scénario. Parfois ça peut venir sur le moment, on tombe sur un accessoire, on a vu un truc la veille à la télé, et paf on a une idée et on la met en scène, c'est un schéma assez classique pour les bandes-annonces par exemple.

Vincent Ladeuille : Pour la parodie de film d'horreur nous voulions ne pas dévoiler la personnalité cachée du Docteur et laissant quelques indices au spectateur ! L'idée était bien là dès le début de faire un clin d'œil au film REC ou Resident Evil ! Ça permet aussi de passer du ton comique à un ton plus glauque et plus stressant (même si on ne s'y attarde pas longtemps et que le coté comique revient assez vite au galop).

Simon Brochard : Alors ça dépend des épisodes en fait. Généralement, on communique beaucoup sur les délires qu'on a envie de mettre en scène. Pour le clip vidéo c'est une envie de longue date par exemple. On travaille beaucoup selon nos influences et ce qu'on aime dans la vaste culture geek principalement. Il y a certaines choses qui nous viennent par contre vraiment sur le moment. Le meilleur exemple est la bande-annonce Bohemian Rapsody. C'était la première fois que Fred (Hyppolite) mettait son costume de Sadoman, c'était pour le tournage des entretiens d'embauche des membres de l'équipe. Et on l'a vu ressortir de la salle de bain en costume, avec sa casquette et sa moustache taillée, on a tous explosé de rire en pensant à Freddy Mercury et 2 minutes après on était en train de faire les guignols sur un morceau de Queen pour la bande-annonce. On a beaucoup de petits délires inspirés sur le moment comme ça, après les mises en place plus complexes sont bien entendu prévues à l'avance mais ont parfois pour naissance un fou rire survenu lors d'un tournage et là on sait qu'on tient quelque chose de terrible et qui vaut le coup d'être fait !

 

Flander's Company Saison 2 : l'interview

 

Cette saison nous en apprend davantage sur vos personnages, qui font enfin usage de leurs pouvoirs au cours de scènes d'action avec effets spéciaux. Vous êtes-vous davantage amusés sur cette saison ?

Simon Brochard : Oui, du fait de l'interaction entre tous les personnages et les épisodes variés très conceptuels. En ce qui concerne les scènes d'actions, on aime ça c'est clair. Notre autre série, Damned, en est truffée : mettre en scène et image cet esprit très manga/jeux vidéos, on adore ça et la thématique Super Héros / Super Vilains s'y prête bien. Ceci dit, notre volonté n'est pas d'y recourir trop souvent dans Flander's, d'autant plus qu'on essaye toujours de conserver le second degré décalé de la série même quand deux personnages cratérisent la ville à coup de super pouvoirs ultra bourrins. Il ne faut pas tomber dans le piège du trop sérieux ou du sauvetage du Monde tous les 4 matins, ce n'est pas l'esprit de la série. Après c'est toujours over trippant de lancer des rayons lasers avec les yeux, faut pas s'en cacher. Mais plus que cet aspect là, je pense que c'est l'ambiance générale de la saison 2 qui a multiplié le plaisir et le fun qu'on prend à tourner !

Frédéric Hosteing : C'est vrai que la saison 2 nous a permis d'exprimer beaucoup plus de fantaisie ! J'avais toujours rêvé d'arracher les poils d'un comptable ! Surtout si sa douleur me permet de créer une vague d'énergie surpuissante... Ruddy s'est effectivement lâché sur les effets spéciaux dans la saison 2 : même s'il râle parce que cela augmente le travail de post-prod, je sais qu'au fond il adore ça... Quoi qu'il en soit, le but de notre petit groupe est toujours de s'amuser davantage : le jour où nous nous amuserons moins lors des tournages amorcera sans doute le déclin et la fin de la série.

Clémence Perrot : Nous nous sommes beaucoup amusés, et j'espère que Cindy fera davantage de massacre à l'avenir !  C'est d'autant plus amusant que la majeure partie du temps, Ruddy nous demande de faire des mouvements dont lui seul connaît la finalité, pour nous c'est un peu plus nébuleux (voir le bullet time à la Matrix dans Motus)... Comme Damned est essentiellement un film amateur à effets spéciaux, je pense que pour Ruddy, les derniers épisodes de la saison 2 étaient un petit retour aux sources... Il affectionne particulièrement quand les pouvoirs explosent dans tous les sens, même si ça lui demande deux fois plus de taf (une forme de masochisme ?)...

Vincent Ladeuille : Malgré les effets spéciaux et les scènes d'actions, nous restons dans un ton très burlesque et comique ... les personnages ne restent pas charismatiques très longtemps, les rôles de gentils loosers avec des pouvoirs, c'est ce qui est intéressant à jouer au final...

 

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Ils révèlent par ailleurs chacun une nouvelle facette de leur personnalité. Le président Trueman disjoncte totalement, Kurtzmann ne semble plus si sûr de lui, Caleb révèle une dépendance insoupçonnée au café, le Dr Parker nous cache de sombres secrets... Le temps d'un plan, on voit même l'implacable Cindy lire Twilight ! Avez-vous décidé de ces évolutions d'un commun accord ?

Vincent Ladeuille : Oui nous avons discuté de tous ces changements pendant la mise en place de la saison 2. Le Dr Parker est trop gentil pour faire partie de la Flander's , il était évident qu'il cachait des choses ! Les petits détails sont amusants aussi : le Dr Parker mange des crêpes au petit déjeuner et le personnage de Cindy lit des romans de vampire à l'eau de rose ...

Frédéric Hosteing : On nous a beaucoup reprochés de mal jouer, ce qui est tout à fait vrai dans le fond : aucun d'entre nous n'est acteur professionnel, et il faut faire preuve d'une certaine bienveillance pour supporter nos élucubrations. Malgré ce handicap, nous avons eu envie d'apporter un peu plus de nuances et de relief à nos personnages, de les rendre un peu moins caricaturaux. Kurtzmann, par exemple, même s'il reste fondamentalement hystérique et psychorigide, trahit quelques faiblesses lorsqu'il est mis en difficulté et perd ses repères habituels. Et Cindy prouve bien en lisant Twilight qu'on peut aimer les sucettes à la viande et conserver une once de romantisme !

Clémence Perrot : En ce qui concerne mon personnage, il faut savoir que même si c'est une barbare avec une super force, super résistance et un caractère de cochon, ça reste une adolescente de 17 ans dans la saison 2. Lire Twilight, c'était un peu faire référence à l'époque et rappeler qu'elle peut avoir un cœur de midinette (bon en même temps, je tiens à signaler qu'en lisant Twilight elle prend un petit-déjeuner à base de vodka...).

Simon Brochard : Dans cette saison, on découvre plus les personnages et sans dire qu'ils sont profonds, je dirais qu'ils ne sont pas superficiels pour autant et c'est ce qui fait un des points forts de la série à mon sens. J'ai adoré jouer Trueman hystérique ou saoul du matin au soir personnellement, ça donne de nouveaux axes sur lesquels rebondir et mettre en scène des situations nouvelles là où on n'attend pas forcément le personnage à la base. On discute beaucoup sur ce genre d'évolutions, chacun y va de ses propositions. Ce qui est marrant c'est qu'aujourd'hui on a nos personnages en main, on les conceptualise tellement bien que c'est presque naturel de savoir comment ils réagiront à une situation qui du coup révèle une nouvelle facette de leur caractère, c'est très agréable de travailler comme ça.

 

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Tout le monde vit très mal le rachat de la Flander's Company par la C.C Corporation. Comment vous est venue l'idée de ce rebondissement inattendu ?

Vincent Ladeuille : Le Dr Parker est le seul à ne pas être si traumatisé par ce rachat. Après tout, il est apprécié par Carla. Il nous fallait un événement important qui puisse nous sortir de notre léthargie.

Simon Brochard : Jusqu'à présent, on n'avait pas vu les personnages de la Flander's travailler ensemble. Même s'ils sont au sein de la même entreprise, chacun gérait son taff quasi indépendamment. Là encore c'est l'envie de les faire interagir qui a motivé ce rebondissement. Il y a également la volonté de mettre en place une trame scénaristique sur la saison 2 mais aussi ce concept d'avoir un « ennemi commun » aux personnages : le fait qu'ils doivent passer à l'action et travailler de concert pour conserver leur petite vie. Briser la situation mise en place, la mettre en danger et voir comment les personnages vont pouvoir reprendre le contrôle de leur entreprise, c'était quelque chose qu'on avait envie de faire pour mettre du piment dans tout ça et je pense qu'on a franchement réussi un truc sympa.

 

Les patrons de la C.C Corporation sont-ils encore plus méchants que nos super-vilains en titre ?

Simon Brochard : Ah non, faut pas déconner. Soyons clair, les membres de la Flander's Company sont les pires des pires !

Clémence Perrot : C'est justement là le paradoxe. A la base la CC Corp s'occupe des costumes pour super gentils, donc finalement rien ne prouve que ce soient des supers vilains. Les combines délictueuses des gens de la CC, le rachat, la mise à la porte du PDG, leurs manières de faire démissionner les employés ont contribué à diaboliser les gens de la CC, mais à l'origine ce sont des bureaucrates qui veulent élargir leur clientèle, même si certains ont des pouvoirs.

Frédéric Hosteing : Je ne dirais pas qu'ils sont plus méchants. Par contre, ils fonctionnent comme une grosse multinationale moderne, avec une politique de travail et un marketing très agressifs. À la Flander's, nous sommes davantage des « artisans du Mal »...

Vincent Ladeuille : Je pense qu'on est tous à mettre dans le même sac.

 

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L'équipe s'est agrandie, pouvez-vous nous présenter les nouveaux venus ?

Frédéric Hosteing : L'équipe concurrente, la C.C. Corporation (C.C. pour « Chantal Connasse »), est en théorie dirigée par Jocelyn Grimjoy, le nouveau PDG. En réalité, ce n'est qu'un homme de paille sans super capacité et sans grande influence. Le pouvoir est véritablement détenu par des femmes, qui incarnent « le foudre et la bourse » de l'entreprise : Carla Burnelle, directrice adjointe maîtrisant l'électricité, et Nadège Pruneau, l'expert comptable qui peut traverser la matière. Viennent ensuite les « adjuvants comiques » : Déborah (la chargée de com) assistée de Maxence (styliste au goût incertain), et Kévin (l'erreur de casting)... Bref, une belle brochette de tocards à dégommer au plus vite !

Simon Brochard : Parmi les nouveaux venus, on découvre deux membres de la Dynastie Trueman : Georges le frère du PDG et Gladys. Georges est un personnage intéressant car il dénote par rapport aux autres, c'est presque un hippie au stress avoisinant le zéro au milieu de psychopathes mais ce calme est presque inquiétant au final.  L'interaction qu'il a du coup avec Cindy ou son frère est très sympa. Quant à Gladys, c'est plus un concept qu'un personnage : imaginez Cindy qui aurait fait une overdose d'hormones et d'anabolisants avec l'éveil d'une gamine de 6 ans, un cocktail détonant.

 

Pouvez-vous nous parler des illustrations réalisées pour la série, ainsi que du livret avec les petites bandes-dessinées dédiées aux héros de Flander's Company en version SD ?

Simon Brochard : On a la chance d'avoir deux amis très talentueux : Virak et Nico Hitoride. On les connait depuis longtemps et ils ont un style graphique complètement différent. Virak a un style Manga super abouti, ses illustrations sont vraiment belles et elle nous a fait de vraies petites perles. Ses séries de SD des persos sont vraiment chouettes ! Nico Hitoride a un style bien à lui, un mélange de plein d'influences qui donne quelque chose d'unique et que j'adore personnellement. Aussi, quand il a voulu faire des strips sur la série avec Ruddy au scénario, j'ai vraiment eu hâte de voir le résultat. On a vu avec lui et KAZE, l'éditeur DVD, et on a décidé d'imprimer ses strips dans un petit comics en bonus du coffret DVD de la saison 2 et ça c'est classe : en plus de faire un chouette objet pour le DVD on a une BD vraiment hilarante, un condensé de l'esprit de la série mis en images avec une grande efficacité et avec style, je suis fan !

 

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Avez-vous déjà une idée du ton de la troisième saison ?

Clémence Perrot : Plus de grand n'importe quoi, faire mieux que la saison 2 !

Vincent Ladeuille : Oh ouiii, mais ça c'est une surprise. Tout ce que je peux dire c'est que ça va  être très drôle.

Simon Brochard : Bien sûr, elle sera proche de la saison 2 dans le sens où plein d'épisodes vont se succéder avec chacun leur identité et concept. On va encore plus pousser les relations entre les personnages et les situations loufoques, disons que la saison 1 était la mise en place de notre univers et la saison 2 un entraînement à l'explosion de n'importe quoi que sera la saison 3 ! On va conserver le principe d'une trame scénaristique qui va arriver assez vite et qui durera tout du long et son concept sera bien différent de la saison 2. On est tous très motivés par cette saison et ce qu'on veut y mettre. Les épisodes sont tous définis dans les grandes lignes, certains sont déjà dans la boîte et on a hâte de voir le résultat car on a encore tout un tas d'idées disjonctées à mettre en image. En bref la saison 3 va être machiavéliquement drôle !

Frédéric Hosteing : Dans les quelques épisodes que nous avons tournés pour l'instant, nous nous sommes lancés certains défis et avons déjà poussé le délire (ou le ridicule ?) plus loin que dans la saison 2... C'est un état d'esprit que nous aimerions conserver tout au long de la saison 3 !

 

Flander's Company Saison 2 : l'interview







Flander's Company - Intégrale Saison 2
Flander's Company - Intégrale Saison 2
Sortie : 4 Novembre 2009
Éditeur : Kazé

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