Diana : les critiques se lâchent sur le film d'Oliver Hirschbiegel

Le 03/10/2013 à 17:34
Par Morgane Cadignan

Diana, le biopic d'Oliver Hirschbiegel sur les deux dernières années de la vie de la princesse de Galles, et surtout sur son ultime romance, n'a pas vraiment séduit les critiques anglais. Si l'on pouvait s'attendre à ce que les britanniques soient très exigeants avec le film, on ne s'attendait pas à ce qu'ils soient aussi impitoyables. Pour le Times par exemple, Diana "est morte une seconde fois". Le Daily Mirror lui, qualifie le film de "cheap et triste". Outch. Si le réalisateur a confié ne rien regretter malgré les critiques dévastatrices lors d'une interview à la BBC, ce dernier reconnait qu’elles ont eu un certain impact sur les chiffres du box-office. Et en France ? Sommes-nous aussi intransigeants que nos confrères d'outre-Manche ou le film a-t-il séduit nos critiques ? Réponse avec notre revue de presse ci-dessous.

Les critiques pour :

A voir A lire : " A travers de ce biopic, c’est bien toute la noblesse d’âme d’un bout de femme assez triviale, mais à la destinée hors du commun, qui est rendue."

Premiere : "Naomi Watts trouve la nuance juste face à Naveen Andrews (le Sayid de Lost), solide en amoureux trop lâche pour assumer jusqu’au bout. Si on en veut au réalisateur d’avoir cédé à la mièvrerie dans les cinq dernières minutes, il aura néanmoins réussi à défendre sa thèse, qu’on la partage ou non : celle d’une femme harcelée jusqu’à l’épuisement."

Ecran Large: "Grâce à ce casting et à la mise en scène inspirée d'Oliver Hirschbiegel, Diana ne tombe finalement jamais trop du mauvais côté de la ligne du biopic romanesque mais parvient à distiller un étrange suspens qui tient le spectateur en haleine."

Les critiques contre :

Le Figaro : " Au lieu d'une étude psychologique fouillée sur l'une des princesses les plus populaires, ses interactions avec les Windsor, l'habileté avec laquelle elle s'est repositionnée sur l'échiquier du pouvoir après son divorce, il s'abaisse au niveau d'un vulgaire soap opera"

La Croix : " Le principal écueil de ce biopic est son scénario lui-même, nullement à la hauteur de l’enjeu, inapte à rendre compte de la fascination que Diana put exercer sur une grande part de ses contemporains – et encore moins à en comprendre les raisons. "

Telerama : "Un diaporama d'une effroyable platitude, entre virées caritatives à la limite de la béatification, défilé de paparazzis et scènes de romance gnangnan (...) A ce stade, peu importent les efforts de Naomi Watts, en plein numéro transformiste, du brushing à la diction crispée, face un Naveen Andrews (Lost) très déprimé. A côté de ce navet, Candle in the wind, le fameux hommage d'Elton John à Diana, ressemble à du punk"

Paris Match :"Le problème du film vient plutôt de la redondance des disputes du couple et surtout, surtout des dialogues. Tarte dans le meilleur des cas, ils frisent parfois le ridicule complet – «Ce n’est pas vous qui faites de la chirurgie, c’est la chirurgie qui vous fait»… Le film n’est pas aussi mauvais que la critique britannique l’a dépeint. Les fleurs bleues ne pourront lui enlever ses quelques moments de grâce, comme cette échappée belle dans la campagne anglaise"

Filmdeculte.com : "L'écriture peine à donner de l'ampleur au récit, reste dans l'illustration (...) La performance de Naomi Watts rehausse néanmoins le film. L'actrice australienne parvient à se placer idéalement entre un certain mimétisme sans tomber dans l'imitation, et laisse assez de place à son jeu, à quelque chose de vivant."

Toutlecine.com : "on reste un peu sur sa faim. La mise en scène est linéaire avec un goût prononcé pour le cliché et la niaiserie romantique. L'évolution de l'histoire est parfois répétitive, peu subtile et dénote d'un manque d'audace de la part du metteur en scène."