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Lincoln : le dernier chef d'oeuvre de S. Spielberg ?

Le 30/01/2013 à 13:25
Par
Lincoln : les critiques du film

C'est l'un des films les plus attendus de ce début d'année. Quelques mois après Cheval de Guerre qui a divisé la critique et qui a réuni moins d'un million de spectateurs français (inahibtuel pour un film de Steven Speilberg), le réalisateur américain revient avec un projet audacieux et qui lui tenait à cœur depuis dix ans : un film sur la personnalité d'Abraham Lincoln, le 16e Président des Etats-Unis qui tente d'unifier le pays et d'abolir l'esclavage.

Annoncé comme le dernier chef d'oeuvre du réalisateur américain, le film a été nominé 13 fois aux Oscars et Daniel Day-Lewis est déjà auréolé du Golden Globes du meilleur acteur pour se prestation. Pourtant, le pari s'annonçait risqué : aborder la personnalité hors du commun d'Abraham Lincoln par le prisme d'une bataille parlementaire annonçait de longues séquences de bavardages – loin des scènes de guerre affectionnées par le réalisateur. Sa sortie en salle ce mercredi est l'occasion de faire le point. Pari réussi ?

 

 

Les critiques du film Lincoln 

 

Cinéma Teaser : [le film] s’érige en véritable traité de politique sur les sacrifices requis par l’Histoire et le progrès, fort d’une narration emballante et souple, pourtant constituée exclusivement de longues scènes dialoguées. [Spielberg parvient à] livrer un biopic incarné, pétri de grand cinéma, d’enjeux réalistes, embrassant l’ellipse et les non-dits. (...) Lincoln surpasse son statut d’œuvre politique sur le pouvoir de l’oralité pour devenir une poétique et enchanteresse ode au storytelling.


Le Point : Le film parvient à rendre passionnants les débats tacticiens et les arguties juridiques jusqu'à avoir, par instants, des allures de thriller politique. Tandis qu'émerge peu à peu la figure d'un Lincoln méconnu : charismatique, tortueux et brillant, tour à tour statue du commandeur et animal politique retors.

 

L'Express : Force est de reconnaître que [Steven Spielberg] reste un raconteur d'histoires hors pair, qui ne craint pas de s'attaquer à du gros oeuvre, deux heures trente de dialogues, de pièces enfumées, de redingotes, de crinolines, et, à la fin, miracle et talent réunis, un grand film.

 

Première : Certains redoutaient le biopic solennel, mais le film s’impose en fait comme une fascinante réflexion sur la loi, le langage et l’humanisme, propulsée par les intuitions formelles sidérantes du cinéaste et le script ultradynamique de Tony Kushner.

 

Le JDD : Dans cette magistrale leçon d’histoire, le réalisateur opte pour une gravité respectueuse et veut avant tout faire entendre les mots. Il leur offre un cadre d’une grande beauté : il joue sur les ombres et les lumières, du coup chaque scène ressemble à un tableau de maître.

 

Studio Ciné Live : Une fois encore, Daniel Day-Lewis transcende la simple interprétation de cet homme usé par le poids de sa fonction. Il est prodigieux.

 

Les Fiches du cinéma : Il apparaît progressivement que, si Lincoln est un grand film potentiel, Spielberg n'est sans doute pas le cinéaste pour le filmer. La matière de l'oeuvre (une parole qui s'envole, des tractations politiciennes intimes, retorses et fiévreuses) ne correspond pas aux points forts du style du metteur en scène.

 

Avoir-aLire.com : Une œuvre bavarde qui ne parvient même pas à donner une vision juste et nuancée d’une époque trouble.(...)Bien évidemment, la réalisation n’est pas mauvaise. Bien évidemment, Daniel Day-Lewis est formidable. Mais, on ne voit pas bien l’intérêt pour le grand public français de subir un spectacle aussi peu intéressant à tous points de vue.

 

Critikat :le réalisateur d'E.T cache derrière les apparats d'un classicisme soigné une posture franchement déplaisante. Le cinéma de Spielberg ne fait pas exister des personnages, il anime des panoplies comme Tintin ou Indianna Jones. Mais ses astuces pour faire de la panoplie Lincoln (le haut-de-forme, la silhouette filiforme, la barbe hirsute) un humain en font plutôt un humanoïde, à commencer par le jeu tout en compositions mécaniques et mimiques pré-calculées de Daniel Day-Lewis. [La bienvaillance] de Spielberg nous prend en tenaille entre son visuel virtuose mais totalement dénué de morale (on a encore droit à un suspense odieux à la fin du film) et son moralisme bien-pensant, maintenant le spectateur à l’état d’esclave : soumis à son brio, contraint d’adhérer à son discours.

 

Lincoln

 



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