Incroyable mais vrai : il s'en est fallu de très peu pour que Pixar ne devienne jamais le grand studio d'animation que l'on connaît, à l'origine des chef d'oeuvres que sont Toy Story, Ratatouille, Wall-E ou encore Les Indestructibles. Dans Creativity Inc., un livre qui vient de sortir aux Etats-Unis, le co-fondateur de Pixar Ed Catmull explique qu'en 1985, alors que Pixar n'était qu'une division de LucasFilm travaillant en collaboration avec ILM sur des films tels que Star Trek 2 : La Colère de Khan et Le Secret de la pyramide, une offre de rachat avait été faite à George Lucas par ... General Motors ! Le constructeur automobile était alors très intéressé par Pixar, non pas pour faire des films d'animation, mais pour concevoir des modèles 3D de ses véhicules !

Lucas, qui connaît alors de gros problèmes de trésorerie dus à son divorce en 1983 et au désastre au box-office du film Howard le canard, est vendeur. General Motors s'associe donc avec le constructeur Philips pour réunir les 15 millions de dollars que demande le réalisateur de Star Wars, et y rajouter 15 millions supplémentaires pour donner un capital à la société. Tout était prêt mais (heureusement pour nous cinéphiles), le deal ne s'est jamais conclu - visiblement, GM aurait souhaité changer les modalités du rachat à la dernière minute, ce qui n'aurait pas plu à LucasFilm. Un an plus tard, en 1986, c'est un certain Steve Jobs, fraîchmenet débarqué d'Apple, qui rachetait Pixar pour un montant bien inférieur (5 millions de dollars) dans l'idée d'en faire un studio d'animation. La suite de l'histoire, on la connaît ...