Terrifiant : L'avenir du Cinéma par les chinois en mode Twitter et SMS
Le 21/08/2014 à 10:56Par Camille Solal
Alors que chez nous, les salles obscures sont perçues comme des havres de paix, des sanctuaires inviolables sanctionnant d'une dizaine de "chut !" haineux l'inconscient qui aurait eu le malheur de murmurer son avis à son voisin de siège , s'insurgeant contre la moindre vibration d'un téléphone portable... Les chinois, eux, ont une conception très différente des sorties ciné comme le révèle Sohu Entertainment.
De plus en plus de cinémas en Chine adoptent une stratégie inverse et encouragent les spectateurs à donner leur avis sur le film qu'ils sont en train de visionner...en projetant leurs critiques sur le grand écran ! Pékin et Shangai, deux villes pionnières du concept, expérimentent actuellement un système de commentaires en temps réel via sms. En clair, il suffit d'envoyer un message depuis son téléphone portable pour que ceui-ci s'affiche aux yeux de tous, par-dessus le film ! Le système se nomme "Danmu" ou "Bullet Screen" pour la manière dont les messages glissent de gauche à droite de l'écran, tels les balles d'un pistolet.
Le film d'animation "The Legend of Qin" sorti le 8 août dernier à servi de "cobaye" à ce nouveau concept dans 50 des salles où il était diffusé à travers Pékin et Shangai. Le moins que l'on puisse dire c'est son réalisateur, Shen Leping, est très enthousiaste : "Nous explorons dans quelle mesure les réactions du public peuvent nous permettre d'améliorer le film. En fait, nous mettons le metteur en scène et les spectateurs sur un pied d'égalité et je pense que les réactions constructives peuvent être très utiles aux réalisateurs."
Pour le moment, le système s'adresse surtout à un jeune public dont 80 % ont moins de 24 ans. Cela s'explique par le fait que cette frange de la population est plus familière avec cette façon de commenter en temps réel, qui ressemble beaucoup à celle des réseaux sociaux. Alors est-ce là l'avenir du cinéma dans nos vertes contrées ? Êtes-vous aussi effrayés que nous à cette idée ?