Bande de filles : le film coup de coeur de la semaine ?

Après Naissance des pieuvres et le très controversé Tomboy, Céline Sciamma réalise Bande de filles, un film porté sur ses thèmes de prédilection : le mal-être de l'adolescence et la recherche d’identité. L’histoire met en scène Marieme, une jeune fille noire qui tente de vivre en toute liberté et qui franchit les portes de l’interdit avec trois autres filles de son âge. Lors de sa présentation en ouverture à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2014, Bande de Filles a été très bien reçu. Qu’en pense aujourd'hui la presse française ? La réponse ici, avec notre revue de presse des avis sur le film Bande de filles, des plus positifs aux plus négatifs :

Bande de filles, feuilleton stéréotypé ou grande création ? La critique répond !

Studio Ciné Live : "La force de l'intrigue est de trouver sa voie entre le film de banlieue, qui n'élude pas la sauvagerie du milieu, et le film de filles, où ça danse, ça chante et ça rigole."

Le Petit Bulletin : "[…] une constante création d’énergie, révélant dans un même mouvement une inoubliable héroïne de fiction et la comédienne qui lui donne corps - la formidable Karidja Touré."

Les Inrocks : "Céline Sciamma montre une véritable aisance pour rendre la complexité parfaitement lisible. Ici, elle est bien aidée par un quatuor de comédiennes effectivement pur diamant : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh et Mariétou Touré sont aussi craquantes, marrantes, poignantes que leurs doubles de fiction."

L’Humanité : "Il y avait également l’enjeu d’une présence forte de la musique, perceptible dès les premières notes du DJ Para One, en particulier lors des scènes de danse."

Ciné Chronicle : "Bande de Filles propose une réflexion sur les genres, amorcée dans les précédents longs métrages de la réalisatrice. […] Céline Sciamma renverse avec finesse les codes masculin/féminin."

Le Parisien : "Présenté à Cannes en sélection parallèle, Bande de filles a fait sensation par son naturel, son côté cogneur et la qualité de jeu de son quatuor de comédiennes castées dans la rue."

Il était une fois le cinéma : "Les observer dans toute leur assurance, simplement les regarder marcher côte à côte, alpaguer les “vieilles meufs” de la table voisine, c’est ce que Céline Sciamma fait de plus beau. […] Elle est l’une des très rares à leur offrir une exposition, à elles qu’on croise tous les jours mais qu’on ne voit jamais à l’écran."

Slate : Bande de filles devient une sorte d’ode endiablée à un principe vital qui participe de tout ce qui définit ses protagonistes - jeunes, filles, noires, de banlieue - et ne cesse d’échapper à ces

définitions, de les excéder sans les renier.

Gala : "Malgré la violence de la banlieue, la réali­sa­trice nous livre des scènes d’une drôle­rie et d’une légè­reté réjouis­santes. Le style Sciamma."

Bande de filles : un "Banania urbain du XXIème siècle" ?

No PopCorn : "Mis à part que les filles crient tout le long […], le seul point que l'on pourra reprocher à Bande de filles, c'est qu'au final il est un peu long et qu'il aurait pu se conclure plus tôt."

Saphir News : "Les premiers concernés, à savoir les jeunes d’origine africaine nés en banlieues françaises, auront la fâcheuse impression de voir un film Banania urbain du XXIème siècle, sympathique certes, mais radicalement exotique."

MadmoiZelle : "Son sujet n’a rien d’original, il n’est pas inédit, et il vaudrait mieux éviter de parler de "parti pris esthétique et politique" dans son cas : c’est au mieux déplacé, et au pire… raciste."

Africultures : "Quand donc présentera-t-on des rôles de Noirs intelligents, talentueux, dont le personnage n'est pas conditionné par des origines culturelles ou une image figée ?"