Enragés : le huis-clos sauvage a-t-il transporté la critique ?

Le 30/09/2015 à 12:06
Par Camille Solal

[Critique] Les Enragés de Eric Hannezo (2015)

Premier film d'Eric Hannezo, co-scénarisé par Yannick Dahan (La Horde), Enragés sort aujourd'hui en salles accompagné de son joli casting, qui comprend entre autre Lambert Wilson, Virginie Ledoyen et Guillaume Gouix. Remake du film de Mario Bava Cani arrabbiati sorti en 1974 (aussi connu sous le titre Les chiens enragés, ou Rabid Dogs), ce thriller raconte comment, après un braquage qui a mal tourné, quatre criminels prennent la fuite à bord de la voiture d'un père et son enfant malade, qu'il doit emmener d'urgence à l'hopital. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une proposition de cinéma que l'on ne voit pas tous les jours dans l'Hexagone. Etait-ce cependant suffisant pour emballer complètement la critique ?

Synopsis : Un braquage tourne mal. Les 4 criminels trouvent refuge dans un centre commercial où éclatent coups de feu et mouvements de panique. Cernés, ils abattent un homme et prennent en otage une femme. Acculés, ils arrêtent une voiture et prennent la fuite. A bord, un père et son enfant malade, qu'il doit emmener d'urgence à l'hôpital. Hors de contrôle, leur fuite va se transformer en traque sans merci. Désormais, il n'y a plus aucun retour possible pour ces chiens enragés...

"Enragés montre que le cinéma de genre français n’est pas mort"

Ciné-Séries Mag : "Enragés nous maintient en haleine du début à la fin, même si, on s’en doute, cette fin sera loin d’être heureuse. La mise en scène est parfaite, le scénario ingénieux et les acteurs remarquables."

Le Blog du Cinéma : "En offrant une relecture de l’œuvre peu connue de Mario Bava, Rabid Dogs, à la façon d’un polar noir, portée par un dynamisme à l’américaine, Éric Hannezo s’est montré osé pour son premier film."

Unification France : "Enragés n’est pas un grand film, mais il offre de très bons moments et fait passer le temps à toute allure."

Le Journal des Sorties : "Véritable très bonne surprise, « Les enragés » d’Éric Hannezo montre que le cinéma de genre français n’est pas mort."

Retro HD : "Eric Hannezo, par son premier film, arrive à proposer une belle envie de cinéma. Une curiosité obscure par son fait de s’enfoncer dans les méandres sombres de l’homme. Dans Enragés, l’homme redevient une bête apeurée prise dans les barbelés de la vie."

Libération : "Pour son premier long métrage, Eric Hannezo est habile dans l’hommage et le détournement, même si le fond du film a perdu son sel déviant."

"Un film de bourrins français, avec braquage sanglant et cavale improbable"

L'Info tout court : "Enragés fonctionne entre deux abysses, entre le bon et le mauvais et met un pied dans chacun jusqu’au générique de fin. Un numéro de funambule qui laisse un goût amer. La bonne voie mais pas le bon film ?"

Culturebox - France Télévisions : "Chaque plan est utile et soigné. Les bruitages assurent les effets chocs. Bref, c'est nickel, une production "image" de niveau international, parfaitement exportable. (...) Le scénario comme les dialogues ou la psychologie des personnages manquent malheureusement de nuances, d'épaisseur et de crédibilité."

Télé Loisirs : "Le réalisateur pousse trop loin les curseurs dans sa mise en scène hyper-stylisée, qui abuse des gros plans sur les visages et les flingues, des couleurs saturées et des rebondissements grand-guignolesques."

Devil Dead : "Enragés apparaît comme un long-métrage opportuniste, déguisé en bande-dessinée/pulp qui s’assume mal. Pas assez jusqu’au-boutiste, risible, faisant la part belle à l’action pour masquer un scénario mal ficelé."

Le Monde : "A la différence de son modèle qui reflétait un certain état de violence, de désillusion et d’anomie caractéristique de l’Italie des années 1970, ce remake, dépourvu du moindre ancrage politique ou social, traduit une vision du monde où l’homme est réduit à ses pulsions animales."

Télérama : "Un film de bourrins français made in Canada, avec braquage sanglant et cavale improbable. Même les acteurs de talent (Lambert Wilson, Guillaume Gouix...) sont mauvais."