Macbeth a-t-il conquis la France ?
Le 18/11/2015 à 16:37Par Alicia Paulet
Synopsis officiel : 11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.
""Une adaptation d'une beauté visuelle hors-norme""
Cinéma Teaser :
"Le MACBETH version Kurzel est solennel, le travail des couleurs et du son est impressionnant ; les décors, les costumes, le maquillage : rien ne prend Shakespeare à la légère. Le film est déjà si dense que parfois la musique – composée par le frère de Justin, Jed – donne littéralement le vertige."
Télérama :
"L'épure des paysages écossais, en revanche, et la lutte que le réalisateur instaure entre l'obscurité des décors et le rouge des meurtres et des incendies ne manquent pas de grandeur. Une grandeur qu'accentue, à chaque instant, un Michael Fassbender époustouflant. Très aidé par son physique, il est vrai, car sa force, sa carrure et sa beauté finissent par rendre infiniment émouvante la candeur secrète de son personnage."
Metronews :
"Première réussite : un respect total du texte, dans la forme et l'esprit. Le metteur en scène place la langue et les acteurs au-dessus de tout."
Oblikon :
"Là où le film se montre fort est que mêlé à l’intrigue de la pièce sont éparpillées quelques scènes d’actions particulièrement réussies. Justin Kurzel se fait plaisir dans le visuel et la mise en scène, il profite des paysages mélancoliques et montagneux d’Ecosse. Les 15 dernières minutes sont une apogée pour le film, LE visuel de 2015."
My Screens :
"Kurzel impose sa patte dès le début du film avec des images impressionnantes et d’une intensité folle, osant à la fois le minimalisme et la puissance des images. Minimalisme par des décors où rien n’est ajouté sinon le strict nécessaire et la puissance avec un choix de cadre et d’insistance sur les images fortes. Ainsi la bataille ouvrant le film dans la brume nous plonge d’emblée dans le bain puis nous verrons donc les personnages imposer leur charisme à l’écran à chaque image. A la fois épique et intimiste, le réalisateur arrive à évoquer toute la dramaturgie tellurique de Shakespeare."
Paris Match :
"Justin Kurzel nous propose une version dont la puissance visuelle domine, amplifiée par une musique imposante dont l’impact sur l’image est très pertinent. L’ensemble est formellement travaillé à l’extrême. Un peu trop, même. Un too much qui est le bienvenu dans les séquences de batailles dantesques qu’il nous offre, mais qui nuit à l’émotion dans les scènes de tragédie en écrasant les répliques des personnages."
La Croix :
"Une adaptation audacieuse de la tragédie de Shakespeare, dont l'esthétisme fait la grandeur et parfois les limites."
Abus de ciné :
"Kurzel soigne ici chaque composante de sa mise en scène jusqu’à l’obsession, parfois sans que cela soit nécessaire – les ralentis sont parfois un peu accessoires. Mais sa façon d’épurer la pièce de Shakespeare afin de privilégier l’impact graphique et formel donne souvent naissance à de magnifiques cadres de cinéma."
""Un nauffrage long et ennuyeux""
Les Inrocks :
"Kurzel s’ingénie à rendre les conflits dramatiques de la pièce illisibles à force de coupes et d’ellipses, pour ne privilégier qu’une transe visuelle et faire jouer un Michael Fassbender au même diapason de surrégime. Bref, beaucoup de bruit et de fureur pour rien."
A voir à lire :
"De bruit, de fureur, cette vision contemporaine de Macbeth est trop esthétique pour contenter. Parfois, elle donne l’impression que le décor écossais et l’ambiance spectrale prennent le pas sur les enjeux humains, imprégnant un peu trop le texte d’un fantastique affecté. On en ressort las, lessivé, sans pour autant être satisfait de ses extravagances. Macbeth de Kurzel, bel écrin de talents, n’arrive jamais à exister et à asseoir sa propre légitimité. C’est bien cela la tragédie."
Mondociné :
"Le résultat est sans appel. Quotient beauté : 100%. Quotient pénibilité : 100%. MacBeth est une énième preuve, si besoin était encore de l’affirmer, que la plus grandiose des splendeurs visuelles ne suffira jamais à incarner un bon film. Et malgré la prestation habitée de Fassbender (nettement supérieure à une Cotillard cabotine), rien ne peut sauver ce naufrage qui se voudrait aussi enivrant qu’un Vahalla Rising."
TF1 News :
"Invitant de toutes les manières possibles à saisir l'ampleur de sa production, Kurzel parvient à laisser échapper ça et là l'essence d'un film monstre. Son final rougeoyant est de toute beauté et les nuages en clair-obscur rappellent les grandes œuvres à laquelle "Macbeth" prétend. Malheureusement, c'est cette même prétention qui pourra rendre hermétique aux choix radicaux opérés par son réalisateur et qui ne laissent guère imaginer un tel long-métrage dans les hauteurs d'un palmarès cannois."
Film de culte :
"La bouillante violence de la pièce ne se traduit ici que par des tunnels de monologues auxquels la mise en scène ne donne aucun relief. A force de ralentis, les scènes potentiellement épiques (et qui auraient dû apporter une respiration) finissent par ressembler à ces spots télés emphatiques et mégalos pour la coupe du monde de foot."
Le passeur critique :
"La richesse et la puissance du texte de Shakespeare ne sont jamais totalement incarnés. Kurzel réalise une adaptation à minima contenant l'essence du texte et du récit, passant par exemple trop vite sur les personnages secondaires et manquant également d'ampleur malgré cette emphase esthétique évidente."