AKA : Alban Lenoir machine à tuer dans un thriller brutal sur Netflix- notre critique

Le 02/05/2023 à 17:31
Par Olivier Portnoi

Notre avis

7 10

Comme nous, vous aimez les séries B d'action bourrines qui bombent le torse, ne perdent pas de temps en blah blah et envoient les uppercut en pleine poire sans sommation ? Dans ce cas, AKA est pour vous. Après Balle Perdue 1 et 2, Alban Lenoir confirme, avec sa physicalité détonante, sa position d'action star made in France.

Adam Franco (Alban Lenoir) est un agent infiltré, effectuant le sale boulot partout où il est nécessaire. En somme, Franco est un assassin de la République. Sa nouvelle mission, intégrer une organisation mafieuse (contrôlée par Eric Cantona en parrain) pour déjouer un attentat terroriste imminent dans la capitale.

On ne va pas vous mentir, ici à Filmsactu, on est fan d'Alban Lenoir. Comme lui on a grandi avec le cinéma d'action des années 90 et forcément ses références sont les nôtres (bien que contrairement à lui on n'a jamais réussi à faire le grand écart devant notre télé en regardant Bloodsport).

Comme lui on est nostalgique de ce cinéma d'action 80's et 90's sans numérique, avec des acteurs qui n'avaient ni peur de la castagne, ni des gnons, ni de se salir les mains et qui vibraient à l'idée de scènes d'action remplies d'explosions et de grandes mandales en pleine poire !

Si vous êtes comme nous, AKA est fait pour vous.

Le premier film de Morgan S Dalibert (chef op sur les Balle Perdue), co-écrit avec Alban Lenoir, est un projet que les deux hommes portent depuis plus de 15 ans. Le succès mondial de Balle Perdue leur a permis d'enfin lui donner une chance.

AKA ne cache pas son amour des années 90, de Man On Fire à la saga Jason Bourne en passant par cinéma coréen. Mais Morgan S Dalibert a su digérer ses influences et les ressort avec respect.

Alban Lenoir semble gagner en puissance et en charisme à chaque film. Une fois lancé, Adam Franco, anti-héros taiseux et violent, est une machine à tuer indestructible, un bulldozer de furie et de rage.

On navigue certes parfois dans le déjà-vu au niveau de l'intrigue mais jamais dans le cliché excessif malgré le côté archétypal des gangsters qui entourent Eric Cantona.

Là où AKA se démarque, c'est bien par la mise de Morgan S. Dalibert qui ose et tranche dans le vif, certainement mis en confiance par le succès des Balle Perdue et l'inventivité de Guillaume Pierret.

Le film n'est jamais aussi bon que quand il va à l'essentiel. En l'occurence le shot d'adrénaline.

Thriller brutal et musclé, AKA prouve une fois de plus qu'en France, on est capable de faire aussi bien que les ricains. Un plaisir dont on aurait bien tort de se priver.