Une mystérieuse brume envahit les rues de Paris et tue tous ceux qui la respirent. Attaque terroriste ? Fin du monde ? Accident chimique ?

Un couple (Romain Duris et Olga Kurylenko) et son enfant malade vont tenter de survivre en se barricadant au dernier étage de leur immeuble là où l'air est encore respirable. Mais sans eau ni nourriture, électricité ou renforts, ils vont devoir chercher à comprendre seuls ce qui leur arrive.



Sous ses apparences de calque de The Mist d'après Stephen King, Dans la Brume étonne et affiche une personnalité singulière. Le film du québécois Daniel Roby ne perd pas de temps. Grâce à une mise en scène efficace, une tension constante, une atmosphère suffocante, une noirceur loin des blockbusters du genre et une photo soignée, Dans la Brume tient en haleine pendant ses 90 minutes.

On croyait avoir à faire à un mauvais téléfilm aux effets spéciaux ratés mais le film nous prouve très rapidement le contraire. Daniel Roby pallie son manque de budget avec de l'émotion, du suspense et un spectacle prenant. Là où un blockbuster américain ferait tout exploser, le réalisateur laisse l'horreur hors champ (ce qui le rend encore plus terrifiant) et installe sa tension dans les appartements parisiens exigus.

Qu'importe quelques dialogues parfois maladroits ou quelques ficelles scénaristiques grossières, on croit à ces personnages grâce à une poignée d'instants plein de tendresse. Certes Romain Duris court une fois de plus dans les rues de Paris mais on vibre pour lui.



On ne peut que se réjouir qu'un film catastrophe au coeur de Paris ait pu voir le jour ! Dans la Brume utilise Paris non seulement comme décor, mais comme personnage à part entière.

Cette vision d'un Paris Apocalyptique fait froid dans le dos. Si The Mist reste une référence inévitable, on pense aussi à 28 jours plus tard de Danny Boyle et à l'excellent film espagnol Les Derniers Jours  de David et Alex Pastor.

Comme quoi en France aussi, on est capable de réussir des films de genre. On ne peut que souhaiter à Dans la Brume de rencontrer le succès qu'il mérite afin d'ouvrir la voie à d'autres films fantastiques français.

A noter que le scénario est signé de Guillaume Lemans, que l'on retrouve aussi sur celui de La nuit a dévoré le monde, autre film fantastique français (avec des zombies à Paris) que l'on vous conseille vivement. (critique publiée le 5 avril 2018).