Hitman & Bodyguard 2 : le nanar de l’été pour Ryan Reynolds ? notre critique
Le 29/06/2021 à 12:04 Par Pierre Champleboux
Notre avis
410
Si le premier Hitman & Bodyguard ne brillait pas par sa finesse, il offrait toutefois un divertissement correct aux spectateurs les moins exigeants. Sa suite ne joue pas dans la même catégorie. L’humour n’y est pas simplement lourdingue : il est pachydermique. Mal fagoté, terriblement prévisible et porté par une brochette de stars venues cachetonner sans effort ni conviction, Hitman & Bodyguard 2 rappelle le pire des productions Besson des années 2000. Dommage, on espérait mieux d’un film d’action réunissant Samuel L. Jackson, Ryan Reynolds et Salma Hayek.
Vite vu, vite oublié, le Hitman & Bodyguard de 2017 était sans saveur mais pas désagréable pour autant. Sa suite, en revanche, semble directement issue d’une époque révolue où les films d’action fauchés et paresseux pullulaient sur les rayons poussiéreux de nos vidéo-clubs et s’aventuraient parfois même à venir squatter nos salles obscures.
Notamment produite par Nu Image, studio responsable de quantité d’actioners fauchés mais riches en explosions des 90’s, Hitman & Bodyguard 2 réussit le tour de force d’être instantanément ringard et daté.
Sur un scénario encore plus paresseux que celui du premier volet, on découvre le personnage de Salma Hayek, entraperçue dans le film précédent, et cette fois-ci mise à l’honneur.
À première vue, ajouter un personnage de femme musclée à l’équation du premier épisode aurait pû être une bonne idée. Mais c’était sans compter une écriture balourde et une Salma Hayek en mode balek total. L’épouse du tueur à gages interprété par Samuel L. Jackson est un cliché ambulant de mexicaine énervée. Vulgaire, clichée, et obsédée par l’idée d’enfanter, la femme interprétée par la star de Desperado aurait mérité un traitement plus travaillé
A ses côtés, Samuel L. Jackson fait le minimum syndical, distribue les “motherfucker” comme s’il touchait une prime à chaque fois qu’il pousse se juron, et se traîne mollement d’une séquence à l’autre, affichant une absence de conviction presque insolente.
Ryan Reynolds n’en fait guère plus, se contentant bien souvent de rouler des yeux, de balancer quelques sourires narquois, et de se parler à lui même, comme s’il jouait une sorte de version low-coast, démasquée et édulcorée d’un Deadpool apeuré.
Monté à la truelle, bourré d’effets spéciaux foireux et d’incrustations sur fonds verts au rendu pour le moins approximatif, Hitman & Bodyguard 2 n’est pas non plus sauvé par ses guests stars prestigieuses (Antonio Banderas et Morgan Freeman) venues empocher un chèque en échange de quelques punchlines attendues.
Servi par une écriture à la ramasse qui semble se contrefoutre de son intrigue et cumule les blagues potaches, Hitman & Bodyguard 2 fera certainement dans le futur le bonheur des insomniaques qui cherchent régulièrement un divertissement aseptisé devant lequel végéter sur les chaînes de la TNT.
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