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Je suis toujours là : magnifique et bouleversant - notre critique
Le 17/01/2025 à 14:58Par Olivier Portnoi
Notre avis
Ça parle de quoi ?
Je suis toujours là retrace l'histoire vraie de Rubens Paiva ex député de gauche disparu pendant la dictature militaire au Brésil.
Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité...
Qui réalise ?
Walter Salles, réalisateur brésilien de Central do Brasil et de Carnets de voyage.
Qui joue dedans ?
Fernanda Torres qui a remporté le Golden Globes de la meilleure actrice pour son rôle d'Eunice Paiva. Mais le reste du casting est tout aussi remarquable.
C'est comment ?
Triomphe dans les cinémas d'un Brésil post-Bolsonaro (plus 3 millions d'entrées), Je suis toujours là est une réussite totale et signe le grand retour de Walter Salles 13 ans après le très décevant Sur la Route avec Kristen Stewart.
En choisissant de retracer l’histoire (vraie) de Rubens Paiva, ex-député de gauche disparu sous la dictature militaire au Brésil, à travers le regard de son épouse, le réalisateur signe un drame/thriller politique aussi émouvant que bouleversant. Je suis toujours là est un grand film contre les crimes de la dictature et contre l'oubli.
Aussi tragique que soit son sujet, Walter Salles ne force jamais les émotions grâce à une mise en scène redoutablement efficace et un collectif d'acteurs dont on s'attache dès les premières minutes.
Un film qui vous prendra à la gorge jusqu'à les dernières secondes d'une fin sublime. Merci Mr Salles.
