L'Exorciste Devotion : mais qu'est ce c'est mauvais ! notre critique
Le 10/10/2023 à 23:18Par Veronica Sawyer
Dans le genre ratage absolu, passez moi la carte l'Exorciste Devotion. Après s'être attaqués à Halloween de John Carpenter avec trois films, Jason Blum (grand manitou de l'horreur moderne de Blumhouse) et le réalisateur David Gordon Green prennent le pari de faire de même avec le classique l'Exorciste de William Friedkin. Clairement, cela n'a pas été leur meilleure idée.
Comme pour Halloween 2018 qui était une suite directe du film original, L'Exorciste Devotion occulte toutes les autres suites de la saga (on ne peut pas lui en vouloir) et s'impose comme LA suite directe du classique de 1974.
Mais là où David Gordon Green est parvenu tant bien que mal avec Halloween à réinjecter de l'intérêt et des idées aux massacres de Michael Myers, tout en titillant la fibre nostalgique des fans, ici c'est le néant absolu. Avec l'ennui en prime.
L'Exorciste Devotion se déroule de nos jours. Au lieu d'une possession, ce sont deux qui nous attendent.
Après un premier tiers mystérieux, rythmé par quelques bonnes idées et porté par l'interprétation solide de Leslie Odom Jr. (The Many Saints of Newark), L'Exorciste Devotion passe dans le côté obscur de la Force et devient d'une bêtise tellement hallucinante que l'on a parfois du mal à comprendre ce qu'il s'y passe (quand il s'y passe quelque chose).
David Gordon Green loupe complètement son sujet et livre un film sans âme à tel point que l'on finit par ne plus avoir aucune empathie pour les personnages principaux.
Le réalisateur des trois derniers Halloween ne sait visiblement pas comment gérer l'exorcisme de son film. On le sent plus préoccupé par l'envie de ne pas profaner la religion et blesser les croyants puritains américains que de rivaliser avec la puissance de l'original.
Là où le chef d'oeuvre de William Friedkin était tout en suggestion et en ambiguité, l'Exorciste Devotion aligne les scènes clichés, les retournements de situations abracadabrants et les effets cheaps (ces démons sous la lumière blanche),
Rarement aura-t-on aussi mal chorégraphié un exorcisme ce qui prouve une fois de plus que la réussite du film de William Friedkin était unique.
Dire qu'il doit y en avoir deux autres après celui là...