Nobody : un revenge movie qui tabasse ! Critique qui John Wick
Le 01/06/2021 à 14:05Par Pierre Champleboux
Très bonne surprise que ce Nobody. Véritable petite série B d’action décomplexée, le film d’Ilya Naishuller parvient à surprendre et à divertir ses spectateurs dans un réjouissant déchaînement de violence et de fun. Sorte d’improbable croisement entre “Chute Libre” et “John Wick”, cette petite pépite estivale régalera les amateurs d’actionners des 90’s tout en révélant au monde entier qu’il ne faut surtout pas chercher des noises à Bob Odenkirk.
Offrir un rôle de badass à Saul Goodman, l’avocat véreux de Breaking Bad, c’est l’idée à priori surprenante qu’ont eu Derek Kolstad et David Leitch, déjà responsables des sautes d’humeur d’un certain John Wick. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est réussi !
Non seulement Bob Odenkirk surprend en distribuant des bourre-pifs avec panache et crédibilité, mais ce qui fait la plus grande force du film, ce sont ses excès.
Plutôt que d’opter pour un ton très premier degré à la Taken, Nobody se présente comme un divertissement bis qui s’assume.
Hutch, un père de famille endormi par sa routine quotidienne, décide de déchaîner les enfers le jour où des petits malfrats s’introduisent à son domicile pour y effectuer un cambriolage. Cette fois-ci, pas d’assassinat de toutou : c’est le vol d’un des objets préférés de sa fille qui va réveiller les pulsions violentes de ce papa que tout le monde pensait inoffensif. Mais qui sème le vent récolte la tempête et Hutch découvrira bien vite que ses actes ont des conséquences…
Autour de son protagoniste principal, Nobody réunit une galerie de personnages haut en couleurs et des seconds rôles qui filent la banane, dont un certain Christopher - Doc Brown - Lloyd qui a encore de l’énergie à revendre.
Film de vengeance décomplexé, le long-métrage d’Ilya Naishuller n’a pas la prétention de révolutionner le septième art ni même de surprendre son monde (même s’il est moins prévisible qu’il n’y paraît) mais simplement d’offrir un spectacle généreux, calibré mais soigné, à celles et ceux qui souhaitent se payer une bonne vieille toile digne de la grande époque des cinémas de quartier et du bon vieux temps des vidéoclubs.
Au cinéma dès le 2 juin 2021.