Play : la surprise feel good de ce début 2020 ! Allez voir ce film
Le 03/04/2020 à 16:35Par Veronica Sawyer
On va être franc avec vous, on est allé voir Play en traînant des pieds. On s'attendait au pire. Et c'est l'exact opposé que l'on a eu.
Play est le film parfait pour débuter cette année. Merci Anthony Marciano et merci Max Boublil.
L'histoire : En 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s'arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c'est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.
Que feriez-vous si à l'aube de la quarantaine en pleine crise existencielle vous pouviez monter un film de votre vie à l'aide des centaines de VHS et de cassettes numériques que vous avez emmagasiné pendant 25 ans ? Quel genre de film feriez-vous ? Et surtout le film de votre vie serait-il réussi ?
S'inspirant de leurs histoires personnelles, le réalisateur Anthony Marciano (Les Gamins) et son pote d'enfance Max Boublil signent ce qui pourrait devenir l'équivalent d'un Péril Jeune pour la génération 90.
Play raconte cette génération 90 sans tomber dans le nostalgisme ou dans les pièges du found footage. Ce qui aurait pu être casse gueule se révèle l'une des grandes forces du film.
C'est souvent drôle, acide, malin et surtout sincère et authentique. Play revisite quelques moments forts des 90's et n'oublie pas sa culture pop, musicale (une B.O très rock), ciné etc.
Quant au casting, il fonctionne à merveille (le charme absolu d'Alice Issaz). On croit à cette bande de copains et surtout on l'aime. On a envie qu'elle soit la nôtre. Cette reconstitution des années 90 est d'une telle justesse que ceux qui les ont vécues ne pourront que s'y retrouver.
Que dire d'Alain Chabat et surtout de Noémie Lvosky absolument parfaits et émouvants en parents qui regardent leur fils grandir entouré de ses potes.
Une preuve de plus que le cinéma français sait surprendre avec malice et enthousiasme sans tomber dans les clichés cinéma d'"auteur" prétentieux qu'on lui attache trop souvent.