The Boy : La Malédiction de Brahms - La suite qui va diviser ? Notre critique

Le 23/02/2020 à 13:42
Par Pierre Champleboux

Notre avis

6 10 SPOILER ALERT : [ Difficile de parler de The Boy 2 sans spoiler le premier film. Aussi, si vous n’avez pas vu The Boy, ou si vous ne voulez rien savoir de cette suite avant de la voir, on vous déconseille de lire ce qui suit. ] La grande force de The Boy, c’était de nous surprendre en nous faisant croire qu’on matait un film de poupée maléfique… alors qu’il n’y avait finalement pas de poupée maléfique. Avec un tel twist final, on se demandait bien comment il était possible de faire une suite. Pour faire revenir Brahms, le réalisateur William Brent Bell a choisi de faire exactement l’inverse de ce qu’il nous avait montré dans The Boy, quitte à se contredire légèrement. Un parti pris qui risque de choquer, mais pour nous, c’est peut-être la meilleure idée de suite possible. Là où certains se seraient contentés de produire un pâle remake ou une suite tirant sur la longueur, le réalisateur et son scénariste Stacey Menear ont choisi de prendre le risque de nous raconter autre chose, tout en se payant le luxe d’étoffer leur histoire. Cette fois-ci, on est clairement dans le fantastique, et ce qu’on perd en originalité (coucou Annabelle) on le gagne en profondeur. À la fin du film de 2016 on avait le sentiment que tout était dit sur Brahms… aujourd’hui, on le verrait bien revenir dans quelques suites, à la manière des grands croquemitaines des 80’s et des 90’s.

The Boy : La Malédiction de Brahms, peut presque être vu sans avoir suivi le premier film. On y suit de nouveaux personnages principaux. Une famille qui a été victime d’un cambriolage au cours duquel la mère (Katie Holmes) a été agressée sous les yeux de son fils Jude (Christopher Convery), qui, traumatisé, a perdu l’usage de la parole.

Pour tirer un trait sur cette douloureuse expérience et tenter de se reconstruire, la famille décide d’emménager dans une maison à la campagne. Une maison qui n’est autre que la dépendance du manoir dans lequel se déroulait le premier The Boy, et Jude ne va pas tarder à faire la connaissance de la poupée Brahms, qui ne va pas tarder à imposer ses règles à cette nouvelle famille...

Si la nature de Brahms est radicalement différente dans ce nouvel épisode, l'ambiguïté plane tout de même lors du premier tiers du film. Comme dans le premier film, le réalisateur s’amuse à nous faire douter, en jouant sur le fait que la mère a parfois des hallucinations. Mais beaucoup plus tôt que dans The Boy, les clés du mystère nous sont données.

Là où La Malédiction de Brahms s’avère moins efficace que son prédécesseur, c’est une fois qu’on a acquis la certitude que cette fois-ci, on est bien devant un film de poupée possédée. On se retrouve alors devant un long métrage beaucoup plus convenu, et pour peu qu’on soit familier des méfaits de Chucky, Annabelle, et leurs copains pantins, on devine plus ou moins l’issue de ce train fantôme.

Mais Brahms fait toujours peur, il le fait simplement différemment. Dans le premier épisode, on le pensait incapable d’agir physiquement sur ses victimes, cette fois-ci, Brahms ne connaît plus aucune limite. Il est capable de se déplacer, possède une force incroyable, et peut même devenir à son tour marionnettiste des pauvres âmes qui ont eu le malheur de ne pas suivre ses règles.

Un film beaucoup moins innovant et malin que son prédécesseur, mais une suite efficace qui parvient même à nous donner l’envie de voir Brahms revenir prochainement, avec, on l'espère, un film qui nous surprendra de nouveau.