The Creator : un choc SF à voir sur très très grand écran - critique très Star Wars
Le 28/09/2023 à 10:43Notre avis
Il aura fallu sept ans à Gareth Edwards (Monsters, Godzilla 2014) pour signer un nouveau film après Rogue One. Mais pas question pour le réalisateur britannique, qui a grandi avec Star Wars, de changer d'univers.
The Creator a beau être une création originale, impossible de ne pas penser à George Lucas mais aussi à Aliens, Terminator 2, Blade Runner, E.T voire même Akira, Alita Battle Angel et Ghost In The Shell. On est ici en territoire balisé.
Enfant des années 80, Gareth Edwards ne cherche à cacher ses influences. Pourtant, The Creator est loin d'être une ressucée du passé. Loin de là.
Gareth Edwards signe un film de SF ambitieux et généreux, visuellement splendide et époustouflant tout en étant d'une grande sensibilité. Avec 'seulement' 80 millions de dollars (on dit seulement car c'est la moitié d'un blockbuster actuel), le réalisateur traite de l'intelligence artificielle avec une impertience politque surprenante et offre un spectacle d'une grande ampleur tout étant profondément humain.
L'histoire : Dans un futur proche (nous sommes en 2070), humains et intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci.
Soldat américain infiltré en Asie, Joshua (John David Washington) est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut. Supposant que celle-ci est décédée, il rentre aux États-Unis, complètement dévasté. Cinq ans plus tard, l’armée lui demande de revenir sur le terrain, craignant qu’une puissante intelligence artificielle n’ait créé une arme qui permette à l’Orient de gagner la guerre qu’elle livre à l’Occident. Sentant son utilisation proche, elle souhaite qu’il la trouve et la détruise.
Mais Joshua commence à remettre en question ses convictions sur l’IA : Où est la vérité ? Que lui a-t-on caché ?
Cela fait longtemps que l'on avait pas été enthousiasmé de la sorte par un blockbuster de SF.
Avec ses personnages attachants (l'alchimie entre John David Washington et la jeune Madeleine Yuna Voyles est totale), ses grandes scènes d'action, son visuel cyberpunk, son soin du détail saisissant, The Creator s'impose comme un divertissement de grande qualité dans un Hollywood de plus en plus formaté et prévisible.
Chaque plan (pour un film tourné en décors réels principalement en Asie) semble avoir été pensé comme un tableau. La vision du futur de Gareth Edwards est aussi crédible que somptueuse et cauchemardesque.
Mais The Creator n'est pas aussi viscéral et puissant qu'il aurait pu l'être. Faute à un troisième acte précipité et confus qui perd de sa puissance. Le film souffre dans sa globalité d'un manque d'équilibre. C'est dommage.
Mais on ne va pas pour autant bouder notre plaisir devant cette épopée futuriste de plus de 2 heures. On ne peut ici que saluer le talent inventif et de créateur de Gareth Edwards.