The Rental : le film d'horreur prometteur (mais inégal) de Dave Franco - Critique
Le 18/08/2020 à 17:22Par Pierre Champleboux
Le point de départ de l’histoire de The Rental est on ne peut plus simple : deux couples louent une maison pour y passer un week-end au vert. Rapidement, on remarque que les choses ne sont pas aussi claires qu’elles n’y paraissent entre les quatre jeunes gens, et entre tensions sexuelles et non-dits, la situation se complique et l’ambiance devient plus pesante.
Comme si les choses n’étaient pas suffisamment compliquées comme ça, nos fringants citadins vont découvrir que la jolie villa qu’ils ont loué à un plouc raciste est en fait truffée de caméras de surveillance. Bientôt, la trouille s’installe et la fuite s’impose.
C'est clair : le script signé par Dave Franco pour sa première réalisation ne brille pas par son originalité, mais c’est surtout par sa forme que The Rental se détache de la plupart des productions du genre. Avec un style visuel propre et épuré qui rappelle celui de beaucoup des productions indépendantes que l’on peut découvrir chaque année au PIFFF, au BIFFF ou encore à L’Étrange Festival, The Rental s’offre un aspect racé qui plaira aux amateurs de photo soignée et de plans léchés.
Autre atout de ce long-métrage, son casting. On est ravis d’y retrouver l'envoûtante Sheila Vand (découverte en vampire dans le splendide A Girl Walks Home Alone At Night) dans le rôle du personnage le plus attachant de The Rental, ainsi que le toujours impeccable Dan Stevens (vu dans Downtown Abbey et le très stylé The Guest d’Adam Wingard) jouant ici un beau gosse charismatique qui cache bien son jeu de parfait connard.
Sur un rythme délibérément lent, Dave Franco installe progressivement un climat de tension et de malaise qui grimpe crescendo jusqu'à une fin étouffante, malheureusement éclipsée par un épilogue qui gâcherait presque les efforts accomplis jusque là pour s'éloigner des sentiers battus.
En s’attachant à dépeindre des personnages crédibles aux personnalités plus riches que dans la plupart des films d’horreur, le petit frère de James Franco nous offre un drame horrifique plutôt efficace qui augure du meilleur pour la suite de sa carrière en tant que réalisateur.
Au cinéma à partir du 19 août 2020.