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Underwater - Un Cloverfield sous-marin qui en a dans le ventre ? - Critique

Le 10/05/2020 à 19:54
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Notre avis
7 10 Tourné il y a presque 3 ans, Underwater a tardé à débarquer dans nos salles obscures. Mauvais signe ? On le pensait. Pourtant, cet ersatz sous-marin d’Alien est étonnamment plus que correct. Une série B de luxe qui s’offre un casting parfait, avec en tête une Kristen Stewart à la fois badass et à fleur de peau, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec Ellen Ripley. Un début fracassant, un rythme effréné, des séquences d’action sous-marines rarement vues, des monstres flippants, une musique envoûtante et un climax qui renvoie directement à l’œuvre d’H.P. Lovecraft. Il n’y a rien à jeter dans Underwater, mais on regrette que son univers et ses personnages ne soient pas davantage développés.

Underwater

 

Dans les années 80, les deux premiers films Alien ont fait bien des émules. Des titres comme CréatureShocking Dark - Spectres à Venise, ou encore Alien Contamination, pour des films appartenant généralement au genre nanar, tendance navet.
 
Underwater
 
Mais avec le temps, les films de ce genre ce sont faits moins nombreux, et ils ont presque fini par nous manquer. En 2017, il y a bien eu Life, mais à vrai dire, on ne s’en souvient déjà plus. Underwater arrive donc à point nommé pour nous rassasier.
 
On a pensé très fort à Alien en découvrant sa bande-annonce et son pitch, mais ce sont finalement les deux premiers Cloverfield que nous a rappelé le film de William Eubank.
 
Underwater
 
Tout démarre par une explosion brutale dans une station sous-marine où des recherches scientifiques sont menées. Les 6 rescapés, désormais piégés à 20.000 lieues sous les mers, établissent rapidement que tout serait lié à une secousse sismique, et que pour survivre, ils vont devoir rejoindre une autre station sous-marine.
 
Le début d’un périple désespéré pour ces survivants, contraints de parcourir les fonds marins équipés de scaphandres faiblement chargés en oxygène (qui rappellent furieusement les armures des jeux Gears of War). Mais le temps et les éléments ne sont pas les seuls ennemis de nos protagonistes, qui vont rapidement s’apercevoir qu’ils ne sont pas seuls sous l'océan.
 
 
D’une durée de seulement 1h30, Underwater va à l’essentiel. Rythmé, habité par des héros bien moins clichés qu’il n’y parait (le fait d’avoir casté le très classe Vincent Cassel et le rigolo T.J. Miller aidant beaucoup) le film parvient à se hisser un cran au dessus de la plupart des péloches de type “environnement sombre et hostile + monstres d’origine inconnue” sorties ces dernières années.
 
Underwater
 
Et si parfois la confusion règne dans la pénombre des fonds marins (les premières rencontres avec les créatures sont assez peu démonstratives et lisibles) c’est uniquement parce que William Eubank adopte le point de vue de ses personnages, qui eux mêmes, peinent au départ à comprendre ce à quoi ils sont confrontés. 
 
Lorsque les choses s’éclaircissent pour les héros, elles deviennent également plus limpides pour le spectateur et le dernier tiers d’Underwater s’avère alors particulièrement spectaculaire et stressant. Pas de doute, le bonhomme sait filmer, et il parvient à donner aux abysses des allures de planète inconnue.
 
Sortie au cinéma le 8 janvier 2020. En VOD depuis le 8 mai 2020.



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