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Mort de Gilles Bertin, ex braqueur et chanteur du groupe punk Camera Silens

Le 07/11/2019 à 21:06
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Gilles Bertin s'en est allé. Ex chanteur punk de Camera Silens, ex héroïnomane et ex braqueur de la Brink's à Toulouse, il avait 58 ans.
 
Musiquemag
 
Référence de la scène punk des années 80, Camera Silens aura été actif avec Gilles Bertin de 1981 à 1988. Le groupe, inspiré aussi bien par la vague punk anglaise (UK Subs, Stiff Little Fingers, Cockney Rejects) que par le ska et le reggae, a marqué les esprits en participant aux compilations Chaos En France et Les Héros du Peuple Sont Immortels et bien sûr avec son premier album Réalité (1985).
 
Camera Silens hurle la rage désabusée des années 80. Le groupe rivalise brièvement avec Noir Désir, partage l'affiche avec les Trotskids, Komitern Sect, flirte avec l'extrême gauche militante.
 
 
Mais Gilles Bertin a surtout fait parler de lui pour sa cavale de près de 30 ans. En 1988, il braque la Brink's de Toulouse avec une équipe composée de punks, d'anarchistes, de toxicomanes de nationalités diverses. Leur butin : 12 millions de francs, l'équivalent aujourd'hui de 3 millions d'euros. Le tout sans coup de feu. On parle du "casse du siècle" dans la région toulousaine.
 
Dans les mois qui suivent les braqueurs sont interpelés un par un. Ou meurent du SIDA. Sauf Gilles. Il parvient à disparaître. On le croit mort. Sa cavale va durer 30 ans. Il quitte la France, son fils encore bébé et ne reverra jamais ses parents. Avec sa part du butin, il se créait une fausse entité, s'établie dans une banlieue populaire de Bacelone, puis fauché ouvre des années plus tard un magasin de disques au Portugal. Mais il finit par se faire reconnaître, devient parano. Il raconte tout dans son autobiographie Trente ans de cavale, ma vie de punk parue aux Editions Laffont début 2019.
 
En 1995 au Portugal, il découvre qu'il est malade du SIDA. En juin 2018, fatigué, las de sa cavale, désireux de renoué avec sa famille qui le croit mort, papa d'un second petit garçon, Gilles Bertin décide de revenir en France et de se rendre. Pour retrouver sa dignité d’homme libre», plaidera son avocat. La France n’a alors plus grand-chose à celle qu’il a quitté dans les années 80.
 
Il écope de 5 ans de condamnation avec sursis. Gilles Bertin échappe à la prison. La justice a  tenu compte de sa "démarche". Le fait de ne pas avoir commis de délit depuis la Brinks et de s’être rendu avant la prescription des faits lui ont sauvé la mise.
 
Libre, Gilles Bertin rentre à Barcelone, où il reprend ses activités au bar de quartier qu’il tenait avec sa compagne à la fin de sa cavale.
 
Oui sa vie est digne d'une série. Ou d'un roman. Ses amis et les fans de sa musique lui rendent hommage sur les réseaux sociaux.
 
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