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On n'en attendait pas moins de la part de l'éditeur. Répondant à un soin technique prononcé de la part d'un cinéaste formel pointilleux, la copie Blu-Ray de Babylon A.D. est quasi exempte d'un quelconque défaut. Déjà très convaincant en DVD, le film de Kassovitz expurge ici les rares artefacts d'encodage qu'on aurait pu déceler sur l'édition standard pour proposer une image d'une très grande finesse et à la définition incroyablement détaillée. Choses qu'on pourra essentiellement constater dans les nombreux plans larges, livrant des décors maculés d'éléments à pertes de vue. Pour ne citer qu'un seul exemple parmi d'autres, l'arrivée des personnages à New York délivre une fois encore toutes les possibilités de la Haute Définition. Tout comme sur le DVD, si le grain est plus présent dans la dernière partie du film, ce n'est pas un problème de compression mais bel et bien un choix artistique de la part de Kassovitz. Dont acte...
Retrouvez ci-dessous nos captures Blu-Ray à agrandir d'un simple clic pour le découvrir en haute résolution :
Une fois encore, Kasso aux commandes oblige, le mixage de Babylon A.D. se montre particulièrement puissant et démonstratif (il n'y a se replonger quelques instants dans le Blu-Ray des Rivières Pourpres pour mieux s'en convaincre), faisant du visionnage de son film à la maison une très chouette expérience du genre. Scènes d'action à gogo assurent donc le spectacle en DTS HD Master audio VO et VF et donnent au moins l'occasion de s'amuser un peu devant quelques séquences comme la poursuite en motoneige ou la fusillade, qui permettent d'en prendre plein les oreilles sans aucune retenue. Ca ne rend pas le film meilleur, mais il y a de quoi faire de ce disque une démo sympa. Un étrange bémol, néanmoins, en ce qui concerne la VF : pour Babylon A.D., le doubleur habituel de Vin Diesel (Guillaume Orsat) a été remplacé par le rappeur Doudou Masta, ce qui donne au personnage une tonalité un brin "racailleuse", peut-être voulue par Kassovitz, mais ne collant pas vraiment à la vision qu'on avait de Toorop.
On ne sait pas si le DVD est déjà bon pour la poubelle, mais les possibilités techniques du Blu-Ray ne cessent de creuser le fossé. Avec ce titre, c'est la première fois que Studio Canal franchit le cap des bonus interactifs durant la lecture du film, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'éditeur n'a pas traité son sujet par-dessus la jambe. En effet, outre les ''petits bonus'' que l'on retrouvera plus loin et qui sont identiques à ceux de l'édition standard, le disque propose la Version Interactive. Elément à priori un peu complexe à utiliser tant elle déborde de fonctions, mais qui devient vite passionnante dès lors que l'on parvient à la maîtriser, pour découvrir les différents secrets de fabrication du film, scène par scène. Ainsi, via 3 icones qui apparaissent plus ou moins simultanément lors de la lecture du film, nous avons accès à trois types de suppléments. Le premier nous livre de très nombreux documents d'ébauche comme des photos ou des dessins de préparation. Pratiquement tous les décors, accessoires, vêtements et véhicules du film sont ainsi passés au peigne fin, et il est possible de les agrandir dans certains cas. La seconde icone propose des éléments intermédiaires. Story-board, tests d'effets spéciaux, animatiques 3D et plans non-finalisés sont ainsi disponibles (via des planches ou des vidéos). Enfin, la troisième icones donne la parole à l'équipe du film. Défilent ainsi des interviews de divers intervenants, en vidéo ou à l'écrit.
En somme, un bonus incroyablement complet qui rehausse la note de l'interactivité par rapport à celle du DVD. Notons tout de même que ces différents modules, proposés à travers trois systèmes d'icones différents, sont souvent disponibles au même moment, mais bien évidemment pas consultables en même temps. Ceux qui voudront connaître tous les recoins de cette fonction devront donc souvent faire revenir le film un peu en arrière...
Les autres bonus sont identiques à ceux proposés sur le DVD. Nous laissons donc la parole à Pierre Delorme, qui en avait déjà fait le tour dans sa propre chronique :
Avant d'attaquer le reste des bonus, parlons un peu de ceux qui n'y sont pas ! En effet, il paraîtrait qu'un long making-of réalisé par François-Régis Jeanne (36 quai des Orfèvres, MR-73) existerait, aurait été proposé à Studio Canal, et révélerait ce qu'aurait vraiment été l'enfer du tournage du film. L'éditeur aurait décidé ne pas proposer ce document, préférant en extraire quelques morceaux. Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec une édition plutôt avare sur le plan de l'interactivité... Pas de gros making-of donc.
Il faudra juste se contenter d'une bande-annonce, d'une scène coupée (la fameuse poursuite Hummer vs. 4x4 présente dans la BA, mais coupée au montage), de quelques séquences storyboardées et de six featurettes sur le tournage et la post-production. Ces petites vidéos, d'une durée n'excédant jamais les cinq minutes, nous proposent donc quelques images de plateau, mais sans jamais faire intervenir Mathieu Kassovitz, que l'on ne voit que furtivement donner quelques instructions à ses comédiens, filmer des plans de baston (le parkour, combat de cage) ou s'extasier devant les motos conçues spécialement pour le film par Ludovic Lazareth. Un comble lorsqu'on sait à quel point le garçon peut être intéressant dès qu'il prend la parole ! Pire, parmi les cinq modules proposés, il est carrément absent de deux d'entre eux (la poursuite Hummer vs. 4x4 et Alaska), ce qui confirme que certaines séquences du film ont été entièrement faite par une deuxième équipe. On trouvera enfin une petite vidéo sur les effets spéciaux numériques, sous la forme d'un clip monté par la société BUF.
