Même si son matériau de base n'est pas spécialement des plus reluisants (le parti pris artistique recherche coûte que coûte la texture crado), l'image de Cold Prey se taille une belle part du gâteau, puisque le Blu ray parvient à retranscrire le crapouillot du grain et la bichromie en teinte légère flirtant souvent avec le noir et blanc. Une réussite technique dûe essentiellement à la grande souplesse d'encodage du disque, puisqu'il n'y existe aucun bonus, et que les films ne sont pas très longs. L'atout le plus édifiant se constate dans la gestion des noirs, du contraste et de la finesse des traits. Quelques mini artefacts chimiques ça et là rappelleront qu'aucun des trois épisodes n'aura bénéficié d'une restauration démentielle, mais comme il s'agit d'œuvre fraîche, presque délibérément malmenée, rien de scandaleux ne retiendra notre attention.
L'avantage de ce genre de film, c'est que les ingénieurs du son n'hésitent pas à s'en donner à cœur joie pour assurer le spectacle sans retenue. Du coup, ça flatte le possesseur de Home Cinema qui aime entendre des effets aux quatre coins de la pièce… Qu'on se rassure, la version originale Norvégienne DTS HD Master 5.1 nous en donne pour notre argent et distille l'ambiance de rigueur avec efficacité. Certes, rien de bien inventif ou original, mais le naturel du son, les jump scares ou le crissement des bottes du tueur ça et là donnent ce qu'on est venu chercher. La VF n'écope que d'un DTS HD Master audio 2.0, certes, mais dispose d'une balance suffisamment énergique pour instaurer un relief stéréo de belle tenue. On apprécie qu'à défaut d'une piste multicanal, l'éditeur ne se soit pas contenté de proposer un simple Dolby Digital 2.0…
Zéro degré, zéro bonus…