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Voilà ce que l'on peut clairement appeler une belle image HD. Ou quand le Blu-Ray ne cherche pas à plomber la texture argentique chère à nos films tournés sur pellicule à grand coup de sur-lissage intensif, tout en proposant une copie d'une propreté confondante, mariant le grain cinéma avec une définition d'une finesse sans faille. Parfait compromis entre le réalisme et la terreur glaciale, la photographie d'Esther impose une froideur de tous les instants, jouant avec des expositions blanches et grisées (et puis la neige aide beaucoup) que cette copie parvient à retranscrire, sans jamais être surexposée ni terne. Une gestion de colorimétrie essentielle pour l'atmosphère du film, que l'on est heureux de voir respectée ici, appuyée par un contraste particulièrement remarquable dans la dernière partie. Notons que les quelques passages jouant avec la phosphorescence (dont le logo Warner, peinturluré pour l'occasion) n'accuse d'aucune bavure.
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Premier constat : ne pas espérer un tintamarre de tous les diables, malgré un démarrage en trombe faisant quelque peut crisser la gorge du caisson de basses. Malgré une mise en scène énergique et l'absence totale de suggestion, le traitement sonore alloué à Esther n'en fait jamais trop, ou très peu, tentant de maintenir formellement l'image angélique de l'enfant malgré la cruauté de ses manipulations. Même si depuis cette année, Warner a enfin franchi le cap du DTS HD, la piste anglaise disponible ici est exactement la même que celle proposée sur l'édition américaine de l'an passé. Pas d'inquiétude, néanmoins : le Dolby True HD 5.1 offert à la VO fait correctement son travail, développant de manière fluide un environnement sonore introverti mais bien présent, et dont la qualité du mixage sert d'autant plus la narration du film (quand ça secoue, ça secoue), au point de rendre très poétiques les silences absolus accompagnant l'un des personnages souffrant de surdité. Notons que la VF bénéficie d'un Dolby Digital 5.1 à la hauteurmais nous prive totalement de l'excellente prestation de la jeune Isabelle Fuhrman ainsi que de son léger accent russe. Il serait dommage de passer à côté...
A posséder uniquement pour le film, ce Blu-Ray ne sert strictement à rien en terme d'interactivité. N'ayant probablement pas eu confiance en qui que ce soit, Warner l'affuble donc du minimum syndical. Cerise sur le gâteau, le disque s'ouvre sur un message très sérieux d'une association pour les orphelins qui prend soin de nous rappeler qu'Orphan n'est qu'un film et qu'il ne doit pas nous empêcher d'adopter un enfant si c'est notre souhait, avant de nous balancer des photos de bouts de chou bien malheureux... C'est pas que l'on n'aime pas être pris pour des débiles, mais quand même... Après cela, le disque nous propose une Featurette : Les petits monstres à leur maman (15min) qui essaie en un très court laps de temps d'assurer la promo du film, d'en être le making of (qui dévoile tous les spoilers sans exception), de livrer une analyse sur les enfants psychopathes et enfin de situer tout ce bazar dans l'historique des films où les mômes sont méchants. Ca veut en faire beaucoup, et il y avait effectivement de quoi faire trois vrais reportages au lieu de ce truc indigeste.
A cela se joignent des Scènes coupées (4min04) totalement dans le ton du film et qui auraient donc pu y rester. Elles sont proposées dans une qualité assez déplorable, pas compatibles 16/9e et donc totalement indigne du Blu-Ray. Notons que la fin alternative lourdement annoncée sur la jaquette est comprise dans le lot et proposait quelque chose de particulièrement différent dans le ton que ce qui a été retenu, en tout cas bien moins hollywoodien. Evidemment, aucune explication n'est donnée avec.
