On s'était déjà emballé devant la qualité d'image offerte par le DVD, mais le très mauvais La Colline a des yeux 2 se paye un Blu-Ray tout simplement parfait. Une copie qui sert de parfait exemple quant aux difficultés d'encodage susceptibles de gâcher un spectacle, et judicieusement surmontées ici. En effet, le film évolue de séquences diurnes extérieures aux couleurs très chaudes pour s'achever dans un décor minier à moitié plongé dans la pénombre. Comme on pouvait s'y attendre, le transfert mesure ses efforts et chacun des deux cadres bénéficie d'une restitution aux petits oignons. Dans un cas comme dans l'autre, on appréciera le niveau de la définition, même dans les derniers instants du film, comme la restitution dans les scènes en plein jour, d'une extrême clarté. Le tout soutenu par un piqué d'une grande finesse remplissant le cadre des détails les plus pointilleux.
Là encore, le DVD avait fait fort. Très fort. Le Blu-Ray fait encore plus fort... presque trop fort, même. Les techniciens du son se sont visiblement fait plaisir et offrent au film un relief d'une précision millimétrique. La majeure partie du temps, le spectacle étend son ampleur sur les canaux avant (une monstrueuse utilisation des basses) avec un certain équilibre des balances, mais dès lors que les mutants entrent en scène, les effets surround sont à la fête. Grognements, ricanement, cris, bruits de pas et légers éboulement de pierre parcourent alors les enceintes de toutes parts avec une certaines vivacité, pour un encerclement quasi palpable. Une chouette démonstration entretenue en version originale par un DTS HD Master Audio tonitruant, qui laisse loin derrière lui le pourtant déjà correct mais incomparable Dolby Digital 5.1 attribué à la VF.
Un peu fainéant sur ce coup là, l'éditeur nous propose les mêmes suppléments que l'édition DVD... A savoir pas grand-chose d'excitant.
Attaques de mutants (9min48) et Making of (12min42) composent l'essentiel de la documentation marketing de rigueur. Interviews "prises sur le vif" et autres images de tournage font bien évidemment l'apologie d'un programme que personne n'a encore vu et surtout les Craven père et fils, heureux de leur scénario bidouillé en un mois. A observer néanmoins pour y déceler la conception de quelques effets spéciaux sympathiques. On ne sortira pas de la promo avec Naissance d'un roman graphique (12min41), interminable publicité très mal maquillée pour la déclinaison de la franchise sous forme de BD, tout comme La Vie après l'école de cinéma (10min20), module commercial destiné à Fox Channel où trois étudiants en cinéma interviewent Wes Craven, toujours aussi heureux d'être flatté...
Pour le reste, outre les bandes annonces de l'éditeur, on aura droit à un Bêtisier (3min38) moins drôle que le film, ainsi que des petites scènes coupées (3min15) ne présentant guère d'intérêt...