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C'est sans surprise que le Blu-Ray des Simpson s'impose dans ce qu'il est aujourd'hui bon d'appeler "La perfection". Le DVD standard était déjà splendide, et l'essai est ici renouvelé, aidé par une compression plus confortable. Le gain sera d'autant plus visible dans les aplats utilisés pour composer les nombreux arrières plans, ici visibles jusque dans les moindres détails. Le statut "film d'animation" et tout le système de coloriage numérique aident assurément, mais on nous propose ici la copie rêvée pour découvrir ou re-découvrir le film dans des conditions au top. Les couleurs justement, sont assurément les grands gagnants d'un transfert sans faille avec sa palette si fidèle à l'univers enjoué des Simpson. C'est très vif, ça ne déborde pas, et c'est surtout d'une propreté à toute épreuve (alors que la série moulinait parfois sur cet aspect, les traits du film sont très fins) puisque rien ne déborde. Bref, c'est tout simplement splendide !
Notons enfin que le film est ici présenté exactement comme il l'était en salles. A savoir dans un 2.35 respecté et simulant un faux 1.77 dans son introduction pour que le film puisse enfin s'élargir naturellement au démarrage du générique. Ainsi, les premières minutes proposent la séquence Itchy et Scratchy avec des bandes noires au dessus, en dessous, mais aussi sur les côtés du film. Rien d'anormal là dedans et la transformation du film n'en n'est que plus saisissante par la suite.
C'est vraiment agaçant cette manie qu'à l'éditeur de proposer un produit techniquement au point, rendant la tâche pour trouver des arguments très difficile, puisque ici tout est bon. Nous parlions du générique un peu plus haut : sur un plan sonore le film se démarquera d'autant plus de la série en lui offrant un relief franchement spectaculaire. Le célèbre thème de Danny Elfman (ici réadapté dans une version "rock" par Hans Zimmer) se montre plus percutant que jamais et impose - en même temps que la modification de l'image - une modernisation de la série soudainement enivrante. Le reste du programme restera tout aussi généreux puisqu'il ne se passe pas une seule seconde sans que la totalité des canaux développe l'univers sonore en distribuant moult effets, ça et là.
La musique, donc, mais les effets en tous genres (d'ambiance, comme plus percutants) sont donc à la fête, délivrés cette fois sur des pistes tout bonnement monstrueuses. VO (DTS Loseless Master Audio) et VF (DTS) se targuent de basses plus caverneuses et d'un mixage cristallin, détaillé, et totalement immersif.
Les bonus proposés ici sont strictement les mêmes que ceux de l'édition standard. Uniquement accessibles directement durant la lecture du film, ils ont ici l'avantage d'être proposés en HD.
Alors qu'artistiquement, le film apporte un plus indéniable sur la série TV, les DVD qui lui sont consacrés tarissent du moindre effort pour s'en démarquer. L'interactivité ici est encore plus pauvre que celle jalonnant les coffrets des diverses saisons et n'en profite même pas pour marquer le coup. C'est dommage : s'il y avait une occasion rêvée pour dévoiler vraiment les coulisses des Simpson à travers un gros documentaire, c'était maintenant !
Les commentaires audio sont enjoués, efficaces, et d'une grande richesse. C'est-à-dire, exactement les mêmes (avec les mêmes intervenants) que ceux des DVD traditionnels, et qui décortiquent le film jusque dans le moindre détail. On y découvrira, entre autres, les nombreuses idées ayant évolués depuis le premier jet jusqu'au résultat final. Marge devait, par exemple, être elle-même sujette à la crise subie par le grand père au début du film. Les partis pris artistiques seront plutôt analysés sur la première piste (Matt Groening et quelques guests sympa) alors que la seconde (les réalisateurs) s'intéresse à l'aspect technique et les nombreuses astuces de mise en scène, parfois invisibles lorsque l'on regarde le film.
Les scènes coupées (5min10) n'auraient vraiment pas du l'être. Outre une version totalement différente du méchant du film, McGill (physiquement, c'est une autre allure), tout est ici bon à prendre pour une durée assez limitée qui n'aurait vraiment pas entaché le rythme général du film. On y découvrira quelques méfaits supplémentaires du dôme durant un match de BaseBall, une scène avec Patty et Selma, une histoire de saucisses volées ainsi qu'une légère variante dans la conclusion. Enfin, la section bonus ne propose que quatre minuscules modules de quelques secondes chacun parodiant des émissions TV. On sera néanmoins ravi d'y retrouver toutes les excellentes bandes annonces et teaser dont le film a bénéficié depuis les prémices de son marketing.
