Par le plus grand des paradoxes, L'Impasse n'a pas bénéficié d'un traitement particulier pour son entrée dans l'univers du Blu-Ray malgré ses 17 ans et le film semble y avoir tout gagné. Lorsque l'on se souvient ce que l'éditeur avait infligé à Gladiator, un titre plus jeune, en tentant de le remasteriser spécialement pour la HD, le film de Brian De Palma dispose d'une très belle copie sans avoir nécessité un trifouillage douteux quelconque. En effet, cette dernière fut mise en boite pour le DVD collector il y a quelques années déjà et souffre évidemment de quelques artefacts visibles ça et là (en particulier pendant les 6 ou 7 premières du film, un peu inquiétantes), mais délivre une texture vraiment pure et à la définition parfois épatante. Pas parfait, parce que pas tout jeune, le résultat demeure pourtant édifiant dans sa restitution colorimétrique (belle mise en avant des teintes bleues/rosées/pourpres) qui met en valeur les séquences nocturnes et/ou en night club. Pour le coup, vraiment une bonne surprise...
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Là encore, en ne cherchant pas à en faire plus que nécessaire, le mixage de L'Impasse impose une certaine sobriété d'une grande justesse. Comprendre par là : ça ne pète pas dans tous les coins et les canaux arrières ne se manifestent pour ainsi dire jamais. Pourtant, rien de grave puisque le film s'offre une belle présence sur sa scène frontale, gagnant une relief évidement en faisant jouer la balance sur ses trois canaux principaux, aidé (en VO) par un DTS HD Master Audio qui donne la part belle à la texture Hi-Fi lors de ses nombreuses scènes en boite de nuit. Les fanas de musique disco y trouveront leur compte sans problème. La VF dispose d'une piste DTS mi-débit qui proposera certes moins d'ampleur et de finesse (notamment sur l'aspect musical) mais ne manque néanmoins pas d'énergie. D'autant plus que, une fois n'est pas coutume, le doublage est vraiment réussi.
Les bonus proposés sur le Blu-Ray sont exactement ceux proposés sur l'édition de 2005. A savoir de bien petites choses comparé à ce que l'on peut trouver sur le support aujourd'hui, mais qui vont à l'essentiel. Si l'on passera vite sur les neuf Scènes coupées (8min15), reposant essentiellement sur quelques rallonges et transitions sans grand intérêt narratif, Brian De Palma parle de Carlito's Way (5min26) et Les coulisses de Carlito's Way (34min36) composent une chouette rétrospective. C'est avec une franchise rare que le réalisateur, son producteur et son scénariste David Koepp retracent la conception du film, pas toujours évidente (personne ne voulait du premier jet) mais avec une vraie sincérité. On regrettera en revanche l'absence de comédiens, puisqu'aucun membre du casting n'y fait une apparition.