Comme la majorité des autres titres proposés par TF1 vidéo dans leur première salve de Blu-Ray, Next est un pur produit de démonstration dont le traitement en haute définition fait toute la différence. Un produit propre, calibré pour le home cinéma et les amateurs de gros films d'action avec sa photographie bien chaude, ses contrastes bien poussés, ses noirs bien noirs et une copie tout nette. Le revers de la médaille, c'est que les effets visuels approximatifs (pour ne pas dire totalement foirés) jurent comme un charretier ! On ne voit plus qu'eux (3D de comptoir, incrustations sur fond vert toutes pourries) et ils souffrent assurément de l'apport de la haute définition. Ce n'est pas comme si ça gâchait quelque chose, parce que celui à qui le film plaît ne doit pas être trop difficile, mais ça fait un tout petit peu tâche. Toujours est-il que le BR, en tant que format technique, fait correctement son job et c'est tout ce qu'on lui demandait.
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Pour les mêmes raisons évoquées plus haut, Next, c'est le film qui rassure le consommateur (le type pas trop difficile dont on parlait plus haut) d'avoir investi dans du matos dernier cri. Pour le rassurer, TF1 a même pris soin de lui expliquer sur le boîtier que le DTS non compressé rend les scènes d'action encore plus époustouflantes. Vas-y, achète ! Ca fait du bruit ! Bon, le film a beau être ce qu'il est, il est vrai que Next dépote méchamment sur le plan sonore. Nicolas Cage écarquille les yeux, le monde entier tourne autour de lui, mais aussi autour de nous. Les effets surrounds sont omniprésents, baladent d'un canal à l'autre à peu près tout ce qu'il est possible de faire valser, soutenu par des péripéties en veux-tu en voilà qui égayent tout ce bazar. Des troncs d'arbres, des voitures, des explosions, des coups de feu et plein de choses sympas comme ça, qui transforment le salon en vrai champ de bataille. Basses, très lourdes basses, à l'appui. La version française (en DTS HD Master audio comme la VO) tape un peu moins haut mais assure le spectacle quand même...
Le calvaire est bientôt fini, il ne reste que quelques bonus, une poignée de featurettes qui, mises bout à bout, confortent gentiment la promotion du film en un peu plus de 30 minutes chrono. Le Making of (17min), Les effets visuels (8min), Tournage au grand canyon (6min40) et 2 minutes avec Jessica Biel imposent un véritable capital sympathie à tous ces gens qui semblent comprendre qu'ils sont dans un mauvais film et qui font néanmoins suffisamment bien leur travail pour presque nous convaincre du contraire. Le spectateur, selon le temps qu'il a envie de perdre, s'y intéressera... ou pas.