Voilà qui n'est vraiment pas folichon... Si Studio Canal affiche une volonté certaine de livrer un produit très solide sous tous ses aspects, son titre souffre essentiellement d'un master qui n'a pas bénéficié d'un traitement de rigueur pour resplendir en Blu-Ray. Si Stargate gagne en intérêt sur ses séquences diurnes (les extérieurs du temple), le film revendique une direction artistique souvent ténébreuse qui finit par lui faire défaut ici. Une copie datée qui n'existe que moyennent dans la gestion des noirs et accuse d'une définition ne rendant service qu'aux images bénéficiant d'un vrai piqué. Rien que le plan de transition entre les dimensions, totalement numérique, jure radicalement avec le reste tant sa propreté macule l'écran. Certainement la meilleure édition du film à ce jour, mais ne surtout pas espérer un disque de démonstration. On est à des années lumières du Blu-Ray de 2012...
Retrouvez nos captures Blu-Ray en Full HD (1080p) :
La satisfaction est tout autre ici. Dans le genre bruyant, Stargate se pose là et son mixage rend un vibrant hommage à la générosité bordélique du cinéaste. En se rendant du côté de la VO DTS HD Master audio 7.1, on constate à quel point on a voulu fournir l'ensemble des canaux plus que de raison. Ca braille bien évidemment sur l'univers frontal (même si le remix limpide des stéréos jure un brin avec la gestion des voix, un poil moins claires) mais c'est du côté des surrounds que l'on assiste à un barouf sans nom. Même quand il ne se passe rien de spécial dans le film, on trouve le moyen de faire vivre les canaux arrière de façon démonstrative (musique, échos, souffles, atmosphère accrue). Le moins que l'on puisse dire c'est que les amoureux d'enveloppement sont servis. Chose que l'on retrouve sur le mixage français (proposé en DTS HD Master Audio 5.1) qui se montre lui aussi particulièrement solide et utilisant vigoureusement le multicanal même s'il se révélera un chouia moins ciselé que son homologue anglais.
Pour cette toute nouvelle édition spéciale réservée au format Blu-Ray, Stargate se targue de quelques suppléments totalement inédits qui complètent ceux, déjà bien fournis, des précédentes éditions DVD. A commencer par L'Ultime Voyage qui est en réalité une fonction Picture In Picture particulièrement complète. Dans les faits, si l'on ne veut pas perdre son temps) se balader de part et d'autre du disque sur les différents bonus proposés, c'est même uniquement celui-ci qu'il faudrait consulter. Ponctué d'interview et de diverses images de tournages comme de croquis, l'essentiel de ce que proposent les autres suppléments est fourni ici. Notons également la présence de Bâtir l'histoire (22min19) qui est une rétrospective toute récente et sur laquelle témoignent quelques intervenants. Ne rêvons pas, tout le monde ne réponds pas à l'appel (manque les comédiens principaux, par exemple), mais la teneur du propos est un bon résumé de l'aventure Stargate par ceux qui l'ont créée.
Le reste fait presque office d'archive mais demeure néanmoins conséquent. On y retrouve en premier lieu un Commentaire audio de Roland Emmerich et Dean Devlin pas particulièrement transcendant. Premier degré à mort, répétitif et complimentant jusqu'à plus soif la moindre personne ayant participé au film, on se rend compte, comme sur d'autres titres, qu'Emmerich n'a pas réellement grand-chose à raconter qui ne soit déjà mis en exergue dans ses films, si ce n'est quelques anecdotes. Autant compter sur le Making of (52min) qui est un long journal de tournage d'origine (donc en définition standard presque cracra) tourné à l'époque par Le Studio Canal +, avant tout adressé aux français et qui, même s'il reste un peu pompeux, ne sombre jamais réellement dans les travers de la featurette promo débile. Les interventions semblent sincères, se focalisent sur des éléments pas nécessairement commerciaux et dévoilent l'ampleur d'un tel projet (pour l'époque). Sorti de sa texture vieillotte, le document n'est pas inintéressant.
Le reste demeure un peu plus anecdotique puisque Y a-t-il une porte des étoiles ? (12min11) donne la parole à quelques illuminés persuadés que l'intrigue du film est réelle à quelques détails près, sans le moindre contre-avis. La vision d'origine (17min19) est une sorte de brochette qui enchaine une série de mini-featurettes qui transpirent la promo par tous les pores, tandis que le B-Roll (6min03) permet, comme son nom l'indique, d'être partiellement et discrètement témoin de ce qui se passe sur le plateau. Enfin, outre un Bêtisier (3min13), qui est en réalité un sketch bien orchestré par la production, nous retrouvons la bande annonce et un accès à la fonction BD-Live...