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Voilà qui est bonnard ! N'importe quel fan de Vendredi 13 était en droit de se soucier de la façon dont le film de Sean S. Cunnigham allait vivre sa transition sur support HD, tant sa texture intrinsèque n'encourage pas forcément à grossir ses traits. Et bien nous avions tort. Si le film (multi-redécouvert en VHS crapouillote, et pas toujours à l'aise en DVD dont la compression Mpeg 2 trouvait ses limites) affiche naturellement son âge et la maigreur de son budget, la copie se montre étonnamment propre, détaillée, et affiche une palette de couleurs naturelle, soutenue par une finesse de traits assez inattendue. Bien évidemment, ce sont les séquences diurnes qui y gagnent le plus, les extérieurs de nuit affichant un grain de pellicule voyant (mais qui fait le charme de ce genre de films), mais la qualité générale de l'image proposée ici est tout sauf déplaisante. Et ce ne sont pas les quelques artefacts chimiques apparaissant ça et là qui gâcheront le spectacle.
Ci-dessous, nos captures en Haute Définition :
Calqué sur ses homologues de chez Paramount, ce premier épisode propose une piste originale en Dolby True HD et toutes les autres langues en mono d'origine (donc oui, en VF Jason s'appelle Jackie), ce qui demeure le meilleur compromis possible quand on sait à quelles bouillies on a parfois droit. En l'occurrence, le mixage 5.1 de la VO s'avère assez bien ficelé et impose essentiellement une balance stéréo convaincante (lors des déplacements de véhicules, par exemple) ainsi qu'une amplitude musicale franchement réussie. La petite ''surprise finale'' y gagne assurément...
Les responsables des bonus de cette édition européenne ont vraiment oublié d'être bêtes ! Alors que, par le plus grand des paradoxes, le Blu-Ray américain proposé par Paramount souffre d'une réelle pénurie de bonus passionnants parce que l'éditeur n'avait pas voulu faire doublon avec le très complet coffret collector 5 DVD paru il y a 6 ans, Warner effectue la démarche inverse et propose tout ce qui existe à ce jour autour du film. Si l'on aura forcément une sensation de redite entre certains suppléments, on ne pourra pas reprocher à cette interactivité d'être avare. En gros, on y retrouve ce que proposait Warner en DVD et ce que propose Paramount en DVD et Blu-Ray... tout ça sur un même disque !
Au rang des nouveautés, toutes tirées du Blu-Ray américain et proposées en HD, on nous annonce un Commentaire audio de Sean S. Cunningham dont l'intérêt est TRES limité. Pour la simple et bonne raison qu'il ne s'agit pas d'un commentaire à proprement parler, mais d'une série d'interviews compilées, du réalisateur mais aussi d'historiens, de producteurs, etc, qui ne nous apprennent rien de plus que ce que les autres suppléments raconteront avec beaucoup plus d'entrain, surtout que - Warner oblige - il n'y a aucun sous-titres. Plus collégiale et spontanée, Réunion de Vendredi 13 (16min33) est une petite conférence organisée par une partie de l'équipe du film lors d'une convention de films d'horreur. Les fans sont nombreux, l'ambiance plutôt relevée et les anecdotes révélées à tour de bras à propos du film lui-même et de ses répercussions animent joyeusement le spectacle. C'est un peu ce qu'aurait dû être le commentaire...
On y trouve ensuite un truc appelé Scènes inédites (7min31), mais qui n'a strictement rien à voir avec les scènes coupées, en plus de trahir une traduction très approximative du menu. En l'occurrence, il s'agit des Contes du camp sanglant que l'on peut déjà voir sur le Blu-Ray de Vendredi 13 2 (retrouvez notre test), proposé par Paramount France mais pioché dans le Blu-Ray de Vendredi 13 1 proposé par Paramount USA... Ok, c'est un peu compliqué à suivre. Peu importe, de toute façon, puisque ce bonus ne sert à rien. Il s'agit d'un court métrage hyper mal fagoté qui raconte l'histoire d'un couple qui se fait massacrer... A suivre, sur le Blu-Ray de Vendredi 13 3, proposé par Paramount France... Toujours parmi les nouveautés, Le réalisateur : Sean S. Cunningham (8min56) est un module tourné dans l'immense maison du réalisateur, dévoilant avec franchise la façon dont le succès du film a fait de lui un homme d'affaires du milieu horrifique. Une approche rarement évoquée dans les rétrospectives. Enfin, Interviews de l'équipe du film (13min53) est un montage un peu expéditif d'entretiens divers, de comédiens, producteurs ou bien encore du légendaire Tom Savini, mais dans lequel les fans peuvent encore se repaître de quelques infos inédites...
Les autres bonus ne sont pas nouveaux, puisqu'ils sont issus des précédentes éditions DVD (proposées en définition standard) mais demeurent assurément les meilleurs à propos du film. Retour à Crystal Lake : Le tournage du film (22min02) est le making of conçu pour les éditions Warner et dévoile à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur le film. Le pillage assez assumé sur le Halloween de Carpenter, la création d'un titre choc sans savoir de quoi le film allait parler, des acteurs qui ont signé pour payer le loyer en étant persuadés que personne ne verrait le film, la complexité de certains effets spéciaux, le choc final, etc. Une belle analyse du cinéma Z qui a pris des proportions impensables et apprendra énormément de choses aux nouveaux venus dans ce genre de films. Les Chroniques de vendredi 13 (20min33), est le premier chapitre de l'excellent documentaire d'1h45 proposé sur le coffret DVD Zone 1, mais se répète assez lourdement avec le documentaire précédent puisqu'il y évoque pratiquement tous les mêmes sujets avec une esthétique bien plus laide (rétroprojection en noir et blanc un peu laide, titres en rouge sang, etc.). Toujours est-il que les deux existent et sont à disposition. On ne va pas se plaindre. Enfin, Les secrets du tournage (9min32) est également tiré du fameux coffret américain et constitue une partie du documentaire Secret Galore Behind The Gore. Là encore très exhaustif et passionnant, Tom Savini nous dévoile ses fantastiques tours de passe-passe. Si ses trucages (et son budget) d'époque trahissent un peu leur âge, les astuces étant dorénavant identifiables pour tout œil averti, le bonhomme trouve le moyen de captiver sans cesse son auditoire par son enthousiasme et par la simplicité des techniques utilisées.
Une interactivité très riche, complétée par la bande annonce du film.
