Image :
8/20
On ne le répétera jamais assez : Amer est une véritable expérience filmique. Si rien ne vaudra de la vivre en salle, le transfert DVD proposé ici dispose de tous les atouts nécessaires pour faire office de solide séance de rattrapage. Cela n'avait pourtant rien d'une évidence, l'abondance de couleurs pétaradantes n'étant guère au goût de l'encodage du support DVD. Rouge, bleu, vert, jaune, ça fuse dans tous les sens et pourtant, mise à part la première partie, trop psyché, la copie n'est que très rarement prise à défaut par le Mpeg-2 (débit minimum : 7Mbps). Et si Hélène Cattet et Bruno Forzani ont tourné leur film en Super 16 afin de s'approcher du grain pellicule des productions italiennes des années 70, il ne faut pas s'attendre à ce que le piqué de l'image soit d'une précision chirurgicale. Les intentions artistiques sont respectées - dans les limites techniques du support donc - et c'est bien là le principal. Une jolie réussite qui malgré tout ne parviendra pas à nous consoler de l'absence de Blu-ray à nous mettre sous la dent. Ça aurait vraiment eu de la gueule.
Son :
9/20
Une piste DTS 5.0 est mise à notre disposition ainsi qu'une piste Stéréo pour les malheureux qui ne sont encore équipés d'une installation multicanal. Inutile de dire que la piste DTS qui profite largement des effets de spatialisation est à privilégier. Le film est effectivement transcendé par un mixage d'une précision folle efficacement transformant, malgré l'absence de caisson de basse, le DVD en une démonstration de puissance (le début avec le thème de La Queue du scorpion de Bruno Nicolaï en jette !) et de subtilité exploitant efficacement toutes les enceintes à disposition. L'enveloppement est total. Dernier conseil pour la route : poussez les potards à fond. THIS FILM SHOULD BE PLAYED LOUD.
Bonus :
7/20
Hormis la bande-annonce du film, Amer est accompagné de La fin de notre amour, le troisième court-métrage du couple Cattet/Forzani. Inspiré par l'érotisme fou de La bête aveugle (Yasuzo Masumura, 1969) et par le dispositif d'images fixes de La Jetée (Chris Marker, 1962), La fin de notre amour a été couronné en 2004 du Prix du meilleur court métrage fiction du Lausanne Underground Film Festival (Suisse). Seule ombre au tableau : le film est présenté dans un transfert 4/3.
La fin de notre amour
En l'absence sur le disque d'interview des deux réalisateurs, profitons-en pour remettre en avant l'entretien vidéo qu'ils nous ont accordé lors de leur passage au Festival de Gérardmer.