Studio Canal nous offre ici un DVD à l'image de très bonne facture. La copie est irréprochable, la définition est au rendez-vous, les contrastes sont bien appuyés et les couleurs jamais saturées. Pas grand-chose à redire non plus sur la compression et l'encodage du film, qui profitent de la faible quantité de bonus pour s'octroyer une belle part de l'espace disque. Notez que si le grain est plus présent dans la dernière partie du film, ce n'est pas un problème de compression mais bien un choix artistique de la part de Kassovitz. Dont acte.
Nous avions découvert le film en VO en salle. Quelle ne fut pas notre surprise en écoutant le film en VF ! Pour Babylon A.D., le doubleur habituel de Vin Diesel (Guillaume Orsat) a été remplacé par le rappeur Doudou Masta, ce qui donne au personnage une tonalité un brin "racailleuse", peut-être voulue par Kassovitz, mais ne collant pas vraiment à la vision qu'on avait de Toorop. Dès lors, le choix de proposer une piste DTS 5.1 française plutôt que la VO nous a semblé regrettable, d'autant que cette dernière se montre de très bonne qualité et enterre les deux autres pistes présentes (DD 5.1 française et américaine) sur tous les points.
Avant d'attaquer le test des bonus présents sur le DVD, parlons un peu de ceux qui n'y sont pas ! En effet, il paraîtrait qu'un long making-of réalisé par François-Régis Jeanne (36 quai des Orfèvres, MR-73) existerait, aurait été proposé à Studio Canal, et révélerait ce qu'aurait vraiment été l'enfer du tournage du film. L'éditeur aurait décidé ne pas proposer ce document, préférant en extraire quelques morceaux. Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec une édition plutôt avare sur le plan de l'interactivité... Pas de gros making-of donc, ni de commentaire audio, ni même d'interview de l'équipe.
Il faudra juste se contenter d'une bande-annonce, d'une scène coupée (la fameuse poursuite Hummer vs. 4x4 présente dans la BA, mais coupée au montage), quelques séquences storyboardées et six featurettes sur le tournage et la post-production. Ces petites vidéos, d'une durée n'excédant jamais les cinq minutes, nous proposent donc quelques images de plateau, mais sans jamais faire intervenir Mathieu Kassovitz, que l'on ne voit que furtivement donner quelques instructions à ses comédiens, filmer des plans de baston (le parkour, combat de cage) ou s'extasier devant les motos conçues spécialement pour le film par Ludovic Lazareth. Un comble lorsqu'on sait à quel point le garçon peut être intéressant dès qu'il prend la parole ! Pire, parmi les cinq modules proposés, il est carrément absent de deux d'entre eux (la poursuite Hummer vs. 4x4 et Alaska), ce qui confirme que certaines séquences du film ont été entièrement faite par une deuxième équipe. On trouvera enfin une petite vidéo sur les effets spéciaux numériques, sous la forme d'un clip monté par la société BUF.