Image :
6/20
A l'instar du cinéma hongkongais (jusqu'au tournant des années 2000), le cinéma d'exploitation des années 70 n'a tristement pas eu les honneurs d'une conservation digne de ce nom. Chose triste mais évidente, ces films ayant été initialement conçu pour ramasser un max de pépettes en un temps record (quelques jours/semaines à l'affiche avant d'être remplacé et oublié par le suivant). Le cas Eurociné est encore pire, Marcus Lesoeur son patron comptant chichement chaque sou dépensé. Tous les moyens étaient bons pour économiser un ou deux kopecks, même l'utilisation éhontée de stock-shots. Une conservation décente des films n'étaient même pas envisageable...
Sans aucun doute le plus beau transfert de la collection. Artus Films a visiblement trouvé une copie très peu marquée par l'usure du temps. Peu de poussières et griffures à déplorer, contrastée et coloré, Elsa Fraulein SS y est plutôt bien mis en valeur (en tenant bien entendu compte de son état de conservation). Nous sommes en revanche quelques peu déçus par la compression, l'image laissant parfois apparaître des petits blocs de pixels pas vraiment agréables.
Sans aucun doute le plus beau transfert de la collection. Artus Films a visiblement trouvé une copie très peu marquée par l'usure du temps. Peu de poussières et griffures à déplorer, contrastée et coloré, Elsa Fraulein SS y est plutôt bien mis en valeur (en tenant bien entendu compte de son état de conservation). Nous sommes en revanche quelques peu déçus par la compression, l'image laissant parfois apparaître des petits blocs de pixels pas vraiment agréables.
Son :
5/20
Eurociné avait pour habitude de ne pas prendre le son en direct, pour bien entendu économiser le salaire et le matériel de deux techniciens (accessoirement, cela permettait aux réalisateurs de diriger ses comédiens et son équipe en pleine prise). Tout était alors post-synchronisé en studio.
Là aussi nous sommes agréablement surpris par le piste son. Proposé dans un Mono 2.0, celle-ci plutôt honorable, malgré un manque de dynamisme et un léger souffle suivant le spectateur tout au long du métrage. Aurait-on pu avoir mieux ? Ce n'est pas sûr.
Là aussi nous sommes agréablement surpris par le piste son. Proposé dans un Mono 2.0, celle-ci plutôt honorable, malgré un manque de dynamisme et un léger souffle suivant le spectateur tout au long du métrage. Aurait-on pu avoir mieux ? Ce n'est pas sûr.
Bonus :
8/20
En plus de nous offrir des bandes annonces de titres de la collection, ainsi qu'une galerie de photos, une fiche technique et les sempiternelles filmographies, Artus Films ajoute deux modules fait maison indispensables pour celui qui cherche à mieux saisir cette douce époque du cinéma d'exploitation français.
Présentation du film par Daniel Lesoeur (4')
Le patron de Eurociné revient succintement sur ce film qui semble lui tenir à coeur, son père Marius Lesoeur ayant reçu la légion d'honneur pour avoir été résistant. Pour ce "film assez proche de la réalité" (dixit Daniel Lesoeur), il fallait énormément d'accessoires, de costumes et de figurants ; c'est pour cette raison qu'il a été décidé pour minimiser les frais de faire toute une série de films exploitant une page sombre de notre histoire. Train Spécial pour Hitler d'Alain Payet et Elsa Fraulein SS ont ainsi été tournés quasiment simultanément.
Entretien avec Christophe Bier (45')
On retrouve à nouveau l'érudit Christophe Bier déjà présent en supplément sur le disque de Helga, la louve de Stilberg qui reviendra à nouveau ici sur les différents genres littéraires et cinématographiques à avoir exploités le filon nazi (les men's magazine et autres pulps, les romans de tortures d'un côté, Salon Kitty et Ilsa de l'autre), puis touchera deux mots sur la carrière de Patric Rohmm "petit maître de l'érotisme" venu de la littérature de science-fiction. Enfin, il reviendra sur la conception du "dyptique" Train spécial pour Hitler/Elsa Fraulein SS, deux films conçus simultanément avec le même train, les mêmes décors, les mêmes figurants et les mêmes acteurs. Fort de son passé de forrain ("l'art de vendre" le rappelle Christophe Bier) Marius Lesoeur avait en effet pré-vendu l'idée des deux films à deux coproducteurs étrangers, italiens pour Train spécial pour Hitler et espagnol pour Elsa Fraulein SS.
Vériablement passionnant de bout en bout, Christophe Bier arrive à intéresser durant ces 45 minutes (quarante-cinq minutes !) les spectateurs les plus hostiles aux productions "cheap et immorales" de Eurociné (l'auteur de ces lignes en est témoin).
Retrouvez la bande annonce du film ci-dessous.
Présentation du film par Daniel Lesoeur (4')
Le patron de Eurociné revient succintement sur ce film qui semble lui tenir à coeur, son père Marius Lesoeur ayant reçu la légion d'honneur pour avoir été résistant. Pour ce "film assez proche de la réalité" (dixit Daniel Lesoeur), il fallait énormément d'accessoires, de costumes et de figurants ; c'est pour cette raison qu'il a été décidé pour minimiser les frais de faire toute une série de films exploitant une page sombre de notre histoire. Train Spécial pour Hitler d'Alain Payet et Elsa Fraulein SS ont ainsi été tournés quasiment simultanément.
Entretien avec Christophe Bier (45')
On retrouve à nouveau l'érudit Christophe Bier déjà présent en supplément sur le disque de Helga, la louve de Stilberg qui reviendra à nouveau ici sur les différents genres littéraires et cinématographiques à avoir exploités le filon nazi (les men's magazine et autres pulps, les romans de tortures d'un côté, Salon Kitty et Ilsa de l'autre), puis touchera deux mots sur la carrière de Patric Rohmm "petit maître de l'érotisme" venu de la littérature de science-fiction. Enfin, il reviendra sur la conception du "dyptique" Train spécial pour Hitler/Elsa Fraulein SS, deux films conçus simultanément avec le même train, les mêmes décors, les mêmes figurants et les mêmes acteurs. Fort de son passé de forrain ("l'art de vendre" le rappelle Christophe Bier) Marius Lesoeur avait en effet pré-vendu l'idée des deux films à deux coproducteurs étrangers, italiens pour Train spécial pour Hitler et espagnol pour Elsa Fraulein SS.
Vériablement passionnant de bout en bout, Christophe Bier arrive à intéresser durant ces 45 minutes (quarante-cinq minutes !) les spectateurs les plus hostiles aux productions "cheap et immorales" de Eurociné (l'auteur de ces lignes en est témoin).
Retrouvez la bande annonce du film ci-dessous.