Alors là, rien à dire. Rien du tout. La photographie tout en contraste de Tom Stern (directeur de la photographie attitré de Clint Eastwood) est ici retranscrite à merveille, avec ses teintes sépia de vieilles photos, ses zones d'ombre très prononcées et un niveau de détails tout bonnement parfait. La compression ne gâche jamais la fête, bien aidée par un encodage aux petits oignons d'une précision et d'une fluidité top niveau. Bref, un DVD irréprochable sur le plan de l'image.
A l'image de l'image, le son de Faubourg 36 ne pouvait guère rêver mieux que ce qui est proposé ici. On appréciera en particulier la piste Dolby Digital 5.1 lors des scènes chantées de cabaret, qui disposent d'une dynamique d'enfer en particulier sur les enceintes arrière. A noter aussi l'excellent mixage dans le plan séquence d'introduction, qui nous plonge directement au cœur du film au moyen d'une spatialisation poussée des voix. De son côté, la piste stéréo est forcément moins impressionnante, mais contentera ceux qui ne possèdent pas de Home Cinema. Pour le coup, on n'aurait pas rechigné devant une petite piste DTS ...
On commence avec le commentaire audio du réalisateur Christophe Barratier, exercice auquel il s'était déjà prêté pour les Choristes. A l'aise devant son micro, le metteur en scène nous offre un grand nombre d'informations sur le film, en particulier sur tout ce qui concerne la technique, les décors et les musiques. Il y avoue aussi son amour pour les vieux films français (étonnant, non ?) dont il fait les louanges tout au long de son commentaire. Bref, un bonus riche en informations et plutôt intéressant. En revanche, si Christophe lit ces lignes, petit message : Tom Stern n'était pas directeur de la photo sur American Beauty et Les sentiers de la perdition, mais chef électricien. Le DoP de ces deux Mendes était feu Conrad Hall.
Arrive ensuite le gros morceau du DVD, le making-of (54mn). Suivant le réalisateur des bureaux de production aux plateaux Bulgares, ce documentaire s'avère riche en images. Les intervenants sont assez nombreux et viennent agrémenter le module de quelques petites punchlines assez sympathiques. Mention spéciale au passage consacré à l'enregistrement des morceaux musicaux, ainsi qu'à la fin du documentaire, nous montrant la destruction du décor. Dommage néanmoins que, par moment, ce qui nous est révélé ici fasse légèrement doublon avec le commentaire audio.
On trouvera également sur le disque la bande annonce du film, ainsi qu'un très agréable montage des scènes chantées inédites (16mn), qui nous propose ce qu'il y a de mieux dans Faubourg 36, à savoir les scènes de cabaret, dans leur version complète. La chanson "Il y a, il y a" de Kad Merad a de quoi vous rester dans la tête pendant plusieurs heures... Au point que l'on se dit que Pathé Vidéo aurait pu faire comme Studio Canal l'a fait avec Le premier jour du reste de ta vie en proposant la BO du film avec le DVD.