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Test DVD : Kenji Mizoguchi : Les Années 30

Le 19/05/2008 à 15:51
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Test DVD Kenji Mizoguchi : Les Années 30 Au côté du DVD des Soeurs de Gion, Carlotta édite un coffret 2DVD comprenant trois films réalisés en 1935-36 par Kenji Mizoguchi, trois films marquant le passage du cinéma muet au cinéma parlant, trois films confirmant la maturation d'un auteur. Retrouvez le test DVD complet du coffret ci-dessous et notre avis sur les trois films ici.


Test DVD Kenji Mizoguchi : Les Années 30





Image : 6/20

Pour chacun des trois films, une petite introduction nous est offerte. On n'apprend malheureusement pas grand-chose. Une analyse des œuvres de la part de Pascal Vincent aurait été bienvenue.


Isuzu Yamada, une vie d'actrice revient en une vingtaine de minutes sur la vie et la carrière de l'une des muses de Kenji Mizoguchi (mais aussi de Mikio Naruse), avec lequel elle tournera six films. De tous ses rôles populaires, on retiendra surtout ceux issus des "films de gauche", ceux de Fumio Kamei en particulier, Ciel et mère, ciel et femme (1951) et Seule sur Terre (1952). C'est aux côtés du cinéaste Keikuse Kinoshida, avec lequel elle entretiendra une relation illégitime, que la jeune actrice sera initiée au communisme et qu'elle rentrera au studio pro-communiste Shinsei Eiga. L'actrice collaborera plus tard avec le grand Akira Kurosawa pour Le Château de l'Araignée, Les Bas Fonds et Yojimbo.
Un joli portrait qui permet de découvrir une actrice aussi importante dans son pays que Setsuko Hara, mais qui étrangement n'est pas aussi connue ici.



Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
En complément, Carlotta a adjoint deux modules pour aider à comprendre le rôle et l'importance des benshis (les bonimenteurs japonais) à l'époque du cinéma muet. Dans L'art du benshi, le comédien Osamu Kuroi revient en une dizaine de minutes sur les origines du métier de benshis, ceux-ci ayant été créés dès l'apparition du cinéma dans l'archipel nippon, le rôle étant dans un premier temps d'expliquer aux foules le mécanisme du projecteur. Les spectateurs d'alors étant pour la plupart illettrés, chaque salle se devait d'avoir un benshi dont le rôle était dans un second temps de lire à haute voix les intertitres aux spectateurs. Petit à petit les benshis ont commencé à prendre de l'importance, une grande partie du public se déplaçant plus volontiers pour assister à l'interprétation des benshis que pour le film même. En 1930, on comptait autour de 8000 benshis dans tout le Japon, ce qui explique ainsi l'arrivée tardive du parlant dans l'archipel.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
Dans le second module, intitulé La Cigogne en papier : en direct avec un benshi, nous retrouvons une nouvelle fois Osamu Kuroi, cette fois-ci pour une démonstration de l'art benshi. Devant un extrait de La Cigogne en papier, le comédien interprète à sa façon les intertitres du film dans un premier temps en japonais, puis en français. Une très bonne initiative de la part de Carlotta permettant aux cinéphiles occidentaux de se faire une petite idée de cet art perdu.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br

Son : 6/20

Pour chacun des trois films, une petite introduction nous est offerte. On n'apprend malheureusement pas grand-chose. Une analyse des œuvres de la part de Pascal Vincent aurait été bienvenue.


Isuzu Yamada, une vie d'actrice revient en une vingtaine de minutes sur la vie et la carrière de l'une des muses de Kenji Mizoguchi (mais aussi de Mikio Naruse), avec lequel elle tournera six films. De tous ses rôles populaires, on retiendra surtout ceux issus des "films de gauche", ceux de Fumio Kamei en particulier, Ciel et mère, ciel et femme (1951) et Seule sur Terre (1952). C'est aux côtés du cinéaste Keikuse Kinoshida, avec lequel elle entretiendra une relation illégitime, que la jeune actrice sera initiée au communisme et qu'elle rentrera au studio pro-communiste Shinsei Eiga. L'actrice collaborera plus tard avec le grand Akira Kurosawa pour Le Château de l'Araignée, Les Bas Fonds et Yojimbo.
Un joli portrait qui permet de découvrir une actrice aussi importante dans son pays que Setsuko Hara, mais qui étrangement n'est pas aussi connue ici.



Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
En complément, Carlotta a adjoint deux modules pour aider à comprendre le rôle et l'importance des benshis (les bonimenteurs japonais) à l'époque du cinéma muet. Dans L'art du benshi, le comédien Osamu Kuroi revient en une dizaine de minutes sur les origines du métier de benshis, ceux-ci ayant été créés dès l'apparition du cinéma dans l'archipel nippon, le rôle étant dans un premier temps d'expliquer aux foules le mécanisme du projecteur. Les spectateurs d'alors étant pour la plupart illettrés, chaque salle se devait d'avoir un benshi dont le rôle était dans un second temps de lire à haute voix les intertitres aux spectateurs. Petit à petit les benshis ont commencé à prendre de l'importance, une grande partie du public se déplaçant plus volontiers pour assister à l'interprétation des benshis que pour le film même. En 1930, on comptait autour de 8000 benshis dans tout le Japon, ce qui explique ainsi l'arrivée tardive du parlant dans l'archipel.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
Dans le second module, intitulé La Cigogne en papier : en direct avec un benshi, nous retrouvons une nouvelle fois Osamu Kuroi, cette fois-ci pour une démonstration de l'art benshi. Devant un extrait de La Cigogne en papier, le comédien interprète à sa façon les intertitres du film dans un premier temps en japonais, puis en français. Une très bonne initiative de la part de Carlotta permettant aux cinéphiles occidentaux de se faire une petite idée de cet art perdu.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br

Bonus : 6/20

Pour chacun des trois films, une petite introduction nous est offerte. On n'apprend malheureusement pas grand-chose. Une analyse des œuvres de la part de Pascal Vincent aurait été bienvenue.


Isuzu Yamada, une vie d'actrice revient en une vingtaine de minutes sur la vie et la carrière de l'une des muses de Kenji Mizoguchi (mais aussi de Mikio Naruse), avec lequel elle tournera six films. De tous ses rôles populaires, on retiendra surtout ceux issus des "films de gauche", ceux de Fumio Kamei en particulier, Ciel et mère, ciel et femme (1951) et Seule sur Terre (1952). C'est aux côtés du cinéaste Keikuse Kinoshida, avec lequel elle entretiendra une relation illégitime, que la jeune actrice sera initiée au communisme et qu'elle rentrera au studio pro-communiste Shinsei Eiga. L'actrice collaborera plus tard avec le grand Akira Kurosawa pour Le Château de l'Araignée, Les Bas Fonds et Yojimbo.
Un joli portrait qui permet de découvrir une actrice aussi importante dans son pays que Setsuko Hara, mais qui étrangement n'est pas aussi connue ici.



Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
En complément, Carlotta a adjoint deux modules pour aider à comprendre le rôle et l'importance des benshis (les bonimenteurs japonais) à l'époque du cinéma muet. Dans L'art du benshi, le comédien Osamu Kuroi revient en une dizaine de minutes sur les origines du métier de benshis, ceux-ci ayant été créés dès l'apparition du cinéma dans l'archipel nippon, le rôle étant dans un premier temps d'expliquer aux foules le mécanisme du projecteur. Les spectateurs d'alors étant pour la plupart illettrés, chaque salle se devait d'avoir un benshi dont le rôle était dans un second temps de lire à haute voix les intertitres aux spectateurs. Petit à petit les benshis ont commencé à prendre de l'importance, une grande partie du public se déplaçant plus volontiers pour assister à l'interprétation des benshis que pour le film même. En 1930, on comptait autour de 8000 benshis dans tout le Japon, ce qui explique ainsi l'arrivée tardive du parlant dans l'archipel.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br
Dans le second module, intitulé La Cigogne en papier : en direct avec un benshi, nous retrouvons une nouvelle fois Osamu Kuroi, cette fois-ci pour une démonstration de l'art benshi. Devant un extrait de La Cigogne en papier, le comédien interprète à sa façon les intertitres du film dans un premier temps en japonais, puis en français. Une très bonne initiative de la part de Carlotta permettant aux cinéphiles occidentaux de se faire une petite idée de cet art perdu.

Kenji Mizoguchi : Les Années 30 -br

Kenji Mizoguchi : les années 30
Kenji Mizoguchi : les années 30
Sortie : 19 Mars 2008
Éditeur : Carlotta

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