Comme d'habitude chez l'éditeur, le transfert est de qualité et sert parfaitement les courts-métrages. Quelques uns sont certes mieux lotis que d'autres, mais dans l'ensemble, on ne peut que féliciter Disney.
Tout d'abord on soulignera que tous les films sont présentés dans leur format respectés (allant du 1.33 sur les premiers courts au 2.35 sur L'homme orchestre) dans un transfert 16/9 quand cela est possible (par exemple, Le Joueur d'échec est présenté dans un transfert 16/9 au format 1.66 respecté).
Les plus vieux courts de la collection que sont Les Aventures d'André et Wally B, Luxo Jr., Red's Dream et Tin Toy souffrent d'un transfert légèrement sombre, du à leur âge et à leur simple télécinéma là où d'autres proviennent de sources numériques. Quelques tâches et poussières par-ci par-là (assez visibles au début de Red's Dream) mais qui n'entament en rien la vision des films.
A partir de Knick Knack, il devient vraiment très difficile de reprocher quoi que ce soit aux transferts tant ceux-ci sont colorés et précis. La compression est quasi-invisible, si l'on met de côté les rares artefacts de compression décelés de temps à autre sur le contour des personnages.
A part Les Aventures d'André et Wally B qui nous est présenté dans un mixage DD 2.0, Disney a attaché à tous les films un mixage DD 5.1 du plus bel effet. Utiisant à fond les possibilités des effets surround, chaque film est un véritable émerveillement pour les oreilles. On a une grosse préférence pour L'homme orchestre sur lequel la musique prend tout son sens, mais aussi pour Baby-sitting Jack Jack, où les péripéties de Jack Jack sont dynamisées par la bande sonore.
Pour chaque court, sauf malheureusement Baby-sitting Jack Jack, Disney a eu la bonne idée d'ajouter un commentaire audio où les différents concepteurs (réalisateur, scénariste, technicien) reviennent non sans une pointe d'humour sur la genèse des films, tout en expliquant les difficultés techniques auxquels ils ont du faire face.
Sur les cinq premiers courts on retrouve le réalisateur John Lasseter aux côtés des techniciens Eben Ostby et Bill Reeves. Sur Le Joueur d'échec et Drôles d'oiseaux on retrouvera leur réalisateur/scénariste attitré, c'est-à-dire respectivement Jan Pinkava et Ralph Eggleston. Etonnament, sur La Nouvelle voiture de Mike ce sont les enfants de Pete Docter et Roger Gould qui prennent la place de leur père, pour un commentaire audio des plus étrange. Le réalisateur Bud Luckey commentera son film, Saute Mouton. Mark Andrews et Andrew Jimenez, le duo à l'origine de L'homme orchestre, partage leur micro avec le compositeur Michael Giacchino (à qui l'on doit également les bande originales de Lost et Ratatouille). On retrouvera pour Martin et la lumière fantôme Lasseter aux côtés cette fois-ci de son co-réalisateur Dan Scanlon. Enfin Gary Rydstrom nous en dit un peu plus sur son film Extra Terrien.
On regretta sincèrement que Brad Bird ne se soit pas laissé tenté par commenter son film... Le seul soucis de ces commentaires audios s'est qu'ils soient tributaires de la durée des films. Malgré le fait que les intervenants donnent un maximum d'information dans un laps de temps très court, on en ressort toujours un peu frustré à vouloir en savoir encore un peu plus...
L'histoire des courts-métrages Pixar
Un petit documentaire très informatif sur les premiers pas du studio jusqu'à la sortie de Toy Story.
Les différents intervenant dont Lasseter lui-même reviennent sur les avancées techniques et les difficultés qu'ils ont du surmonter pour réaliser Red's Dream, Tin Toy, Knick Knack, etc...
Mais aussi sur la situation dans lequel ces courts étaient produits, les techniciens n'étant initialement pas animateurs mais ingénieurs, et étaient payés pour créer des logociels. La phrase essentielle du documentaire revient à John Lasseter : « l'art met la technologie au défi et celle-ci inspire l'art. »
Quatre petits courts d'un durée très courte (moins d'une minute) diffusés sur l'émission Sesame Street reprennant les lampes de Luxo Jr accompagnent le tout.
On retrouvera aussi trois bonus cachés !
- Sur le menu du choix de la langue, lorsque le curseur est pointé sur "anglais", appuyez sur le flèche de droite, un drapeau apparaîtra, et vous révélera un petit clip intitulé Flags and Water de Bill Reeves réalisé en 1986.
- Sur le menu du choix des sous-titres, lorsque que le curseur est pointé sur "anglais pour sourds et malentendants", appuyez sur le flèche de haut, une chaise de plage apparaîtra, et vous révélera un petit clip intitulé Beach Chair de Eben Ostby datant aussi de 1986.
- Enfin, vous retrouverez le dernier bonus caché sur la page du choix des courts-métrages, en cliquant sur la flèche du bas lorsque le curseur est pointé sur Saute Mouton. Vous pourrez visionner Luxo Jr. dans une version non finalisée en "fils de fer".