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Le master n'est pas exempt de défauts, notamment quelques tâches et traces vertes, mais se révèle dans l'ensemble d'une propreté hautement satisfaisante grâce à un bon travail de restauration. Le transfert bénéficie lui aussi des avantages d'une définition précise, d'une compression discrète et d'une palette colorimétrique élégante, cette dernière ne dénaturant en rien l'esthétique caractéristique des films de cette époque. Si la luminosité n'est pas parfaitement homogène d'un bout à l'autre du métrage, le contraste se montre globalement à la hauteur des espérances, assurant une lisibilité de chaque instant.
La question qui vient immédiatement à l'esprit devant le menu audio est la suivante : un 5.1 présente-t-il un intérêt pour un film hongkongais datant de 1979 ? La réponse est bien entendu négative. Pire, on recommandera très franchement le mono d'origine, et ceci afin d'éviter des effets sonores trop envahissants, ou encore le déplacement inopiné de certains bruitages vers la droite ou vers la gauche là où tout le reste est cantonné au centre. Les amateurs de la version originale devront donc se reporter au mono qui, sans être parfait, remplit très honorablement son contrat. On relève d'inévitables effets de saturation dans les aigus, mais le mixage s'avère équilibré et l'ensemble suffisamment clair et puissant pour permettre d'apprécier le film dans de bonnes conditions. Et pour les nostalgiques, la piste française est d'origine elle aussi et offre une clarté supérieure au mono cantonais. Enfin, il est à noter que le passage d'une piste à une autre ne se fait que par le menu audio. Etant donné que la version française est amputée d'une scène, le film redémarre systématiquement au début dès lors que l'on change de langue.
Le menu principal offre l'accès à la lecture du film, au menu audio, au chapitrage et aux bonus. Mis à part les sempiternelles bandes annonces, l'unique vrai supplément consiste en un petit documentaire : Les Films de Lo Wei.
Commenté par le célèbre critique de film Paul Fonoroff qui s'exprime dans un cantonais parfait, ce documentaire revient tout d'abord sur les débuts de Lo Wei en tant qu'acteur et réalisateur. Fonoroff tente ensuite tente de laisser entrevoir en quoi Lo fut un grand révélateur de talents et plus généralement un personnage clé de l'industrie du cinéma de Hong Kong. Le critique s'attarde notamment sur la collaboration du bonhomme avec Bruce Lee, qu'il a largement contribué à révéler grâce à des films mythiques tels que Fist of Fury et Big Boss, et sur la manière dont il a lancé Jackie Chan. Dans les films de Lo Wei, les rôles de la futur star de la kung-fu comedy n'exploitaient certes pas encore son sens de l'humour inné mais ont permis d'imposer son visage auprès du public. On regrettera la durée très limitée de ce documentaire (en 9mns47, difficile de rentrer dans les détails) mais le contenu s'avère très précieux pour ceux qui ne maîtriseraient pas bien le cinéma hongkongais des années 70, d'autant plus que Paul Fonoroff se révèle très limpide dans ses explications.
