Un travail d'orfèvre. Les couleurs lumineuses du film sont parfaitement rendues par le traitement numérique d'un master impeccable, les contrastes sont juste assez appuyés pour nous faire ressentir la chaleur des décors qui ont accueillis le tournage de la nouvelle comédie de Rowan Atkinson.
Pour cette édition, Studio canal a jugé à raison que la présence de deux pistes stéréo étaient indispensable. Bien leur en a pris, puisque les vacances de Mr. Bean n'est pas à proprement parlé un étalon en matière d'équipement sonore. Les dialogues sont peu nombreux, les bruitages rares, et la spatialisation presque uniquement concentrée sur les avants. Seul avantage des deux pistes 5.1 (français et anglais) : la musique du film, incontournable sur un Mr. Bean, qui vient parfaitement épouser les faits et gestes du héros et qui ressortent moins étouffées que sur la stéréo.
Le making-of (11mn15)
Un making-of qui malgré son côté très promo réserve quelques jolies anecdotes ainsi que de nombreuses images du plateau. On découvrira donc que le plus dur pour Rowan Atkinson sur le plateau aura été de se masquer du soleil de plomb de la côte d'azur pour pouvoir garder son teint blafard intact, et que l'hommage flagrant aux films de Tati qui se dégage des vacances de Mr. Bean n'était absolument pas volontaire. 11 minutes qui passent donc bien vite, étant donné que les intervenants sont nombreux et que le mélange entre interview d'après tournage et commentaires sur le vif est parfaitement dosé.
Les scènes inédites (22mn25)
Au nombre de 15, ces scènes coupées du montage du film se posent comme un prolongement agréable à cette douce fantaisie que sont les vacances de Mr. Bean. Que ce soit les deux séquences hilarantes du train (le café et le contrôle des billets), la scène où Emma de Caunes décide d'en finir avec la vie, ou enfin celle ou Bean mime son périple dans une aire de repos, ces petits instants ne se montrent pas indignes du film, et on est bien contents de les découvrir sur galette. Détail amusant : en découvrant les dernières scènes coupées à la séquence de la projection du film de Willem Dafoe, on se rend compte que l'histoire a été changée au montage et que le climax final résonne d'une tout autre manière après avoir compris les intentions de Bean.
Bean au festival de Cannes (5mn40 vost)
Un module plus intéressant qu'il n'y parait, puisqu'il arrive à dépasser l'aspect "on a tourné durant le festival, c'était très drôle les gens pensaient qu"on présentait un film", pour aborder des questions bien plus pertinentes. En effet, Rowan Atkinson aborde notamment le fait que la fin de Mr. Bean se moque ouvertement des films prétentieux présentés durant la quinzaine, et que, fait étonnant, cela n'a pas posé de problème à Gilles Jacob, président du festival. Enfin, les deux scénaristes du film concluent ce bonus en parlant de l'intérêt d'un point de vue narratif de clore le film à Cannes, en particulier du point de vue des rapports entre les personnages. Instructif.
Le personnage de Mr. Bean (6mn10)
Un petit module dans lequel une bonne partie de l'équipe du film nous parle de leur vision du personnage de Bean. Pertinent à défaut d'être passionnant, puisque tout ce qui est dit durant ce bonus nous a été répéter maintes et maintes fois depuis que Bean est Bean. On ne sera donc pas surpris d'apprendre que Rowan Atkinson est méticuleux et qu'il se métamorphose en Bean quand on dit action.